◈ animal soul

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saul isaac abahel-ledger

I HURT MYSELF TODAY TO SEE IF I STILL FEEL

nom, prénoms ◇ il porte deux prénoms, l'animal, deux vestiges d'une vie qui s'voulait idéale. saul, il se retournera si tu fais claquer ces quatre lettres dans ta bouche. isaac le f'ra tiquer, douleur d'un passé avec lequel toujours, il se couche. puis il porte l'nom de ceux qui l'ont élevé. ceux qui dans le creux de leurs mains, ont ramassés les miettes qui restait. un gamin inconnu au regard perdu : ils ont accepté un fardeau pour alléger un peu ses maux. ledger pour recoller les morceaux. et depuis peu, le devoir de mémoire, la biologie qui rappelle. sur ses papiers se dessine l'encre de l'héritage, en toutes lettres, abahel. âge, lieu de naissance ◇ y’a les années qui passent et l’humanité qui s’efface. il s’en cogne, du nombre de berges qu’il traîne derrière lui. il remarque même pas l’enveloppe qui s’érode, son corps qui se creuse. tout est écrit sous sa peau pour empêcher les souvenirs de s'effriter et les remords d’exister. il a la quarantaine triomphante, celle qui croit le monde sous ses semelles, qui oublie la mort au bout du tunnel. quarante et une foutues années qu'il assoit son autorité. tout ça a commencé loin de londres et de ses pavés structurés. c'est l'air israélien qu'il a pour la première fois respiré. si l'angleterre est sa carrière, tel-aviv n'est autre que ça mère. origines, nationalité ◇ la nuit il rêve du sable qui lui colle aux poumons, de la brûlure du sol sous ses talons. puis tout s'étouffe, noyé sous un tapis de bombes. israël a souffert pour ses enfants, de la déflagration il sent encore le vent. et dans c'vacarme, l'hatikvah qui se meurt, qui perd de sa clameur. saul tient à sa religion autant qu'à ses origines : il est juif et si sa nationalité est anglaise, elle est avant tout israélienne. statut civil, orientation ◇ le genou qui a ployé y'a d'ça des années, il a aujourd'hui l'annuaire cramé par la haine qu'elle s'évertue à lui faire bouffer. y'a toujours l'coeur qui bat, c'est évident, marié parce qu'il l'aime passionnément. mais y'a pas si longtemps, elle a demandé le divorce. les papiers insolents qui trônent sur la table, il les signe pas, parce qu'il en a pas la force. ces reproches, cette absence, y'a qu'lui qui l'amorce. l’évidence susceptible, y’a pas de mâles impassibles. il croit aux vieilles mœurs masculines, aux torses bombés qui écrasent les poitrines voilées. c’est sur son machisme que repose l’insolence de son égoïsme. il aime les boucles lorsqu’elles s’emmêlent dans son alliance, les lèvres grimées lorsqu’elles errent sur ses hanches et les talons hauts qui ploient l’échine avec nonchalance. y’a pas de douceurs dans les pulsions, pas de sincère dans les intentions. il aime les femmes et leurs longs cils fragiles. occupation ◇ il avait bien commencé, pourtant. mécanicien dans l'armée, y'a rien qui devait mal tourner. ça lui a pas suffit, l'ego qui s'étouffe sur le front. il a vite été rongé par l'ambition. aujourd'hui, y'a tout londres qui murmure son nom. enivré d'la même passion, du circuit il a la direction. figure de notoriété, un visage que tout l'monde connaît, il a sous son aile une écurie de courses qu'il a créée. une fortune renommée, une légalité qui a jamais existé. derrière son apparence bien calculée, ledger est un habile trafiquant d'armes et de drogues. la violence pour encre, il est le roi sur son trône, son histoire dont il écrit le prologue. en ville depuis ◇ beaucoup trop d'années, depuis que son berceau a explosé. traits de caractères ◇ stratège, insomniaque, borné, impulsif, mégalomane, sentimental, ambitieux, autoritaire, froid, mondain, manipulateur, violent, sadique. groupe ◇ fighting. avatar, crédits ◇ tom hardy, aly_naith.

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✰ BORN TO DIE

on sait plus bien si c'est l'encre ou du sang qui alimente sa carcasse méfiante. parmis ses cicatrices, y'a celles qui sont voulues et celles qui le sont pas. y'a celles qu'il a battu et celles qu'il montre pas. il porte toujours sur ses épaules son manteau de pigments : y'en a qui veulent rien dire, d'autres qui le gardent des malveillants. ◈ il est tombé fou des deux roues. depuis bien longtemps. depuis qu'il est enfant. l'odeur du macadam écrasé, celle de la gomme brûlée et de l'essence qui lui nique la santé. le sable qui chante avec le métal, sa morosité qu'il trimbale sous les étoiles. saul, il aime c'qui lui fait mal. épris de la vitesse, y'a bien un jour où la mort lui offrira sa caresse. ◈ si l'humanité s'vante de l'avoir quitté, y'a l'animal qui s'est jamais barré. il est pas très loquace et pourtant, son coeur c'est dans ceux d'ses cabots qu'il s'fracasse. ils ont les gueules patibulaires, les deux clébards. deux malinois au style sévère. parker et barrow. ils ont l'même sang sur les crocs. ◈ et y'a cette odeur, tenace. celle qu'il traîne derrière sa carcasse. saul, il trimbale dans son sillage une enivrante odeur de tabac froid. s'amputer quelques minutes de vie pour rejoindre un peu plus vite le paradis. la garrot entre les dents, constamment, c'est devenu grisant. il arrêtera pas, jamais, quitte à en crever. il s'en souvient même plus, d'la première fois où le cancer l'a débusqué. ◈ le contrôle. il en est certain, c'est c'qui l'a élevé. parce qu'il en est dopé, complètement camé. il aime avoir les fils enlacés entres ses doigts, voir la marionnette agir selon ses moindres desiderata. il est dur, saul, il est autoritaire. faut qu'tout l'monde coopère sous peine de se voir arracher tout ses repaires. la menace et l'oppression. pas une once de compassion. et l'amour de la torture pour l'addition. ◈ dans sa tête y'a la machine qui jamais ne s'arrête. les engrenages qui se torturent, le besoin de pouvoir qui hurle. longtemps que morphée ne l'a pas accueillit dans les draps apaisant de son lit. longtemps qu'il n'a pas laissé ses paupières s'échouer, son perpétuel intérêt se reposer. le sommeil n'a jamais été son allié, des années que les nuits n'ont plus été raisonnées. ◈ puis y'a sa gamine, celle qu'il l'aime et le fascine. la chaleur de son p'tit corps entre ses larges doigts. les yeux dans lesquels il se noie. il en oublie sa majorité, ce nouveau goût de liberté. sara, c'est le loup qu'elle a pour père. saul, c'est pour sa fille qu'il engagerait mille guerres. ◈ il y a avait le sable du droit chemin qui escortait ses pas. l'appel du devoir qui le gardait docile au combat. puis saul, il a eut l'béguin pour la violence, les armes et l'arrogance. c'était plus suffisant, d'être l'honorable soldat. celle qu'il convoitait, c'était la place du roi. l'armée fut la poudre, la drogue le feu. ◈ et lorsque l'intimité de leur foyer est partit en fumée, il avait les doigts d'sa sœur emmêlés sur son poignet. il avait promis, d'jamais la lâcher. l'horreur, le vacarme et les cris, on la lui arrachée, dans la panique et la nuit. il n'était plus qu'un gamin effrayé, les yeux rongés par la poussière provoquée, écoutant douloureusement les pleurs de sa sœur s'éloigner. ◈ il a jamais été discret, ledger, c'est un nom que londres à enfanté. personnalité connue et reconnue pour sa notoriété, s'il apparaît dans les magasines, il cache avec brio son illégalité. baron du luxe et des mondanités, on s'bouscule pour autour de ses circuits se faire photographier. à hill head, il fait partie des noms qu'on raffole avoir dans son carnet.

✰ YOUNG AND BEAUTIFUL

pseudo, prénom / vaas, ça suffira. âge / le quart de siècle en approche ici. localisation / bzh rpz. où avez vous trouver le forum / dans ma caboche. présence / passage journalier. avis et plus / ◈ animal soul 4169675820

personnage / inventé..

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Dernière édition par Saul Ledger le Jeu 31 Jan - 21:01, édité 12 fois

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TE CREVER LES YEUX POUR TE GARDER.

NOVEMBRE 1977 ❖ c'est à la fin d'l'été qu'il a pointé l'bout d'son nez. y'avait l'soleil qui déclinait, il a à peine perturbé le calme de la soirée. il est arrivé comme il fut créé, avec douceur. ils ne dormaient pas dans la soie, les abahel, mais ils donnaient tout c'qu'ils avaient pour faire de leur gosse un roi. même c'qu'ils avaient pas. le cuir tanné par le soleil qui faisait ressortir ses yeux bleus, et les ongles abîmés par les jeux dans l'sable rocailleux : il se souvient d'ce temps, celui où il n'était qu'un enfant. JUILLET 1986 ❖ neuf années d'exclusivité avant qu'il n'entende pour la première fois les cris de sa sœur, dans la chambre d'à côté. un soupçon d'appréhension, p't'être un peu d'illusion, puis l'corps qu'on lui colle dans les bras avec la fragilité d'un nourrisson. il a suffit qu'leurs yeux se croisent pour qu'à jamais, ils s'apprivoisent. il a aimé plus que de raison. MAI 1989 ❖ puis y'a eut les cris qui ont transpercé la nuit. leurs vies tranquilles qui s'effondrent en un battement de cils. leurs tympans ont vibré avec les hurlements de leur quartier bombardé. et leurs larmes ont coulées lorsque sous les décombres ils ont entendus leurs géniteurs s'asphyxier. ils ont juste eu l'courage d'franchir la porte, d'assister démunis, à la mort qui s'emporte. il avait promis d'pas la lâcher et dans la poussière et la fumée, il a senti son corps s'échapper et ses pleurs s'amenuiser. il était seul dans le chaos. JUIN 1989 ❖ près d'un mois qu'il vivait avec des inconnus, que des visages troubles lui promettaient un tendre salut. y'avait des centaines de gamins autour de lui, tous défigurés et sans abri. Lui il était là, assit sur un des lits, perdu dans l'immensité d'cette folie. orphelin qu'on lui a dit. détruites les cendres de sa vie. l'humanitaire, la cause de son répit. JANVIER 1990 ❖ p't'être qu'c'est ses yeux gris qui les ont conquis. un couple d'anglais qui lui ont offert leurs vies. il avait jamais pris l'avion et a du apprendre une nouvelle élocution. troquer l'hébreu pour l'anglais, abahel pour ledger. SEPTEMBRE 1994 ❖ il en a jamais rêvé, d'franchir les portes de l'université. pourtant il y fut forcé. le sport pour spécialité, il a toujours préféré la clope aux futilités. les blousons d'cuir et la bécane, ses principaux centres d'intérêts. SEPTEMBRE 1998 ❖ c'est la vingtaine passée qu'il l'a rencontrée. elle s'est avancée, l'air égarée et ses bouquins pressés contre son décolleté. étrangère elle aussi, sur son visage le mal du pays. c'est la douceur qui a charmé le mépris. MARS 1999 ❖ ils s'est réveillé dans ses draps. l'odeur du café et la mélodie sur laquelle elle était probablement en train d'onduler. des semaines qu'il la courtisait, enfin elle lui rend son baiser. ils se sont embrassés des heures, presque nus et plantés dans cette cuisine, enlacés, sans jamais respirer. peur qu'elle se soit envolée. puis saul, il sort de ce système scolaire qui l’assomme. il prend son indépendance, rejoint cette armée qui lui promet de le rendre homme. OCTOBRE 1999 ❖ puis saul, il sort de ce système scolaire qui l’assomme. il prend son indépendance, rejoint cette armée qui lui promet de le rendre homme. mécanicien au nouveau diplôme. DÉCEMBRE 2000 ❖ pas prévu. ça a tourné en boucle dans sa caboche perdue. il s'sentait pas prêt. ça aurait pas du arriver. et pourtant, elle le lui a bien annoncé, qu'elle allait enfanter. camilla était enceinte et être un mauvais père, sa plus grande crainte. AOÛT 2001 ❖ il était finalement celui qui était le plus pressé d'la rencontrer. neuf mois d'éternité pendant lesquels il a finalement finit par s'impatienter. son p'tit corps blotti dans ses bras, il a ressenti au fond d'lui la fierté qu'il n'imaginait pas. il s'est perdu dans le brun d'ses yeux, comme il s'perd dans ceux d'sa mère. et étrangement, d'la sœur disparue elle avait un air. NOVEMBRE 2002 ❖ ennuyé par l'autorité, c'est de l'armée qu'il a finit par se barrer. il a toujours eut l'esprit rêveur, la poigne d'un meneur. et l'ambition d'un manipulateur. il a rusé pour être accepté dans l'équipe guindée des mécanos du circuit anglais. le racing johns était de londres le coin huppé. y'avait d'l'argent a en pleurer pour ses beaux yeux d'juif expatrié. alors il a semé son ambition, volé le contrôle au grand patron. d'la came qu'il a écoulé à foison et amassé beaucoup de pognon. FÉVRIER 2006 ❖ quatre années à patienter. quatre années à attendre l'apogée. sa fortune qu'il avait enfin amorcée. il a racheté le circuit, créé sa propre écurie. et doucement, sa notoriété s'est mise à enfler. ledger, l'homme qui a imposé son succès. le circuit, il l'a renommé kelev. JANVIER 2007❖ il parce qu'il n'a jamais assez de profit, saul s'en est aussi pris aux paris. il est devenue le baron de l'illégalité, celui qui fait de son royaume une intouchable marque de prospérité. les courses sont trafiquées, ça reste son secret. que ses pilotes gagnent ou perdent, ils n'en restent pas moins les vainqueurs satisfaits. JUIN 2010 ❖ ledger est toujours intéressé parce ce qui peut faire enfler son porte-monnaie. la drogue, c'est pas assez. le trafic de courses, c'est dépassé. la nouvelle affaire des kelev ? vendre des armes sur un marché trop peu exploité. et plus le temps passe et plus l'impitoyable loup ne se nourrit plus que de son business adoré, l'appétit jamais rassasié. et les draps de camilla, trop souvent désertés. JANVIER 2019 ❖ les papiers du divorce sont négligemment posés sur la table de la cuisine. pas une seconde il ne croit à ses menaces, à cette haine sur son visage qui se trace. il n'écoute pas son cœur qui s'agite dans sa poitrine.