AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FERMETURE DU FORUM.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 

 (james) i am a fate worse than death.

Aller en bas 

Invité

Anonymous

Invité

(james) i am a fate worse than death. Empty
MessageSujet: (james) i am a fate worse than death.   (james) i am a fate worse than death. EmptyVen 8 Fév - 0:33


you're a weapon ;
and weapons don't weep.

Il a la sensation de se prendre dans la gueule tout ce qu'il a contenu en lui depuis des mois. Comme si soudainement, son corps disait stop et lui renvoyait en pleine tronche tout ce qu'il ne peut plus supporter. Même son cœur a la rage, se cherche des excuses pour battre le plus doucement possible. Ses pensées les plus sombres lui semblaient normales jusqu'à ce que son sommeil se casse la gueule. Il est en train de devenir une ombre, tout ce qu'il déteste chez son frère, tout ce qu'il déteste chez les autres et qui le prend finalement en grippe. Entortillé dans son amertume, Richie devient aussi pâle que sa chemise.
Ces derniers jours il a aussi remarqué que sa patience lui jouait des tours. L'impression sale d'être un clébard frustré, même pas capable d'exprimer ce qui le bouffe et pas foutu de grogner pour prévenir qu'il a mal. Le soir, lorsqu'il se retrouve seul sur son canapé où sa femme l'a envoyé en exil, la bête n'a plus que ses somnifères pour endormir ses plaies.

Accoudé au bar, il défait légèrement le nœud de sa cravate pour le rendre plus souple, diminuer cette pression sur sa gorge. La musique en fond ne lui fait plus rien, à peine si le brouahah ambiant parvient à l'atteindre. Richie se concentre mollement à boire son deuxième verre et en commander un troisième.
Quand le barman lui apporte sa commande, il pense instinctivement à sa fille qu'il est en train de perdre à chaque fois qu'il agit sous l'impulsion. Ses sourcils se froncent alors qu'il passe une main sur son visage pour chasser la fatigue. S'il est toujours sur la réserve et parfaitement bien maîtrisé au boulot, une fois seul, l'animal devient plus irritable et incontrôlable.

Ses doigts plongent dans sa veste pour en sortir son téléphone. Vaguement, son regard se perd sur son répertoire avant de s'arrêter sur James. Des semaines sans se voir, sans essayer de prendre des nouvelles ; rien ne les relie, pas même l'amitié, simplement des échanges qui l'ont suffisamment marqué pour lui envoyer un message. Richie prend le temps, boit son whisky, fait remuer les glaçons à l'intérieur avant de se jeter à l'eau.
Hey, je suis étonné de ne pas te croiser au red lion. ça te dirait de venir te faire payer un ou deux verres ?
Il signe volontairement -le type du bar- en sachant que son prénom s'affichera sur l'écran de James. En silencieux, Richie remet à sa place son téléphone, peu enclin à négocier s'il lui refuse son invitation. Son prépayé, lui, repose dans la poche de son pantalon.

En terminant son verre de whisky, il a la sensation étrange de dépasser les bornes.
Pourtant, malgré tout, au milieu du chaos, une énergie vibre en lui, calme mais insistante.
James va venir. Il en est certain.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous

Invité

(james) i am a fate worse than death. Empty
MessageSujet: Re: (james) i am a fate worse than death.   (james) i am a fate worse than death. EmptyDim 10 Fév - 2:24

La pluie s’abat avec violence sur les fenêtres fermées. Parfois, installé dans son canapé à sonder l’obscurité de la nuit qui lui fait face, il se demande si elles ne vont pas finir par céder, ces fenêtres. Le vent les fait trembler sans ménagement. Il faut dire que l’immeuble dans lequel il vit n’est pas bien neuf – mais il n’a pas trouvé mieux. Quand il a traîné sa carcasse jusqu’ici, à a sa sortie de prison, après avoir décidé de quitter Londres, il n’a pas vraiment cherché à intégrer un palace. Pas les moyens, pas l’envie. Pas la patience. Il se fiche pas mal de cet endroit maintenant, et on ne peut pas dire que, ses économies reconstituées, il cherche particulièrement à changer de lieu de résidence. Il préfère claquer son argent en clopes et en verres de réconfort. Il n’est pas du genre matérialiste, James, il ne l’a même jamais été – et même si ça avait été le cas, jadis, les gens qui ont trainé leur carcasse en prison savent que l’argent et les biens n’ont pas grande valeur, finalement.

C’est son portable qui vibre contre la surface en verre de la table basse du salon qui le sort de ses rêveries. Un SMS, une invitation. Il n’a pas – ou plus, peut-être – l’habitude d’en recevoir. A une époque, James était un homme sociable. Réservé, certes, ce trait de caractère ne s’étant pas révélé avec les années, mais sociable tout de même, avec une petite amie, presque fiancée, un groupe de copains. Des dîners mondains, des soirées d’occasion. Des collègues attachés à lui qui s’offraient volontiers le luxe d’une bière en équipe dans un pub de la capitale après la résolution d’une affaire difficile. Il ne reste pas grand chose de cet homme sociable. Il se traîne plutôt une réputation de loup solitaire, maintenant, et son répertoire de contacts n’est plus rempli que de ses clients, ceux qui lui permettent de gagner sa vie, de payer son appartement, de manger et de boire. Bien entendu, il est souvent de sortie pour flirter, aussi. Il n’est pas rare qu’il échoue dans un lit inconnu. Mais personne ne brise vraiment la carapace. Est-ce parce qu’il ne s’y laisse pas prendre, ou simplement parce que personne n’en n’a envie ? Il y a bien longtemps qu’il n’a plus eu envie de répondre à cette question.

Alors, l’invitation le pique au vif. Sa curiosité, déformation professionnelle sans le moindre doute, le pousse à ranger directement son téléphone sans penser à répondre avant à son interlocuteur. Un vieux téléphone comme on en fait plus, qu’il faut qu’il change, d’ailleurs. Avec son métier, il ne peut pas se permettre d’avoir un téléphone à clapet. Il s’en occupera – plus tard. Il attrape son manteau, qu’il glisse sur ses épaules, son portefeuille et un paquet de clopes, indispensable, et sort affronter le froid de l’hiver anglais.

Il ne lui faut pas bien longtemps pour arriver à son objectif. Il connaît très bien la ville, s’est obligé, pour les besoins de sa vie professionnelle, à effectuer un repérage pointilleux des lieux au début de sa vie ici. Il pénètre le bar et son ambiance bondée, les gens qui s’accumulent, la musique qui hurle. Une ambiance qu’il devrait fuir, dans laquelle il s’entête à revenir, inlassablement, régulièrement. Il lui faut quelques secondes à peine pour repérer Richie, accoudé au bar, et il traverse la foule des gens indifférents à grandes enjambées pour venir se placer à côté de lui.

- Je suis toujours partant, quand il s’agit de se faire offrir des verres.

Il accompagne sa réplique d'un sourire léger, ironique - en réalité, il n'aime que très peu se faire payer quoi que ce soit par qui que ce soit, sans doute l'égo blessé d'un homme qui a eu à se reconstruire parle-t-il pour lui.

- Bonsoir, finit-il par ajouter. A croire que les bases d'éducation de sa mère font toujours effet, toutes ces années plus tard. Tu te sentais seul ?

C'est drôle, la vie. Cette chose qui vous fait vous sentir seul dans un bar blindé de monde.
Revenir en haut Aller en bas
 
(james) i am a fate worse than death.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (james) but it's over now
» (james) but it's over now
» [f/libre] lily james ∴ high hopes
» [m/libre] stephen james ∴ you're mine, i caught you.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MURPHY'S LAW :: v. part five / détente :: cold case :: rps terminés/abandonnés-
Sauter vers: