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 live like legends (sara)

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Silas Aughris

Silas Aughris

welcome to hill head ☽ member
∴ POSTS ENVOYES : 26
∴ PSEUDO : allons-y
∴ FACE : Robert Sheehan
∴ CREDITS : angeldust, r-sheehan
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∴ AGE : 26, parfois plutôt 11, parfois plutôt 47
∴ STATUT CIVIL : célibataire éphémère
∴ OCCUPATION : tatoueur, quand il prend le temps d'aller bosser
∴ ADRESSE : Solent Road

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MessageSujet: live like legends (sara)   live like legends (sara) EmptyLun 18 Mar - 10:06



This is our time
No turning back
We could live, we could live like legends
feat. @Sara Ledger


    Silas, il avait toujours manqué de volonté. Même la volonté de tout foutre en l'air lui avait fait défaut, et il avait fini par retrouver un semblant de droit chemin. Si par droit on entendait tortueux et impraticable, et par chemin on entendait traînée de boue bordée de ronces. Disons qu'il avait même pas réussi à crever dans les rues comme un moins que rien. Pourtant, il avait essayé. Pas franchement de son plein gré, il fallait un sacré paquet de volonté pour décider de mourir, mais personne aurait pu dire qu'il voyait pas le mur arriver à toute vitesse. Mais il avait fini par changer de trajectoire, ou plutôt il s'était laisser convaincre de changer de trajectoire. Influençable, il s'était fait entraîner partout. Il s'était vu dire pourquoi pas au lieu de dire non, peut-être au lieu de sûrement pas, et s'enfoncer dans une tourbière si vaseuse et confortable qu'il s'y serait presque senti bien. Mais sous couvert de l'alcool et de la poudre, il y avait des rêves qui avaient eu le culot de naître. A l'abri, indétectables, planqués entre une gueule de bois et la clope du matin, tapis sous les draps à attendre que l'aube arrive. Parfois, ils vagissaient, tapaient des pieds dans son cerveau, fœtus mal formés qu'ils étaient. Ils murmuraient des absurdités, parlaient de talent et d'art. Silas, il avait un peu peur que ce soit la folie qui parle.

    Ça ne l'avait pas empêché de se rapprocher de ces communautés qu'il avait toujours un peu enviées, malgré lui. Caché derrière ses cernes et la fumée de ses cigarettes, il les regardait, les étudiants, les artistes, les éclairés. Faute de mieux, faute de devoirs, de partiels et de dissertations, il s'était incrusté dans les soirées universitaires. C'était un autre monde, pourtant pas bien loin, mais ça différait de la communauté étriquée, malhonnête et vaguement homophobe de Hill Head. Pas qu'il souffrait trop de l'homophobie, il avait pas vraiment de place pour des souffrances extérieures à lui-même, il en avait déjà plein les bras. C'était pas facile, d'être Silas. Toujours perdu à mi-chemin entre le fond du gouffre et le bord du ravin. Alors ce qui se disait sur son passage, ça l'effleurait à peine. Les coups, par contre, ça, il les sentait. C'était pas arrivé souvent, mais c'était arrivé, et il avait fini par atteindre les limites de sa répartie légendaire, et ce bien avant qu'ils arrivent au bout de leurs forces. Ca l'avait pas inhibé, le brun, ça l'avait même pas empêché de s'enfiler des rails de coke dans un nez pété.

    Les étudiants, donc, il les enviait. Il aurait presque eu envie de faire comme eux et de penser au futur comme si tout allait s'arranger. Enfin, en tout cas, leurs soirées avaient le mérite de le divertir, et c'était surtout ça qui comptait. Les étudiants qui vivaient à Hill Head se rassemblaient souvent pour célébrer... quoi, exactement? C'était pas vraiment son souci. Lui, il s'immisçait dans les soirées, puis il se fondait dans les conversations, il rassemblait des inconnus et buvait à outrance, et parfois, il rencontrait des gens à qui il avait encore envie de parler le lendemain. Comme Sara, qu'il avait croisé plusieurs fois à de telles soirées. Ils étaient pas dans le même état, Sara et lui. Lui, il tenait à peine debout, et c'était elle, la clope au bec, qui l'avait gardé sur ses pieds. Il saurait pas dire de quoi ils avaient parlé, mais il savait que la cigarette de 3 heures du matin, c'était la clope philosophe. Celle qui s'interrogeait sur les grandes vérités du monde pendant que le fumeur vacillait au bout du tube. La cigarette éteinte, c'était de nouveau le premier à voler des pastèques et à danser sur des airs inaudibles, mais avant, c'était un camion d'insécurités qu'on déversait sur une décharge de doutes.

«Sara. Tiens, une photo de poule, j'ai le vague souvenir qu'on a parlé de poules l'autre soir... non? D'ailleurs, je savais pas que j'avais ton numéro. Je suis à une soirée de merde. On regroupe?»

    Il était comme ça, Silas. Il brûlait toujours un peu les étapes avec les gens, c'était toujours tout ou rien. Et puis souvent, il acceptait des invitations à des soirées douteuses dans l'espoir de se faire nourrir, mais ce soir, c'était trop. En petit comité dans un appartement miteux, ça n'était pas du tout comme ça qu'on lui avait vendu l'affaire, et les quelques membres présents étaient si défoncés qu'ils offraient très peu de distractions à un Silas aussi survolté que d'habitude. La boisson et la drogue, ça faisait toujours un mélange explosif dans ses veines. Qu'importait si un jour il éclatait dans une mare de sang. Il n'était jamais fatigué, ou alors il ne s'en rendait pas compte, et son corps s'usait en silence. C'était le meilleur moyen de s'user. Il lui envoya son point de chute, au centre ville, pas loin des multiples bars qui allaient peut-être les recueillir, et attendit de voir s'il allait devoir trouver quelqu'un d'autre avec qui passer les heures. Puis il vit la belle Sara apparaître au coin de la rue. «Tu t'ennuyais aussi, alors? T'as pas des chips, des fois? Je crois que mon estomac va se noyer.» Il haussa les épaules et alluma une roulée. «Bon, t'as pas un tuyau sur une autre soirée où on s'ennuierait pas comme des rats écrasés? Pas d'ambiance, musique de maison de retraite, et puis y'avait autant d'énergie que dans un cimetière. Et encore, je suis certain qu'il y a des fantômes qui s'éclatent plus que les autres là-haut. J'en connais personnellement.» La nuit était étonnamment douce et Silas n'était qu'à moitié gelé, ce qui était assez rare pour être noté. «Sinon, on n'a qu'à marcher jusqu'à se perdre, mais ça serait dommage de gâcher toute cette énergie dans de la marche à pied.» Il n'était pas encore assez soûl à son goût, le monde avait des contours encore un peu trop nets, lui il ne vivait que pour un monde où les contours se mélangeaient avec les couleurs. «Quoi qu'il en soit, heureusement que j'ai récupéré ça.» Il tira de sa veste une bouteille de whisky bon marché qu'il avait récupérée en sortant, et la tendit à la jeune femme.
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Sara Ledger

Sara Ledger

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∴ AGE : 19 ans
∴ STATUT CIVIL : Célibataire.
∴ OCCUPATION : Etudiante en droit.
∴ ABOUT YOU : 1.Sara ne connaît qu’une seule solution pour soigner une baisse de morale : le shopping. Lécher les vitrines de luxe, fouiller les étalages des friperies, essayer toutes les chaussures d’une boutique spécialisée… rien n’est assez bien ou trop beau tant qu’elle se remonte le moral. Le must, c’est de se prêter au jeu en compagnie de sa maman. Elle est entourée, Sara. Il gravite autour d’elle beaucoup de monde, d’amies également, mais la seule femme en qui elle a confiance, c’est Camilla. Elle n’a que très peu de secrets pour elle et, bien qu’elle soit majeure, elle n’hésite pas à se réfugier au creux de ses bras si elle en ressent le besoin. 2. Passionnée de mécanique, elle apprit en compagnie de son père alors qu’elle n’était qu’une enfant. C’était leur rituel, celui du dimanche. Sara avait décrété que cette journée leur était réservée et, Saul, il se plia aux exigences de sa princesse. Il lui apprit à changer un filtre à air, à reconnaître la moindre panne juste à l’oreille. Avec lui, elle révisa des moteurs et remplaça des embrayages défectueux. Arbres à cames, courroie d'administration et carburateur sont des mots loin d’être étrangers à son vocabulaire. Aujourd’hui, ni l’un ni l’autre n’ont forcément le temps de se réunir hebdomadairement, mais ils n’oublient pas qu’ils ont, ensemble, une vieille bécane et une vieille bagnole, à réparer, juste pour elle. 3. Parce que les chiens ne font pas les chats, si elle partage la passion des moteurs avec papa, elle s’est toujours beaucoup intéressée à la décoration. Dans son souvenir, elle s’asseyait auprès de sa maman et elles feuilletaient ensemble des magazines. Quelques fois, il lui est arrivé d’aider à remettre en couleur, à réinventer un objet ou à donner son avis sur l’achat d’un meuble ou l’autre. Elle était petite quand elle décora sa chambre et Dieu qu’elle fut fière de la joie de sa mère plus que satisfaite du résultat. 4. Sara, elle ne boit pas pour le plaisir. On ne la trouve avec de l’alcool à la main que pour parader. Vin rouge ou champagne, elle le sirote et ne finit jamais son premier verre. Pourtant, le goût est plaisant, plus encore s’il y a des bulles. Malheureusement, cette crainte de perdre le contrôle d’elle-même, d’une situation et, pire, de sa vie l’angoisse au plus haut point. Trop souvent elle a contemplé, d’un œil effaré, des types ou des gamines, jusqu’alors respectables, se transformer en pitoyables épaves. Hors de question que ça lui arrive… faudrait-il qu’elle aime jusqu’à la souffrance pour déposer les armes et lâcher prise. 5. Petite – elle devait avoir cinq ans - elle a failli mourir noyée tandis qu’elle jouait au bord d’une piscine. Un homme l’a poussée par inadvertance. Elle ne savait pas nager. Son père, son héros l’a sauvée tandis qu’elle s’imaginait déjà morte. Depuis, elle n’a plus jamais remis les pieds dans l’eau chlorée d’une piscine. Au mieux, elle se baigne à la plage, si l’eau ne dépasse pas sa taille, mais ce n’est pas sa tasse de thé. Elle préfère s’essayer au beach-volley, lire un bouquin sur un transat et sous un parasol, se balader au bord de l’eau, mais s’éloigner du bord à plus d’un mètre ? Jamais sans une personne de confiance, et qu’importe son âge… 6. Dans son enfance, elle cultiva le rêve assumé de travailler avec son père ou avec sa mère. La psychologie ne lui plaisant pas vraiment, elle hésita entre la médecine ou le droit. Elle opta pour son dernier choix. Pourrait-elle être plus utile à son père qu’en étant capable de défendre ses intérêts ? Qu'en l'aidait à choisir ses placements ? Qu'en négociant avec lui ses sponsors ? Elle étudie fort pour atteindre cet objectif. 7. Elle s’est essayée à la danse classique et à l’athlétisme, mais ces sports n’éveillèrent en elle aucune passion. En revanche, elle se révéla dans la musique et le wing chun, art martial adapté à sa frêle silhouette et à sa nervosité. Ainsi, joue-t-elle du piano et du violoncelle. Récemment, elle s’est essayée à la guitare, pendant un blocus. Quant à la boxe chinoise, c’est son exutoire. Elle l’aide à canaliser son énergie. Elle la rassure au quotidien. 8. Elle est dotée d’une mémoire auditive hors-norme. Pour ses études, c’est un atout. Elle assimile près de 75% de la matière en participant au cours. Dans son quotidien, c’est une plaie pour elle et pour les autres. Elle n’oublie jamais ce qui l’a rendue particulièrement heureuse ou malheureuse. Elle compare d’ailleurs son cerveau à un placard aux mille tiroirs qu’elle ouvre au besoin pour ressortir les vieux dossiers. Elle les utilise alors à bon ou à mauvais escient, selon le cas, blessant, parfois, obtenant, toujours. 9. Elle ne porte pas de parfum. Juste de l’essence de patchouli. C'est fort, mais ça sent bon. Elle aime parce que c’est identitaire. Tout le monde sait qu’elle approche rien qu’en humant l’air. 10. Elle a fumé sa première cigarette à l’âge de 16 ans. Elle cherchait à impressionner un mec qui, en apparence, ne la regardait pas. Depuis, elle n’a jamais arrêté, mais n’en fait certainement pas l’étalage. Elle ignore comment ses parents réagiraient et s’il est bien quelque chose qui l’effraie, c’est de les décevoir. Pour demeurer leur plus belle réussite, pour que le regard qu’ils posent sur elle ne change jamais, elle ne peut se permettre d’être tout à fait honnête. Certes, elle ne cultive que peu de secrets, mais il en est, quelques-uns, en particulier lorsqu’ils concernent ses histoires d’amour souvent interdites. C’est inconscient évidemment. Elle n’est pas bien différente des autres filles de son âge. Elle rêve, elle aussi, d’une histoire d’amour sans complexité, d’un homme qui l’adorerait et qu’elle aimerait en retour. Sauf qu’elle s’embrigade systématiquement dans des relations aux lendemains incertains à cause de l’âge, du statut, du métier ou de la proximité avec son jaloux de père. Ce n’est pas vraiment sa faute. Elle en sait si peu sur l’amour… elle ne connaît que le modèle de Camilla et Saul : passionné jusqu’à la souffrance parfois, faits de cris, de larmes, d’éclats de rires et de tendresse, beaucoup de tendresse. Du moins, était-ce ce qu’elle s’était toujours imaginée jusqu’ici…11. Elle a hérité de l’indécision de sa mère. Alors, pour s’aider à trancher, elle fait des listes… .


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MessageSujet: Re: live like legends (sara)   live like legends (sara) EmptyMer 20 Mar - 23:22

« Drôle de Karma » songeais-je au cours de cette soirée où je veillai un presque inconnu – pour moi et pour l’université – tandis qu’il décuvait sous un préau au milieu du campus. Drôle de Karma, oui, car ces derniers temps, et à chacune de mes sorties, je m’attirais des ennuis ù je croisais le chemin d’un être égaré, des chats errants qui n’ont besoin de gratter à ma porte pour que je lui offre un abri. N’avais-je pas, peu de temps avant ma rencontre avec Silas, fait la connaissance de Rainer et de ses yeux hypnotiques ? Celui-là, il m’avait fait un drôle d’effet ! Il m’avait plu d’emblée, faute à son physique avantageux de jeune premier et la lueur de détresse, mêlée à la colère, que je crus reconnaître au fond de son regard. Le second, en revanche, m’intrigua pour d’autres raisons. La lumière qui dansait dans ses prunelles semblait répondre à celle de la folie, un petit grain utile à faire de lui un personnage haut en couleur. Il me rappela le Petit Prince de Saint-Exupéry. Silas, il habitait une planète différente de la mienne et, mue par une curiosité toute saine, j’eus envie qu’il m’y invite, qu’il me permette de découvrir les talents qu’ils renferment. Je le pris pour un artiste à cause de ses manières. Je le jugeai fantasque, mais particulièrement doué également. Il n’était pas un membre émérite de la fac. Pourtant, il s’intégra sans problème. Je surpris même quelques-uns de mes amis lui proposer de la bière et rire en sa compagnie. Ce n’avait rien d’étonnant en soi. Ils sont plutôt bon vivre, mes proches. Il n’en demeure pas moins assez méfiant que pour tenir à l’écart quiconque ne fait pas partie du cercle, le cercle fermé de la jeunesse dorée de Londres. De tous, j’étais la plus ouverte grâce à l’éducation de mes parents. Ils m’apprirent également le respect de mon prochain et la générosité. Tendre la main à autrui lorsqu’il est en difficulté, sans négliger la méfiance, mais en évitant l’individualisme… Autant dire qu’abandonner Silas à son presque coma éthylique m’était impensable. Presque, parce qu’il était conscient. Il parlait plus ou moins distinctement. Le discours manquait de cohérence, certes, mais il n’était pas au bord de la perte de connaissance. Au contraire, il divaguait et m’amusait assez pour que je ne regrette pas ma bonté en écourtant ma soirée avec mes potes. Il faisait l’ambiance à lui-seul, Silas et, le plus naturellement du monde, nous gardâmes contact. Nous prenions des nouvelles de temps à autre et, quelquefois, il me surprenait, comme ce soir-là, en me proposant d’illuminer d’un grain de folie ma petite vie parfois trop morne. « Évidemment qu’on regroupe. Laisse-moi quinze minutes. Le temps de migrer… » répondis-je à son message. « Et, on n’a pas causé que de poules, chaton. Regarde un peu ça. » La conclusion, c’était la photo d’un âne. « On en reparlera… c’était intéressant. »

Si j’avais voulu être tout à fait honnête, je lui aurais expliqué que je n’étais pas en train de vivre ma vie de clubbeuse universitaire. Somme toute était-ce peut-être la conclusion qu’il avait tirée après m’avoir croisé une fois ou l’autre, mais elle n’était pas si proche de la réalité. J’étais studieuse, comme fille. J’appréciais également la compagnie de ma mère que je répugnais à laisser seule lorsque mon père nous préférait ses maîtresses à quatre roues. Mais, quelle image renverrais-je de moi si je l’avouais ? Que penserait-il ? Que j’étais une pauvre gosse incapable de s’amuser, ce qui expliquait mon altruisme ? Que j’étais malheureuse et pathétique ? Me fuirait-il comme la peste de peur de mourir d’ennui ? Je n’en avais pas envie. J’étais apte, comme toutes les filles de mon âge, d’être drôle, divertissante, fraîche et, parfois, inconséquence. Parfois seulement, mais ce n’était pas tant par souci de perfection que d’un trait de mon caractère : le contrôle. J’aimais le conserver en toutes circonstances et, pourtant, la curiosité l’emportait de plus en plus souvent ces derniers temps. Enfilant mon jeans, j’annonçai à mes parents que je sortais sans demander l’autorisation. J’avais dix-neuf ans. Je l’aurais mal vécu si j’étais forcée de recevoir un assentiment. Je m’éclipsai donc avant qu’ils ne prennent la parole, histoire d’éviter toutes discussions qui me ralentiraient, quitte à m’entendre sonner les cloches à mon retour. Le point de rendez-vous ne m’étant pas totalement inconnu, je trouvai facilement une place de parking. À l’aise dans les rues de ma ville, je déambulai jusqu’à Silas qui, de sa dégaine, m’arracha un sourire des plus sincères. Il dégageait autant de fantaisie que dans mon souvenir. « Non, je n’ai pas de chips, mais une barre chocolatée. » Je la lui tendis après l’avoir récupérée dans mon sac. « Tu peux l’avoir, je ne la mangerai pas. Et, non, malheureusement, je n’ai pas de tuyau pour ce soir. Sinon, crois-moi, c’est toi qui serais venu me rejoindre. » La déception se lisait sur mon visage, en plus de la surprise sous sa révélation. Il avait l’air tellement sérieux lorsqu’il prétendait avoir rencontré des fantômes, tellement à des kilomètres de réaliser l’énormité du propos. « Tu connais un fantôme ? Ben, on la tient notre soirée. Faut me le présenter. » Aussi vite que possible. J’étais certaine qu’il serait capable d’accepter et de me traîner dans un cimetière. « Sauf si c’est trop loin, parce que je t’avoue que je suis froid et que l’idée de marcher des kilomètres ne m’emballe pas des masses. Par contre, je me rappelle que Anya a parlé d’un concert. De la musique un peu pop rock ou puck, je sais plus. » Peut-être même avait-elle parlé d’underground, mais le souvenir était trop vague pour que je sois plus précise. « Viens. On va jusqu’à ma voiture. Je vais vérifier l’info en route. » proposais-je en l'entraînant à ma suite - j'accrochai son bras - et en refusant la bouteille qu'il me tendait. « Je conduis, je ne vais pas boire maintenant. » C’était un mensonge. En réalité, je ne buvais jamais. « Pour être tout à fait honnête, je ne bois pas souvent. Une bière ou un verre de vin tout au plus. Du champagne à l’occasion. Je n’ai aucune idée du goût qu’à le whisky. En fait, je… j’ai peur de perdre le contrôle et de faire n’importe quoi. J’ai l’impression que boire, c’est un truc qu’on fait que quand on est qu’avec des gens en qui on a entièrement confiance et s’il y a pas de témoin autour.  Tu vois ? »
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