[F. Adèle]Quand les choses tournent mal en classe, ça permet à des retrouvailles.

Je déteste les étudiants turbulents, j’en ai toujours au moins un par groupe. Mais celle-ci, dépasse les bornes et ma capacité de tolérance. D’habitude, dans mes classes c’est les mecs qui sont intolérants. Quand c’est une fille, ça me rend dingue, c’est la première fois depuis 17 ans que j’ai une fille intolérante, insolente et désobéissante dans mes cours. La première elle a fini par être mon amante, elle m’a séduite avec son côté insolent. Nous avons fusionné ensemble pendant l’année scolaire, j’ai été infidèle à ma fiancée. Je suis tombé amoureux de mon amante, mais elle a fui au dernier jour scolaire sans me dire au revoir. J’ai dû m’adapter à son départ et épouser ma fiancée finalement. J’ai pas envie de craquer cette fois-ci. Nous ne sommes plus à cette époque où je n’avais que 5 ans de différences… Emely a que 16 ans, j’ai 40 ans. Ce n’est pas pour rien que j’ai toujours fait changer de classe les filles insolentes de mes groupes, mais pour celle-ci, il n’y avait plus de place pour la changer de groupe, je dois faire avec. La seule option qu’il me reste maintenant, c’est de parler avec son parent. Dans son dossier, il est écrit qu’elle n’a que sa mère. Alors j’ai décidé de la convoqué à mon bureau sans sa fille. Nous devons d’abord parler d’elle sans que ça entrave à notre réunion. Alors, je l’attends dans ma classe d’histoire pour 19:00, juste avant l’heure du dîner. J’avais déjà deux cafés et une boite de chocolat pour nous deux. J’adore manger du chocolat en collation. J’ai laissé la porte entrouvert pour que la jeune mère puisse rentrer dans la classe et s’annoncer.

Depuis deux semaines, j’ai lu le mot du professeur d’Emely enfin Jagger comme elle veut que je l’appelle comme ça. Mais je n’y arrive pas, elle a tellement changé ma petite fille. Elle m’en veut car nous sommes parties de Birmingham. Elle a un comportement tellement rebelle, elle m’en veut car je ne veux pas lui dire l’identité de son père. C’est une chose que je me refuse pour me protéger, mais aussi pour le protéger. J’ai rendez-vous à dix-neuf heures, j’ai attendu qu’elle soit partie pour aller au lycée. Elle ne sait pas que j’ai rendez-vous, j’ai reçu un papier du lycée. Je me prépare pour aller à l’entrevue, je porte une robe cache-cœur et des bas avec des talons. Je me vois mal aller à un rendez-vous en jeans baskets. Quand je suis devant le lycée, une vague de nostalgie me parcours l’échine, c’est là où j’ai connu l’amour de ma vie qui est le père de ma fille. Quand je regarde le parking, un mauvais souvenir me revient en mémoire. Je rentre dans l’établissement qui est vide, il n’y a qu’une porte d’ouverte. Elle aussi je la connais. C’est là où le bureau d’Emerik Applebum avait son bureau, il y a eu des ébats remplient d’amour. Je m’avance vers ce bureau, mon cœur bat de plus en plus fort. Cela fait une éternité que je ne suis pas allée dans ce lycée. Je frappe à la porte du bureau, puis j’entre et je dis machinalement : « Bonjour Monsieur … ». Puis quand je regarde le professeur plus en détails, je remarque qu’il s’agit d’Emerik. Mon cœur se met à battre tellement fort, je bredouille : « Oh c’est toi … Je suis la mère d’Emely … Je viens au rendez-vous que tu m’as fixé. ». Je reste sur le pas de la porte du bureau. Comme si j’étais encore cette adolescente insolente et désobéissante. J’ai aimé cet homme et je l’aime encore, je me suis interdite toutes relations amoureuses dans l’espoir de le revoir un jour. Je suis devenue mère grâce à lui, j’ai tout quitté pour garder le fruit de notre amour.

J'entendais des pas de femme dans le corridor, elle devait bientôt arriver. Il n'y avait plus que moi et le concierge à cette heure dans ce Lycée. J'aimais bien y bosser tard. Je n'ai pas de famille, je n'ai rien à faire d'autre que de bosser, alors je le fais à mon bureau avant de rentrer. Je la vois atterrir entre le cadrage de porte. La mère d'Emely était comme elle... non la fille ressemblait à sa mère, sauf pour les yeux, elles n'avaient pas les mêmes. Bonsoir.... Dis-je uniquement quand mon regard croise réellement le sien, reconnaissant la mère de la fille. Et elle me parla comme ci... on se voyait régulièrement depuis ces 17 années où on ne s'est pas vu. Elle m'avait reconnu, si rapidement, si facilement. Pourquoi? Comment ça? À moins qu'elle m'a toujours suivi depuis son départ il y a 17 ans. Oui c'est moi... merci d'être venu. Maintenant, je sais pourquoi ta fille ressemble tant à Adele... en plus... j'aurais dû cliquer... avec... le nom de famille. Je rougis, pourquoi je n'y avais pas pensé avant? Assied toi...Je lui montre la chaise devant mon bureau. Nous étions là pour parler de sa fille, même si je venais de comprendre pourquoi elle ne m'avait pas dit au revoir avant son départ. Je ne suis pas con, les dattes concordes parfaitement, la gamine à 16 ans. Ta fille a des problèmes de comportements. Elle est désobéissante, elle essaie de me mener et n'écoute pas mes consigne, va falloir que tu ais une conversation avec elle, très profonde. Son père, y est pour quelque chose à ce comportement? Je la regarde intensément.

Je suis devant cet homme que j’ai aimé et que j’aime encore. Nous avons vécu une relation passionnée et passionnelle. J’ai eu des relations sans lendemain, car je n’ai pas réussi à l’oublier. Quand je vois son regard, c’est le même qu’Emely. Je m’assois sur la chaise qui se trouve en face de lui, il n’a pas vraiment changé. Il est plus mature, comme moi je suis devenue une femme. Je le regarde dans les yeux et je rougis. Certes je suis partie sans une explication, mais nous sommes là pour parler d’Emely. Je lui dis : « Je sais qu’elle me ressemble, mais elle a le regard azur de son père et cela est une bonne chose. Je sais que tu dois avoir je ne sais pas combien d’étudiants par année. ». Je souris quand je le vois rougir, il est toujours aussi craquant. Je croise mes jambes et je le regarde droit dans les yeux sans flancher. Il a sûrement compris que c’est sa fille. Il me parle du comportement d’Emely, je l’ai bien remarqué. Elle a des soucis de comportement depuis la fin du collège. Je passe une main dans mes cheveux et je lui dis : « Comme tu as remarqué on a déménagé de Birmingham à cause de ça aussi. Et depuis notre arrivée ici, elle a complètement changé de comportement avec moi. Et son père elle ne le connaît pas vraiment en tant que père. Je sais que tu n’es pas bête et que tu as compris qu’elle est ta fille. Je n’ai pas eu le temps de te l’annoncer, car le jour où je devais le faire tu semblais pas mal occupé. ».

Je le regarde dans les yeux, je suis encore une adolescente quand je le regarde. Je sens que mon cœur bat aussi fort que par le passé. Mais à l’exception que je ne suis plus une adolescente, je suis maintenant une femme. Mais la femme que je suis ressent toujours des sentiments pour lui. Je me suis imaginée tellement de fois nos retrouvailles, mais elles étaient dans une toute autre circonstance. Je le retrouve par le biais de notre fille qui en fait comme toujours qu’à sa tête.

Je gribouille nerveusement sur une feuille devant moi avec mon stylo bleu. Je l'écoute parler d'elle, de là où elle vivait et de son arrivé ici, que notre fille avait totalement changer de comportement. Alors, elle n'était pas revenu pour moi. Non, elle a fuit, laissant tomber cette idée de me dire que j'allais être père, ce jour là où j'avais embrassé ma fiancée sur le "parking" du Lycée. Cette fiancée qui ne devait plus l'être le soir même. C'était de ça qu'elle parlait quand elle disait que je semblais pas mal occupé. Je sais maintenant, que je ne devais sans doute jamais savoir son existence... Je pose mon stylo, je la regarde. C'était toi que j'avais choisis entre vous deux, mais... tu as préféré fuir que d'affronter le connard que j'ai du paraitre à tes yeux et avoir des explications... c'est dommage. Tout ce qu'on a loupé, à cause de moi. Je referme le dossier de Emely, on en reparlera une autre fois. J'avais envie de pleurer, parce que ma vie était pleine de malheur depuis le départ de Adèle. J'ai eu une fille que je n'ai pas élevé et je n'ai pas eu la chance d'élever ma fille décédée dans le ventre de sa mère lors d'un accident qui avait aussi emporter sa mère. Je me frotte la nuque, je déteste me remémorer ce souvenir. J'avais du retomber amoureux de ma fiancée pour être heureux et ne pas souffrir de la perte de Adèle. Tu me prends au dépourvu tu sais... je dois réagir comment? Tu veux que je sois qui pour elle? Tu vas me demander quoi, maintenant que je t'ai retrouvé, parce que c'est moi qui t'ai retrouvé, pas l'inverse... je suis sur que tu ne me recherchais pas du tout.

Je regarde cet homme que j’ai aimé et que j’aime encore. Quand je le vois je ressens les mêmes sensations que par le passé. Je passe une main dans mes cheveux, je suis tellement nerveuse. je le regarde me déballer qu’il avait fait son choix entre cette femme qu’il a sans doute épousé avec qui a du lui donné cette famille qu’on aurait sans doute formé lui, Emely et moi. Je le regarde et je lui dis : « Si tu m’avais choisi pourquoi tu l’as embrassé sur le parking ? Je n’ai pas pu t’affronter, car quand je suis rentrée mon père a appris ma grossesse et il voulait me faire avorter. Ma mère m’a tourné le dos au lieu de prendre mon parti. Je ne pouvais pas t’affronter après t’avoir vu avec elle. Elle était heureuse avec toi. Moi aussi je l’étais plus que tu crois, mais je n’ai pas pu. Personne ne sait où je suis partie à l’époque. J’ai commencé à faire des petits boulots à Manchester pour commencer à avoir de quoi l’accueillir et à payer mes études. ». Je le regarde dans les yeux, j’ai envie de pleurer tellement cette absence a été douloureuse pour moi mais encore plus pour Emely. Je sais qu’elle a été habituée à vivre sans son père. Depuis qu’elle a dix ans, elle me pose des questions sur son père, je ne pouvais pas lui donner le nom de son père. Il avait dû se marier et avoir des enfants avec celle qui était sa fiancée à l’époque. Je l’écoute, je le regarde dans les yeux et je m’avance vers lui. Je le regarde dans les yeux et je lui dis : « Je comprends que tu sois pris au dépourvu, mais comprends que je n’avais pas le choix. Je pense que tu peux comprendre que je n’avais pas envie non plus que tu es des problèmes avec tes supérieurs et encore moins avec celle qui est aussi ta femme. Je n’ai pas réussi à aimer un homme que toi, je sais que tu dois me prendre pour une folle. Mais tu as et tu occupes toujours mes pensées. Je pense qu’on se serait retrouvé dans une autre situation que de parler du comportement de notre fille. ». Je fais le tour de la classe et je me mets sur la place où je trouvais mon bureau les premiers temps où j’étais en cours. Je le regarde dans les yeux et je sais que ma vie aurait été différente si je lui avais annoncé ma grossesse dix-ans plus tôt.

Elle croit que c’est moi qui l’a embrasser, oui je l’ai fait, mais uniquement au cas où pour Adèle je n’étais qu’une histoire d’aventure scolaire. J’aurais pas pris le risque de rompre avec ma fiancée avant de savoir les sentiments d’Adèle envers moi. Au risque de me retrouver seul pour rien. Elle avait sans doute raison sur tout ce qu’elle me disait, je ne pouvais pas lui en vouloir, la vie était maintenant ainsi. Je comprends parfaitement, je t’en veux pas. Mais oui je l’ai embrassé, uniquement parce que je ne savais pas tes sentiments envers moi. Je ne voulais pas prendre ce risque de rompre avec elle sans savoir si toi tu voulais de moi. Si tu ne m’avais pas vu avec elle ce matin là, à l’heure du lunch, je t’aurais tout dévoilé, mais, on ne s’est pas revu et j’ai dû retomber amoureux de ma fiancée pour ne pas dépérir de ta perte. Dans ma tête, tu m’avais fuis, et j’en avais supposé que je n’avais été qu’une aventure d’école avant l’université. J’ai mis quelques semaines avant de passer à autre chose et me décidé à l’épouser… elle est décédé il y a 12 ans dans un accident de voiture, moi au volant, elle a emporté avec elle, notre fille à naitre. Elle était presqu’à terme, mais le bébé a reçu un coup, qui lui a fracassé le crâne de l’intérieur… et maintenant, j’apprends la vérité sur nous… j’ai une fille de 16 ans que je ne connais même pas et je dois faire avec. Déjà toute élevé, en plus d’être son prof d’histoire à qui elle fait de la misère… en plus d’apprendre que tu m’as toujours aimé, alors que je croyais le contraire... Je soupire doucement, me passant une main dans les cheveux en la voyant aller s’asseoir là où elle s'asseyait à l’époque. Je ne bouge pas de ma chaise de professeur. Je la regarde. Je ne crois pas qu’on se serait retrouvé, si ce n’était pas de ta fille. Je ne sors pas beaucoup, je suis un travaillant depuis la perte de ma femme et de ma fille. Perdre deux femmes que j’ai aimé, m’a traumatisé. Je croise mes doigts entre eux et je les pose sur mon bureau en face de moi.

Je regarde Emerik, je suis toujours à cette place où il m’a connu alors que je n’étais qu’un prémisse de celui de femme. Je passe une main dans une main dans mes cheveux, je l’écoute parler. Je savais bien qu’il avait embrassé cette femme. Cette scène n’avait brisé le cœur et me le brise encore, car je m’en souviens comme si c’était hier. Je sens les larmes qui montent aux yeux, il avoue l’avoir embrassé, je sais qu’elle était sa fiancée, mais moi je l’aimais et je l’aime encore maintenant. Je le regarde en me retenant de pleurer : « Oui je t’aimais, mais tu sais comme j’étais à l’époque. Je n’aimais pas montrer ce que je ressentais pour toi. Je comprends ton point de vue, mais cette situation m’a complètement brisé le cœur. Je ne pouvais pas dire à mes parents que tu étais le père, mais imagines s’ils avaient su on aurait été séparés et tu aurais eu des problèmes avec la justice, avec le corps enseignant et ça je m’y refusais. Puis Emely ne serait pas là à l’heure actuelle. ». Je commence à renfler, les larmes coulent le long de mes joues. Je continue de l’écouter, je l’entends dire qu’il est retombé amoureux de cette femme. Ils se sont mariés et il allait avoir un enfant, mais les deux sont mortes dans un accident de voiture. Je reprends : « .Je t’aurais bien dit la vérité, mais je n’avais pas ton numéro de téléphone, je ne connaissais pas ton adresse. Je suis revenue, mais je ne restais qu’une journée le temps que mes parents puissent voir la petite. Mais les visites ont cessé quand elle a commencé à parler de vouloir connaître l’identité de son père c’est à dire toi ... ». Je m’avance vers lui et j’ai envie de l’embrasser, mais c’est trop tôt. Je continue de l’écouter en lui disant : « .Je pense que tu as pu lire certains de mes papiers comme je suis devenue journaliste. Pourquoi tu ne sors plus, c’est bien dommage tu es toujours aussi beau … Alors que je suis là tu penses que je suis encore perdue ?». Ma main caresse sa joue, je ressens des frissons dans tout mon être.

Elle avait sans doute honte de m'aimer à l'époque si elle n'aimait pas montrer ce qu'elle ressentait pour moi. Aujourd'hui, ça doit être pareil, vu la façon dont elle me parle. Elle n'est même pas désolé de mon malheur d'il y a 12 ans. D'autre m'aurait dit "Je suis désolé pour toi." Comme ils l'ont tous fait quand j'en parlais, elle non, elle s'en fou. Je l'écoute avec une telle profondeur, c'est sur qu'elle va tout me mettre sur le dos, mais elle n'a même pas chercher à comprendre, elle est partie loin et jamais sans vouloir me revoir un jour. Elle a même cesser de revenir ici quand sa fille a voulu connaitre son père, preuve que je ne dois pas faire partie de leurs vies. Je la laisse me caresser, mais rien de plus, je ne lui rend pas la caresse, j'ai le coeur brisé, bien plus qu'elle peut en avoir le sien. Peut être que ça aurait été mieux qu'elle ne soit pas là non... ta fille? Elle est un énorme obstacle à nos retrouvailles. Elle me déteste déjà, imagine quand elle apprendra la vérité... Et puis, concernant le passé, j'ai été embauché ici après mon stage, mais ça ne t'es jamais venu à l'esprit de venir voir, juste par coup de chance? Et tu dis être toujours amoureuse de moi, je ne crois pas non et ce n'est pas pour me protéger non plus, que tu n'as même pas chercher à me retrouver, seule toi savait dans quelle ville je me trouvais, moi je ne savais rien d'où tu étais. Et puis, avec ta fille qui voulait me connaitre, tu as cessé de venir ensuite, pour m'empêcher de la connaitre. Cette enfant n'a pas de père finalement, mais je ne m'en fait pas un plat, comme tu dis, tu me croyais avec une famille, mais au finale, non. Moi ton départ m'a brisé le coeur, pour ne pas me suicidé, j'ai dû retomber amoureux de ma fiancée. Je me recule et je vais me poser à la fenêtre de la classe, je regarde dehors. Non je n'ai pas lu tes articles... désolé, si c'est le cas, ils sont sans doute sous un faux nom. Je ne sors plus parce que j'ai passé l'âge de sortir, je travaille, j'ai des corrections à faire et comme je n'ai pas de famille à m'occuper, je peux consacrer mon temps à corriger. Je me retourne pour la regarder. Tu es peut-être là, mais toi et moi, ça ne sera plus possible, parce qu'il y a Emely dans le décor. Tu crois que ça sera facile pour moi de jouer mon rôle de père après 16 ans d'absence? Elle a pas besoin de moi, elle est déjà toute éduqué, tu t'en ai chargé, et puis elle me déteste OK. Ce n'est plus une gamine, c'est une jeune femme à en devenir, à cet âge, ça en veut à tout le monde, et j'ai pas envie d'être l'une de ses victime, alors que je n'ai pas demandé à ce qu'elle me déteste. Je ne mérite pas ça... Je n'ai pas pu élevé mon enfant mort avant sa naissance, je n'ai pas pu élevé mon enfant qu'on m'a refusé. Je n'ai rien à lui apprendre, je n'ai aucune autorité sur elle, elle n'est même pas une Applebum, comme elle porte ton nom. Je suis pas son père, je suis que son géniteur, comme quand une femme veut un bébé sans le père et qu'elle fait appelle à un don de sperme. C'est comme ça que je suis, qu'un géniteur.

Je le regarde dans les yeux, il doit penser que j’avais honte de lui à l’époque, mais tout c’est faux. Je n’ai rien dit parce qu’il était mon professeur et moi son élève. Je pense que si ce baiser n’avait pas eu lieu, je serais allée à notre rendez-vous et je lui aurais annoncé ma grossesse. Nous serions sûrement mariés aujourd’hui, nous aurions accueillis Emely ensemble. Je serais restée ici et peut-être on aurait eu un autre enfant. Tout cela me fait mal, je commence à pleurer de nouveau., je l’aime. Bien entendu que je suis désolée pour le décès de sa femme et de sa fille. Mais moi aussi je suis malheureuse, je sais que c’est égoïste, mais notre fille a besoin de lui aussi. Certes ça sera difficile de lui faire accepter que son père et aussi son professeur. Je le regarde dans les yeux et je lui dis : « Tu comptes vraiment qu’on ne puisse pas se retrouver parce qu’elle est là. C’est une adolescente, elle déteste toutes formes d’autorité et la mienne encore plus que tu crois Emerik, je sais que j’ai foiré comme « petite amie ». Tu m’aurais vu débarquer avec la petite et dire que je viens rechercher l’homme que j’aime. J’avais peur que tu nous rejettes et je ne savais pas que tu étais à nouveau ici. Elle avait dix ans et toi tu avais ta femme, tu comprends que j’ai peur aussi. Je n’ai pas refait ma ville, tu es le seul homme que j’ai aimé. Le seul homme qui m’a donné et qui me donne encore des papillons dans mon estomac et mon bas ventre quand je te vois. Et pourquoi toi non plus tu n’as pas cherché toi non plus ? Moi aussi j’ai eu le cœur brisé. Mais je n’avais pas le choix tu comprends ou pas ? ». Je le regarde se retourner vers la fenêtre, il a toujours fait ça surtout quand on se disputait. On s’est rarement disputé, mais je me souviens qu’il se retournait vers la fenêtre. Je passe une main dans mes cheveux, je suis tellement nerveuse. Je l’écoute me parler, il n’a pas tort. Il me parle encore qu’Emely sera un obstacle et je lui réponds : « Tu ne veux pas qu’on commence à revivre une histoire pour nous au lieu de penser à Emely ce qui est normal. Mais on est des adultes Emerik. On n’a pas besoin de son accord pour s’aimer. Ne me compare à ce genre de femme d’accord ? Je veux qu’on puisse devenir une famille malgré qu’elle soit déjà éduqué comme tu le dis. Laisse-nous une chance d’être un couple officiel et amoureux qu’on n’a pas eu la chance de l’être. Quand on veut on peut c’est toi qui m’as dit qu’on peut toujours atteindre notre rêve ultime et le tien c’est d’avoir une famille. ».

Elle essayait maintenant de me remettre l'appareil, de ne pas avoir chercher à la retrouver, ça c'était le comble! Je soupire. Comment aurais-je pu, moi te retrouver hein? Je n'avais aucun indice, toi oui, tu savais que j'habitais ic, tu avais mon nom et même le nom du Lycée ou je bosse. Alors que moi je n'avais que ton nom, rien de plus, alors ne vient pas me dire que je pouvais aussi essayer de te retrouver, c'était impossible... et puis, quand Emely avait dix ans, ma femme était déjà décédé, alors j'étais seul à cet époque depuis six ans déjà. Mes deux filles n'aurait eu que 4 années de différence, et je n'ai connu aucune d'elle... Je me retourne pour la regarder. Normal que pour elle, ça la dérange pas tout ça. Elle a toujours eu sa fille avec elle, elle a eu cette chance d'être une mère. Moi je n'ai jamais eu cette possibilité d'être un père malgré que j'ai fait deux enfants. Le destin, m'en a juste interdit. Je sais très bien que ce sera à refaire de zéro à cause d'Emely. Se retrouver se sera pas facile... Tu as vraiment envie de retrouvailles ou on devra se cacher pour s'aimer? Tu sais très bien que ça n'arrivera pas du jour au lendemain, tu as une fille, tu vas devoir y aller par étape avant de vraiment m'introduire dans ta famille que tu formes avec elle, parce que oui, je serais l'étranger qui viens empiéter dans la zone confort de ta fille et pas question d'y entré drastiquement OK. Alors oui elle est un obstacle négatif à nos retrouvailles, parce que j'aurais pas le droit de venir chez toi dès le début et toi non plus tu ne pourras pas découcher très souvent non plus. J'ai pas envie qu'elle te déteste à cause de moi, encore plus qu'elle te déteste déjà, alors qu'elle a besoin de toi, de ton amour, de ton aide à cette nouvelle vie ici pour elle. Elle a besoin de ton soutient, de ta confiance et de ta protection pour la rassuré de ce nouveau décor. Et toi tu ne cherches à m'introduire drastiquement dans ta vie.... je t'ai qu'on pouvait atteindre nos rêves ultime, mais j'ai eu tord, maintenant je sais que j'ai eu tord et je n'ai pas envie de faire partie d'une famille toute faite déjà. Je veux une famille de A à Z, pas de X à Z comme la tienne. Emely ne m'acceptera pas dans cette famille, en tout cas, pas facilement et je n'ai pas envie de vivre ça OK. Pour moi, son accord est important, parce que je ne suis pas n'importe qui, je suis son géniteur et si elle ne m'accepte pas, c'est une certitude que je vous laisserai tranquille et lui ferais plaisir de ne pas faire parti de sa vie, si elle ne le désir pas. J'ai pas envie qu'elle me déteste... Tu ne peux pas comprendre mon ressenti, ça tu t'en fou. Je ne peux pas être un père, si je ne l'ai pas connu et si elle ne veut pas de moi. Tu vas devoir avoir une discussion avec elle à propos de moi... Je viens me rassoir sur ma chaise et je la regarde. Il faut qu'elle comprenne que ces retrouvailles ne seront pas aussi simple qu'elle le croit, il y a une adolescente fragile dans le décor et je ne vais pas brimer et briser cette adolescente qui se trouve être la mienne.

Nous avons tous les deux raisons, mais lui plus que moi. Je pensais qu’il était marié à l époque et qu’il était sûrement heureux en ménage. Je passe une main dans mes cheveux, je suis nerveuse. Je lui dis calmement : « Tu penses qu’il peut avoir des tonnes d’Adèle Rockatansky ? Je te pensais marier et heureux en ménage. Tu m’aurais vu débarqué enceinte ou même avec la petite, je voulais te que tu puisses avoir le moindre soucis Emerik. Puis tu aurais pu changer de lycée. Emely veut connaître son père c’est normal qu’elle soit désireuse d’avoir des moments avec toi. ». Je suis contre son bureau et je croise à nouveau son regard. Je l’écoute, il a toujours l’aura qui m’a plu par le passé. Je sais que le fait de nous retrouver, la tâche ne va pas être une tâche aisée. Je m’avance vers lui et je plante mon regard dans le sien : « J’ai envie de t’aimer au grand jour, je ne veux plus me cacher de t’aimer du comprends ça. Pendant une année scolaire, j’ai dû me cacher de t’aimer parce que tu étais mon professeur. J’ai passé l’âge de me cacher pour aimer l’homme que j’aime. Elle est aussi ta fille, elle veut te connaître. C’est certain que quand elle sera que tu es son père, elle va être surprise. Mais elle n’a pas à me donner des ordres sur ma vie privée. Je suis une femme, j’ai droit d’avoir un homme dans ma vie. Elle est en pleine crise d’adolescence, elle m’en veut qu’on soit parti parce qu’elle a perdu tous ses amis. Mais je le devais avant qu’elle fasse encore plus de bêtises. Tu seras sans doute un étranger pendant un petit moment, mais elle finira par comprendre qu’on est une famille tous les trois. Emerik je sais que tu penses que je n’ai pas voulu te chercher, mais j’avais peur aussi que tu n’as jamais eu de sentiments pour moi. Je pourrais découcher, je suis une adulte et puis elle va souvent chez ses camarades de classe et moi aussi j’ai droit d’aller par moment où je le désire. Emely n’est plus une enfant comme tu l’as justement dit. Je sais que tu es sous le choc en disant qu’elle est presque élevée. Mais il manque des choses qu’on pourra faire à deux, tu ne veux pas partager des moments en famille. Je sais que tu en rêves, je vais avoir cette discussion avec elle. Mais moi j’ai besoin de savoir si tu me veux à nouveau dans ta vie. Tu penses peut-être que je m’en fous, mais non je veux qu’on puisse vivre cette histoire d’amour qu’on aurait pu avoir si on n’avait pas fait chacun des choix différents. ». Je le regarde dans les yeux et je passe une main sur sa joue pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Je ne cesse de le regarder dans les yeux, j’ai tellement peur de le perdre à nouveau.

Elle avait raison dans le fond, nous étions tous les deux coupables de ses absences entre nous. Elle m’avait vu l’embrasser et moi, j’ai pas plus chercher à la retrouver, mais comment j’aurais pu, malgré son nom, mais bon, moi j’ai cru que j’étais un parmi tant d’autres, quand je ne l’ai pas vu comme prévu au lunch. On ne peut pas revenir en arrière, c’est ainsi. Et maintenant, Adele essaie encore de se justifier face à moi. Je l’écoute. C’était une évidence que ma fille, va me rejeter, elle déteste son professeur d’histoire, comment elle pourrait aimer son père? Croit moi, quand elle saura qui est son père, elle ne voudra plus me connaître. Et même si on devenait une famille, comme tu dis, tous ces moments en famille n'existeront pas, parce qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle préfèrera rester à la maison ou aller chez ses amies au lieu de venir à la plage ou au zoo avec nous. Elle a passé l’âge de ses trucs là et tu le sais. Je ne refuse pas des retrouvailles, mais ça sera difficile à gérer. Parce qu’il a un obstacle entre nous, Emely, et si elle ne veut pas de moi dans sa vie, tu n’auras pas le droit de l’obliger à m’accepter. Tu vas devoir lui laisser le temps de m’accepter et tu sais très bien que ça risque de mettre du temps. si ça se trouve, je serais jamais un père pour elle, elle sera adulte bientôt et s’en ira du nid familiale et tu ne pourras rien y faire et c’est une évidence que mon arrivé dans votre vie, la fera partir plus vite encore… Je soupire. Alors, tant que tu ne lui aura pas parler, toi et moi, ça attendra. Faut que je sache si elle veut de moi ou pas dans sa vie. Je ne lui rends pas son baiser, je pose ma main sur la sienne sur ma joue et je la sers doucement pour la retirer ensuite. Je suis désolé… Je la regarde dans les yeux. Tout ce jouera avec Emely, parle lui et on verra.

Je regarde Emerik, je me souviens encore du jour où je l’ai vu embrassé celle qui est devenue sa femme. C’est évident que Emely va avoir du mal au début, elle va être contente de retrouver son père. Les débuts vont être fragiles, mais elle a besoin de son père malgré son âge. Je le regarde dans les yeux, puis je me lance : « Je voulais te dire que tu es le seul homme que j’ai véritablement aimé. Je n’ai jamais cessé de t’aimer Emerik. Je sais que c’est peut-être facile de le dire comme ça. Mais pour moi c’est une chose importante. Je t’aime tu comprends, je ne veux pas que notre fille nous empêche de nous aimer. Ton arrivée pourra lui faire comprendre que sa mère et son père s’aiment plus que tout et qu’elle a été malgré elle la personne qui nous a réunis. Je sais combien, elle peut être têtue et partir dans l’extrême, mais elle a un cœur énorme notre fille crois-moi. ». Quand je l’embrasse, il ne me rend pas mon baiser, j’ai comme un pincement au cœur, mais je peux le comprendre. Je le regarde : « Oui je vais lui parler de toi, je lui dirais la vérité que j’ai fuis. Et aussi que je t’aime encore et tu veux la connaître. Je sais que la balle est dans son camp. Mais s’il te plaît comprends aussi qu’on a besoin de se retrouver tous les deux aussi. je veux qu’on soit un couple aussi et pas qu’une famille. L’acceptation sera peut-être longue, mais elle a besoin de comprendre qu’on a droit d’être heureux aussi. ».

Je soupire et me passe une main dans les cheveux. Si ma fille a un grand coeur, pourquoi elle est déjà comme ça avec moi? Elle déteste son professeur d'histoire, pourquoi elle apprécierait son père? Elle sera déçue de savoir que c'est moi. Elle sera encore plus rebelle. Ta fille ne m'aime pas déjà, je crois pas qu'elle sera heureuse de savoir que c'est moi son géniteur, elle sera déçue de l'apprendre. Je me dirige à la porte de la classe et je l'ouvre. La conversation est close. Parle à ta fille et après tu auras le droit de venir vers moi. Si elle accepte mon arriver dans votre vie, oui, je te reprendrai et je deviendrai son père. Je ne veux pas être un père d'une ado qui ne voudra pas de moi. Je n'aurais pas mérité ça. Je suis déjà détruis d'avoir perdu ma fille avant sa naissance et maintenant encore plus en apprenant que j'ai une fille de 16 ans que je n'ai pas eu le droit d'aimer et d'élever. Je n'ai pas envie d'être détesté par ma fille. Malgré que je t'aime toujours et que je suis heureux de te retrouver, je ne peux pas accepter cette relation entre nous maintenant. J'attends qu'elle quitte ma classe.

Je suis consciente nos retrouvailles ne sont pas quelque chose de simple. Je passe une main dans mes cheveux et je le regarde. Emely est une adolescente avec d’autres préoccupations que les miennes, mais elle doit comprendre que j’ai droit d’avoir aussi une vie privée. Je le regarde dans les yeux, je suis nerveuse. J’ai envie qu’on se retrouve lui et moi, je veux qu’on soit enfin un couple, je passe une main dans ses cheveux et je le regarde fixement. J’ai envie de pleurer, parce qu’on s’aime mais Emely est entre nous deux. Je n’ai jamais cessé de l’aimer, s’il y a dix-sept ans j’avais eu le courage de lui dire que j’attendais son enfant tout aurait été différent. Je le regarde ouvrir la porte tout en me parlant. Je me décide de lui répondre : « Je comprends que tu souffres que tu veuilles qu’elle t’accepte dans notre vie, mais on est deux adultes maintenant et je veux que personne ne puisse décider pour nous tu comprends. On est enfin libres de pouvoir s’aimer aux yeux de tous. Je ne veux pas qu’on puisse se perdre à nouveau. Je sais que le chemin sera long, mais on peut quand même essayer d’avoir une relation toi et moi tu ne crois pas. ». Je déposé un baiser langoureux sur ses lèvres et je caresse sa joue avec tendresse et amour.  

J'attendais qu'elle quitte la classe, tenant toujours la porte. Je la regarde, je l'écoute et elle m'embrasse. J'approfondie doucement. Rien ne sera officiel entre nous tant que ma fille ne saura rien et que Adèle ne lui aura pas parler. On verra... recontacte moi quand tu lui auras parler et selon ce dont elle pensera de moi, il y aura relation ou pas entre nous. On m'a refusé cette paternité, je ne vois pas pourquoi je serais un père 16 ans plus tard, d'une fille déjà éduquée. Je soupire et la fixe, attendant qu'elle quitte. Maintenant, tu dois partir, je suis désolé. Je la laisse passer.

Je regarde Emerik, je sais qu’on ne pourra pas se revoir avant que j’aie tout dit à Emely. Je sais aussi que ça va être dur. Je passe une main dans mes cheveux et je regarde dans les yeux. Je lui souris doucement : « Je sais très bien que je dois tout lui dire Emerik. Mais comprends aussi que j’ai besoin qu’on puisse avoir des moments pour nous. Je veux qu’on se retrouve, je tiens tellement à toi. J’ai envie qu’on soit un couple, mais aussi une famille. ». Je caresse sa joue et je lui souris doucement, je suis tellement amoureuse de lui : « Je ne veux pas que notre fille mette des conditions d’accord, je veux qu’on s’aime malgré qu’elle soit déjà éduquée. On sera une famille malgré tout ça, je tiens à nos retrouvailles. Elle devrait aussi s’adapter à nous tu ne penses pas. ». Je lui mets mon numéro dans le creux de la main et je pars de la salle de cœur lourd.

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