sacred temple meets grave robber;

caden admiraal

selfmadeselfmedicated

nom, prénom(s) ◇ caden lothar admiraal, catégoriquement continental et hégémonique. son blaze détient l'autorité qui échappe à son front et il assume mal les connotations de l'identité. raccourci à cade, à boy, à mate, à rien, un râle et un sourire mutin. âge, lieu de naissance ◇ né un trente-et-un mai à maastricht, aux pays-bas. coupe transversale du tronc d'un saule, il porte chaque âge en anneaux concentriques, chaque année-écorce supplémentaire se construisant, parasitique, autour de la précédente. l'adolescence à portée de main, l'enfance sous le coude. le gamin qu'il était farouchement protégé par l'adulte qu'il est supposé être. vingt-six ans, la jeunesse prétendument immortelle, démentie par un memento mori tatoué sur le bras. origines, nationalité ◇ néerlandais. you know, les moulins, les tulipes, l'herbe —et ça égrène gaiement les clichés, le sarcasme pas méchant qui lui arrache un rire, bon joueur. sauf que derrière les stéréotypes et l'exil forcé, ill-fitting appartenance à l'angleterre, il l'aime, sa hollande. le mal du pays cru mélangé au wanderlust acéré, une substance lourde, comme du plomb dans l'abdomen, qui l'empêche de se sentir chez lui où qu'il aille. cade l'apatride, qui fait les villes siennes à coup de placards, mais n'y a jamais trouvé sa place qu'en deux dimensions. statut civil, orientation ◇ célibataire, une vie sentimentale se résumant trop souvent à une brochette d'incursions tinder foireuses, quelques swipe right mal avisés qui climaxent dans les toilettes d'un bar. il aime les filles. soi-disant. comme du reste, dans le fond, il s'en fout. peut-être que ce qu'il aime réellement, c'est exorciser les amères mommy issues dans les draps de toutes celles dont la matriarche désapprouverait. occupation ◇ si, grâce au background familial, l'oisiveté est une option, cade met un point d'honneur à exister en dehors de leurs conventions. il s'est fièrement dégotté ce qui est probablement le job le moins admiraal du monde, bartender du red lion. cela fait trois ans que cade exerce, les doigts habiles et le sourire liquoreux. flirt organique derrière le bar, il est protecteur de ses collègues féminines et la coqueluche des clientes. mixologie ascendant petit banditisme, la job description lui va comme un gant. dieu bénisse le club pour avoir remplacé les insomnies par de l'adrénaline. en ville depuis ◇ huit ans. traits de caractères ◇ la personnalité est aussi tentaculaire, lasse et abstraite que le terreau qui l'a hébergée. cade, c'est burger king et le quai d'orsay. adidas et duke ellington. shepard fairey et hadès. c'est la bonne éducation et les semelles usées sous lesquelles elle a été écrasée. c'est parler trois langues et préférer se taire. les mots ne se délient que pour le flirt (ou le taf, same thing); le reste se règle par les poings. brutal dans son honnêteté, sa non-englishness se manifeste dans son dégoût des euphémismes ; même sur son lit de mort, il préfèrera le viscéral à la courtoisie. plus fourmi que cigale, il cache néanmoins un goût baroque pour la décadence. cade, ce ne sera jamais ce que sa mère, deux pensionnats et trois oncles ont voulu faire de lui, bien qu'il ne soit pourtant jamais parvenu à s'affranchir de leurs enseignements. il combine la moue blasée de sa génération avec un long-attention span qui tire souvent sur l'obsession, assortit un costume armani à des poches vides. il est la fumée s'échappant de sa clope et la terre riche qui en a fourni le tabac. élusif mais solide, un ami loyal mais un amant oublieux. charismatique mais abrasif, il est volontairement opaque jusqu'à en devenir involontairement énigmatique. il ne parle jamais de lui ni de sa famille et a une sainte horreur de l'introspection. consider yourself warned. groupe ◇ smiling. avatar, crédits ◇ dan bederov, gokaykonar, caitlyn siehl, loud.

sacred temple meets grave robber; 28176d2aa344f65c60c16b4a0fe1516a

✰ BORN TO DIE

l'hyposommeil. malgré la fatigue qui infuse les os jusqu'à saturation, cade n'a jamais réellement dormi. épicurien corrisif, il ignore pourtant tout du plaisir languide de se laisser mourir chez morphée. born this way, maudit au berceau d'un problème chronique de sommeil trop léger. son harnachement à la réalité est trop solide pour lui permettre de s'absenter quelques heures. alerte depuis vingt-six ans, conscient têtu et draps froissés. d'où les cernes. d'où l'exténuation. d'où le regard distant, insaisissable, au réveil. toi aussi tu tirerais la tronche si tu te souvenais à le perfection de chaque folie gothique, idéale, malsaine ayant eu oniriquement lieu. ses rêves sont plus acérés que l'éveil qui, teint à l'asthénie et l'alcool, devient de plus en plus cotonneux. à tel point que cade a la fâcheuse tendance de les confondre. coutumier de la découche, le besoin récurrent de dormir accompagné parait out of character à ceux à qui il n'offre pas la vérité. certes, chaque mouvement provenant de l'autre hémisphère du lit le réveille. il préfère néanmoins cette option à celle d'être réanimé par un plancher qui craque, une sirène au loin, l'eau dans les canalisations. car, lorsqu'il dort auprès d'une silhouette, il y a ce calme sur leur visage, cette régularité dans les poumons – et par mimesis, cade se prend au jeu. il ferme les paupières et dort enfin. dort un peu. pillspillspills. certains deviennent dépendants pour exister. cade, il aime se dire que c'est pour résister, que c'est darwinien ; de l'importance de la foutue survie. affirmatif, il s'est un poil trop attaché aux psychostimulants, il a les amphèts un rien trop près du cœur, un tantinet trop ancrées dans les habitudes. qu'on lui jette la première pierre, sachant qu'à la lumière de ses troubles de sommeil, le choix s'opère entre prescription drugs et night of the living dead. sans un peu d'aide pharmaceutique, les paupières sont lourdes et les contours de la réalité trop flous pour être opérants. il avale les comprimés comme on brandit une torche pour maintenir les loups à l'écart. autour de lui, on laisse faire, on détourne le regard. on se dit probablement qu'au vu du patient, c'est soit ça, soit pire. cade a trop pris goût à l'autodestruction pour se médiquer raisonnablement. il mélange pilules à weed, whisky, marlboro, fait des all-nighters si stoïques qu'il est admiré au boulot pour sa constance, aussi alerte à vingt-trois heures qu'à huit. maybe she's born with it. maybe it's adderall. arthoe. il a toujours aimé les formes. celles des femmes et celles des cathédrales, celles des cyprès et celles des astres. il a toujours aimé les reproduire à l'infini sur les surfaces vierges. l'encre sur le derme et le graphite sur les doigts, il inscrit des formes sur chaque surface plane. son torse et son frigo. ta paume et ton avenue. des infinités de rouages cliquetants, les édifices qu'il aurait voulu bâtir, les horizons qui lui manquent. ça a commencé par des stickers apposés au dos de la signalisation routière dans sa rue, sa ville, son pays et ses limitrophes. le i was here quasi rupestre se déployant en spirale sur la carte. il n'a daigné traverser la manche qu'avec la ferme intention de repeindre l'île de ses propres couleurs. se déclarant artiste de rue avant toute chose, il gangrène le comté de ses autocollants, ses sérigraphies, ses fresques. si tu ne fais pas attention, cade finira par peindre ton dos et le mur de ta cuisine. sa thématique est catholico-postmoderne aux accents néoclassiques, mais puisque l'appellation est trop prétentieuse pour être viable, il se contente tout haut d'un "whatever" élusif. l'agneau pascal sous acide, un glitch dans la dernière cène. des divinités menaçantes, des symboles ésotériques qui t'observent depuis le balcon d'en face. cade, il se veut symboliser l'essence même de sa discipline de rue. la toute puissance de l'éphémère, wink and it's gone. la modestie la plus fondamentale, artisan médiéval œuvrant sans crédit —fuck banksy et sa likeminded suite de capitaloconnards pseudo-engagés. cade, c'est l'élitisme discret de l'art pour l'art, redécorant londres sans aucune aspiration d'éternité. faut croire que la façon la plus infaillible de combattre le dépaysement est de refaire la ville à son image. project mayhem. cade entretient un goût lascif pour le risque, caché derrière l'apathie qu'il porte en bandoulière. son flegme le précède. ses idc et autres whatever lâchés sur le revers de main agacent, déçoivent, lassent. il suffit que le fusible (qui s'avère, du reste, être lâche) saute et la gorge se déploie, prête à accueillir les canines de quiconque. il est révérant dans son amour pour l'inconnu singulier et les inconnus pluriel, la nuit, l'orage, les chutes, le bruit et la fureur. il aime la canicule, les filles agressives, les rires bruyants, le délicieux wheezing de la respiration laborieuse. il se couche sur une bécane empruntée à son oncle, les gaz à fond, jusqu’à entendre le vent hurler entre ses côtes. il salue l'aube sur les toits, danse sur le rebord de ton balcon, cinq étages de vide sous les talons. il accepte les coups comme une offrande et les rend comme un cadeau, trace les constellations violettes sur son épiderme, s’est entiché du goût cuivré du sang et de la symphonie virtuose du battement de cœur dans ses tempes. "téméraire au point de l'inconscience" a décrété une psy consultée peu après la mort de son père. cela explique sans doute ses choix, tant est que choix ils ont jamais été. le poétique vandalisme, son ADN sur les murs avec un acharnement suffisamment régulier pour que running from the cops se soit couvert de littéral. idem pour son attachement au red lion et l'esthétique neogangster, exhalaisons rhum-néons, à laquelle il est trop heureux de prendre part. son boulot l'enchante, sans doute moins en terme de pourboire que de street cred. onze lieve vrouw. rareté pour un millenial, cade fut élevé chrétien. rareté pour un hollandais, cade fut élevé catholique. il a passé tant de dimanches matins à l'église que s'arracher l'habitude sur l'arrivée en angleterre releva de l'ablation. pendant dix-huit ans, il est allé s'aplatir le cul sur les bancs inconfortables de la basiliek van onze-lieve-vrouw-tenhemelopneming (cheers mate) alors qu'il ne croit en rien, ni en dieu, ni en la vie après la mort, ni en toi, et encore moins en lui-même. il se pose en amoureux du néant, épris d'un nihilisme réconfortant. nothing means anything. on va tous clamser et plus tôt que prévu. on finit tous poussière. quelques atomes qui retournent à la croute terrestre, salue lavoisier sur la chute. alors fume cette clope, bois ce verre, embrasse cette fille, saute de cette falaise. car quelques atomes n'ont aucune importance, car tu n'es personne et c'est être bien narcissique que de vouloir encore croire le contraire. la foi faisant une apparition éclair chaque semaine, réglée comme du papier à musique, la religion s'est étrangement avérée être le seul aspect de sa propre vie dans lequel il s'est interdit de décevoir les espoirs familiaux. quand les gens fermaient les yeux pour prier, cade rivait les siens au plafond, traçait des formes sur sa cuisse du bout de l'index. la structure de la charpente, les motifs sculptés sur les arches, le visage de sa mère, les arabesques des bruits étouffés. c'est sur ces bancs qu'il a fini par comprendre que s'il aimait tant ce lieu, ce n'est pas parce qu'il est croyant, mais parce qu'il est esthète. une spiritualité tout aussi valide, et peut-être encore mieux représentée à l'église que la première. il ne s'est jamais affranchi de la tutelle chrétienne et la revendique toujours en dépit du scepticisme profond lié à l'image divine. cade se dit catholique et c'est sincère. pas une once de sarcasme ni dans la voix, ni au creux de son bras où réside un cœur sacré à l'encre noire pulsant au rythme de l'artère humérale. son art est lourdement tributaire de tout ce que l'imagerie religieuse a de plus décadent, nourri aux sept douleurs de la vierge et à la beauté-corruption du diable. cela fait trois ans que cade a arrêté de se battre contre l'inévitable, trois ans qu'il est retourné aux habitudes, bone-deep. à vrai dire, depuis qu'il a commencé à travailler au red lion ; plus précisément depuis la première fois qu'il a été tenu de faire la fermeture du saturday night shift. après avoir pieusement nettoyé le bar et quittant le club sur une aube de dimanche morose, il a fini dans la nef de la sacred heart church de fareham, la ville voisine, comme on s'en remet à la gravité. l'accident s'est muté en rituel. chaque dimanche après le service, il se joint à celui de neuf heures, à quinze minutes de route. assurément l'athée le plus dévot du pays. mal du siècle. cade souffre d'un terrible romantisme —in the nineteenth century sense of the word. il se réjouit des orages, aime la brutalité du rap et l'affliction sirupeuse du jazz. il est invariablement celui que le gardien de musée doit rappeler à la réalité lorsque vient la fermeture, celui qui fixe l'anamorphose des "ambassadeurs" avec une concentration qui tient presque de la fureur. sa passion affûtée pour l'art a toujours été, à ses yeux, sa grâce rédemptrice. la fine ligne rouge qui le différencie des dudebros qu'il exècre. cade comprend l'importance des secrets, l'impossibilité de la communication, la nécessité de flou dans la syntaxe. il respecte les non-dits. prend l'exaltation du 'moi' bien trop au sérieux, ouvrant les bras sur trafalgar square en pleine averse. il cite thomas hardy en faisant la planche dans ta piscine, et son livre de chevet est un w.b. yeats. dont il poste des extraits sur insta pour l'édification des masses car il est aussi et surtout un branleur —in the twenty-first century sense of the word. god save the koning. cade a été passif dans les décisions qui ont été prises pour lui depuis la mort de son père et la spirale descendante qui lui a directement succédé. non pas par docilité, simplement par manque d'intérêt. à l'époque, gonflé au je-m'en-foutisme adolescent, il s'en foutait royalement d'où il atterrirait. placidité exemplaire, il en est de pires, il en est d'meilleures mais à tout prendre, qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs, s'il faut se pendre. cade s'est mollement laissé trimballer jusqu'à hill head et c'est seulement des années plus tard, maintenant qu'il a quelque chose à perdre, que l'envie de retourner au pays couve dans ses tripes. tranquility base. deal passé nonchalamment avec un oncle posh qui passe le plus clair de son temps à londres, cade vit rent-free dans un charmant cottage cossu dont ledit oncle est propriétaire en échange d'y être le référent en son absence. lire : l'homme à tout faire. à l'époque de l'offre (qui tenait davantage du parachutage), cade s'est laissé faire par apathie, par fatalisme –car cette option était un tantinet plus commode que l'alternative de vivre littéralement n'importe où ailleurs. aujourd'hui et grâce à son boulot, il pourrait certainement se trouver un appartement à lui à condition d'être laxiste sur le standing –ce que, précisément, il est. il se fout du luxe et n'aime pas être à la botte de son oncle mais, la distinction par rapport à jadis, c'est qu'il n'en a plus envie. il a pris goût aux planchers qui craquent, à être celui qui répare et résout, à la compagnie. et tant pis si ça implique de partager un mur épaismaisquanmêmetropfin avec lily primadonna bones et son irritante, inepte procession d'amants –souvent sur un estomac vide et en proie aux insomnies. jammer dan. puisqu'il faut choisir ses batailles, cade a vite compris avoir tout intérêt à être dans son camp à elle. // passion café noir, il n'est fidèle qu'à son arabica. les autres addictions sont toutes soumises à la force de marée ; trop nerveux pour être un stoner, but still making the motherland proud ; course à pied quatre fois par semaine, musées londoniens bimensuellement ; conduit la mini cooper de sa mère tandis que celle-ci est en retraite spirituelle (ou connerie équivalente) quelque part en asie du sud-est. soupir. en hollandais digne de ce nom, cade préfère parcourir les distances courtes à vélo.

✰ YOUNG AND BEAUTIFUL

pseudo, prénom / ylwlf. âge / twenty smthng. localisation / belgique. où avez vous trouver le forum / bazzart. présence / ça varie, environ cinq/sept et quasi jamais en soirée. avis et plus / le forum est tendre à mourir. puis je pose le moodboard par là. (c'est open bar pour les liens, faites vous plaiz) personnage / pré-lien de @arthur ridley

Code:: <pris>DANIEL BEDEROV</pris> ⟡ <pse>@"cade admiraal"</pse>

zeitgeist.png

lockjaw, rockstar
jaguar, can't run from me,
cop car, cracked teeth
a smooth heart, a crowbar,
out of tune, off-white
that's the sound of my memoir

[2010] landscape with several small fires
Ironique, en fin de compte, un cancer des poumons pour un non-fumeur. Comme quoi, y a pas de putain de justice. Vader passe l'arme à gauche pendant que Moeder se grille une mentholée sur le trottoir devant l'hosto. Cade lui avait pourtant prédit un AVC, stress accumulé d'une dizaine de guerres froides rebondissant sur les murs de la salle à manger. Le plus amoureux des couples au précipice du divorce. Les poumons. Naturellement. Parce que c'est précisément là que la réside la passion. Le paternel rendu littéralement malade par la figurative maladie. Prick love for pricking and you beat love down. L'admirable amiral rendu à un tas de cendres sur un lit d'hôpital. La succube lui aura sucé la substantifique moelle jusqu'à ce qu'il roule au sol. C'est pas la mort en soi, le problème. Son père souffre depuis des mois ; à ce stade, la faucheuse est la bienvenue. Le problème, ce sont les veines sinistrement bleues sur les tempes de son père quand le moniteur s'est mis à sonner. La dernière expiration des poumons amoureux qui avaient été les derniers à apprendre que leur propriétaire était déjà mort au diagnostic. Le bip périodique qui s'est fait permanent. Qui a continué de sonner entre les deux oreilles du fils longtemps après que la machine ait été débranchée, longtemps après avoir quitté la chambre, longtemps après l'enterrement et l'immigration précipitée de l'autre côté de la double-nationalité de la mère. Tu peux les bouffer tes étapes du deuil, cordialement, C. L'absence de larmes ne signifie pas psychopathie, pas quand les murs sales du quartier se sont changés en galerie du lacrymal. Le traumatisme, c'est pas la mort, c'est d'avoir été dans la pièce. C'est d'y être toujours. Les processus d'association cérébrale échappent à la raison, mais faut pas être un rocket scientist pour retracer les origines. Quand, trois ans plus tard, l'alarme incendie fait savoir que ses piles sont plates à intervalles de trente secondes, l'oncle de Cade le retrouve assis sur le trottoir devant la maison, le crâne entre les mains.

À l'enterrement, une procession de mains tendues défile pour serrer, presser, tapoter. La gratitude à la chaîne sur le perron de l'église. Il fait ensoleillé et ça lui parait contre-nature. À la droite de Cade, sa mère presse un mouchoir humide sous ses lunettes Chanel, suivi par un coude pointu dans le dos de son fils. Un murmure dictatorial siffle entre deux 'gecondoleerd' : "Cry!"
Il faut une seconde à Cade pour donner du sens à l'impératif anglais, une de plus pour lâcher un rire amer, toute prétention de mine de circonstance ayant roulé au sol contre ses derbies flambant neuves. Y a même pas de dédain dans le regard néant qu'il lance à sa mère. Il est trop fatigué pour les émotions. "Why couldn't you be the dead one?"

[2012] the bad tooth of suburbia
"I called your mother." La porte vitrée du poste de police se referme derrière la démarche compacte de son oncle. Cade pêche nonchalamment une clope dans la poche de sa veste et lui lance un regard ourlé d'ennui, teinté d'une question. C'est supposé être une menace ?
"And how'd that go?" Pas de réponse. Cade lâche un ricanement graveleux qui se matérialise en volutes. "Figures." Sa main à couper qu'elle n'a même pas répondu. Tragique. Moeder est trop occupée à maintenir son downward dog quelque part en Inde pour s'intéresser aux premiers démêlés de son expat' d'orphelin avec la police anglaise. En bon nouveau citoyen, en excellent futur récidiviste, il a mis un point d'honneur à apprendre leurs noms à tous.
"So you're a captain, uh? Well I'm an Admiral.
"You can't keep going down that road boy." Laquelle précisément, l'histoire ne le dit pas. De toutes les raisons probables et possiblement imminentes qu'aurait son oncle de venir le récupérer par le col au commissariat, dégradation de bien public est de loin la plus absurde. Ouais, il est "sincèrement" désolé d'avoir défiguré la face immaculée d'une benne à ordures. Condoléances en cockney. "Don't you want to do more with your life than this?"
L'inquiétude est authentique. Quelle candeur. Ça serait presque touchant si ce n'était pas pathétique. Si seulement son oncle avait eu le fils qu'il voulait, y aurait pas toutes ces crevasses de déception dans son regard.
Shrug. Ayez pitié des ambitieux, incapables de déceler la beauté brute qui se tapit dans l'indifférence. "Nah. I really don't."

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so is there any lesson in confessing that you're posted up
like jesus on the corner selling baggies full of blessing?

is it stressing all the things that you have morally accepted?
is it vexing wearing clothes that you have bled in?

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[2018] retrogradation on the kitchen floor
"Your father died of lung cancer, didn't he."
"Uh-uh."
"Yet you smoke. A lot."
"Correct."
"I know English's not your first language but do I really have to slowly and painstakingly spell out the irony for you?"
"I was high when I told you about my dad so it doesn't count."
"I-R-O-N-Y."

Si ça ne tenait qu'à lui, il serait déjà allé griller un joint sur le paysage depuis longtemps. Jeter son mégot à l'horizon jusqu'à ce que l'océan entier ne s'embrase. Selon toute probabilité, il ne serait jamais allé se coucher. Il savait dès le départ que ça allait être douloureux. L'insomniaque s'accommode maladroitement de la compagnie comateuse. Elle était supposée le distraire for fuck's sake. À la rigueur, peut-être que le repos serait moins antithétique si le cottage résonnait en une joyeuse cacophonie de bourdonnements humains jusqu'à saturer son ouïe. Raison même pour laquelle, à Maastricht, Cade avait toujours tendance à préférer les plages hoquetantes de sommeil sur le canapé, la fenêtre à guillotine ouverte sur le drama nocturne à la sortie du restaurant de l'autre côté de la rue, les traits baignés par la lueur rosâtre des néons devant leurs carreaux. Il aurait préféré une symphonie –et a atterri bon an mal an dans la quiétude légendaire de l'english countryside. Pire, sa fenêtre donnant sur le jardin, il a hérité de la chambre la plus calme. Libérée spécialement pour lui par sa tante, il n'est pas dupe, lorsqu'il s'est échoué au pied de la falaise, sept ans auparavant, lorsque son mari et elle occupaient encore la maison. Non pas qu'elle soit à même de l'admettre un jour, car "Churchill –ou serait-ce Shakespeare ? Marcus ? Serait-ce Shakespeare ?– Un homme sage a écrit un jour que les bonnes actions doivent être silencieuses". Cade n'a jamais eu le courage de lui dire que non, sorry dear, c'est l'évangile selon Matthieu. But your imperialism is showing.

"Care to explain why there's a Virgin Mary who looks like me on the waterfront?"
"Don't flatter yourself." (beat) "It's obviously Maria Magdalena."

Il n'y a que le silence pour interrompre le silence. Et elle, les cheveux noirs occupant la largeur de deux oreillers, elle est cadavérique de calme. Pas un iota de mouvement en exactement cinq heures et douze minutes de léthargie –il a tenu le compte. Narcose sous prescription, deux comprimés et une gorgée de Smirnoff en guise de tabagisme post-coït. Cade aurait dû être plus vocal dans sa contestation, plus fervent dans son procès. À la place de quoi il s'est contenté d'un monocorde "this looks like a bad idea." L'hypocrisie logée dans sa gorge comme une tumeur. Il a fourni la bouteille. À l’extrémité précédente de la soirée, il lui a même vendu le prequel. Face à la sollicitude sophistique de Cade, elle leva les yeux au ciel avant de les fermer, potentiellement définitivement. Le silence de la pièce est mortifère. Dans la tranquillité somnolente ambiante, il est bien trop facile d'accorder son oreille aux autres. La chambre d'en bas à la respiration lourde, quasi cérémonielle. De l'autre côté du mur, les murmures de Lily, le délicat relâchement de l'oxygène avec lequel, durant la journée, elle se gonfle les poumons, combustible de sa fanfaronnade. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait abandonné l'oreiller depuis longtemps, serait allé voir ce que raconte la nuit moite et iodée, bas de gamme, aux antipodes de l'air crisp et amidonné qu'il a laissé derrière. À son grand dam, la fatigue ne concerne plus que lui. Face à ses valises sous les yeux, il y a Penny et son regard suspicieux, sa tante et ses doigts papillons qui virevoltent contre ses tempes, comme si elle espérait y trouver la vérité qu'il cache derrière ses "j'vais bien" mécaniques. Face à lui, il y a le souci, étouffant de bienveillance et suintant de naïveté. Aussi, pour soulager le public, Cade s'acharne. Tente tant bien que mal de se réconcilier avec un sommeil dont, de toute façon, il n'a jamais été foutu d'apprécier les vertus.
Puisque une paire d'années de cohabitation l'ont rendu mélomane, il remarque immédiatement l'instant où, dans la partition du sommeil, l'autre côté du mur arrête de jouer. Il l'écoute revenir au monde dans une inspiration raturée, se retourner, hésiter, et quelques secondes plus tard, le pitter patter des pieds nus sur les marches en bois.

"Why are we always having these conversations in the kitchen?"
"Perhaps cuz there's a girl in your bed?"
"Yes. About that. There's a slight possibility that she's dead."
Right on cue, des bruits de pas à l'étage. Une porte qui s'ouvre puis se ferme, indéniablement du côté du jardin. Lily plisse les lèvres, scindée verticalement par la lisière entre aurore et ombre du carreau.
"You think that highly of your lovemaking skills, do you?"
"Oh shut up."

Bienvenue parmi nous sacred temple meets grave robber; 1731005882

courage pour la rédaction de ta fiche sacred temple meets grave robber; 2740019012

Aiden Lothbrook a écrit:: Bienvenue parmi nous courage pour la rédaction de ta fiche

merci m'sieur sacred temple meets grave robber; 1282367957

le tweet dans ton profil, g mouru 2 rire
bienvenue avec cette BELLE bouille,
je t'avoue que j'adore ce dont j'ai déjà lu
bon courage pour ta fiche babe

red lion, yass, il nous faudra un lien sacred temple meets grave robber; 2044406910

et +1, le tweet dans ton profil, juste excellent sacred temple meets grave robber; 1939786604

bienvenue sur le forum, et fighto pour ta fiche sacred temple meets grave robber; 1798886947

y'a des effluves de perfection par ici.
la gueule.
la plume.
le tweet (j'fais ma pas originale).
bienvenue. sacred temple meets grave robber; 81750276

∴ POSTS ENVOYES

enfin un peu de testostérone chez les red lion.
il nous faudra un lien babe.
et j'tiens à préciser que j'aime déjà tellement ce que j'ai lu.
bienvenue parmi nous.

@bernie trevino je suis tombée irrévocablement love de ton moodboard pour tout te dire
puis ça fait vraiment plaisir à lire, t'es un cœur sacred temple meets grave robber; 1798886947

@daisy walton jolie daisy, je veux je veux, puis ils ont leur art en commun
donc va falloir qu'on discute sacred temple meets grave robber; 917707445

@wolfgang brock hmmm RUDE?
je suis déjà fascinée par les champs de profil, ton perso a l'air fou sacred temple meets grave robber; 639114214

@anja keynes avec grand plaisir collègue,
t'sais où me trouver sacred temple meets grave robber; 2817905847

∴ POSTS ENVOYES

bon, j'suis clairement pas sous l'bon compte. mais j'ai la flemme de changer là sacred temple meets grave robber; 4065355497

j'espère que tu m'en voudras pas sacred temple meets grave robber; 2557553034

le arthur en moi est plus qu'heureux de voir un peu d'mecs derrière le bar, ça fait plaisir sacred temple meets grave robber; 4216861866

bienvenue sur le forum et si t'as des questions, hésites pas sacred temple meets grave robber; 3540335780

∴ POSTS ENVOYES

not simple at first look.
le personnage construit, les détails
je ne suis qu'amour désavoué (oui oui)
l'écriture, la charpente (l'aesthetic), le moodboard (mais tu le sais déjà)
bref.
(je ne vais pas faire un commentaire composé mais diantre comme je le pourrais)
bienvenue officiellement consort (coz i'm da queen)

nous fallait du mâle au red lion donc excellent choix de pl
puis ce pseudo, cette bouille et ce début
(et j'vais rien dire mais un néerlandais, j'approuve ce choix même si néerlandais est source de souffrance à mes yeux (merci les x années de ndls))
bienvenue
faudra qu'on parle lien

∴ POSTS ENVOYES

rien que le pseudo, j'suis dans tes draps bb.
bon dieu que j'ai aimé lire c'que t'as déjà écris.
maintenant j'en veux plus. c'est malin.
bienvenue chez toi l'ami, la iris qui est en moi va clairement vous stalker avec lily sacred temple meets grave robber; 3354345567

sacred temple meets grave robber; 3354345567

bienvenue à la maison

Bienvenue

@camilla ledger j'vous pardonne tout boss sacred temple meets grave robber; 4184872564

thks, trop adorable !

@lily bones hmmmm désavoué ?
dsl j'accepte pas l'amour désavoué, moi j'ai confessé le mien sans complexes donc step up your game, or else
(loin de moi l'idée de remettre en question la souveraineté de lily tho)
(par contre cade ce sera une autre histoire)
sacred temple meets grave robber; 917707445

@elias faulkner j'en conclus qu'on est compat' sacred temple meets grave robber; 2817905847

(faut pas croire, mon ndls est slecht au possible #jecompatis, mais je refuse de laisser les années de torture à base d'infinitifs en fin de phrase m'empêcher de sortir un néerlandais de mon grand chapeau sacred temple meets grave robber; 1939786604

)
carrément pour le lien, on fait ça vite

@saul ledger dans mes draps tu dis ? sacred temple meets grave robber; 1887251435

(autant iris que saul vendent du lourd donc le stalkage sera réciproque qu'on se le dise)
gracias bb sacred temple meets grave robber; 1798886947

@anwar m'sabah @eryn dawson merci les chats sacred temple meets grave robber; 716869765

bon.
on se marie quand?

trop de bonnes odeurs ici.
je vais pas répéter tout ce qui a été dit.
mais c'est presque sexuel tous ces mots là.

bisou bisou sacred temple meets grave robber; 2044406910

@sandro romanelli pas un mec facile ok.
if you want it, put a ring on it sacred temple meets grave robber; 81750276

@kendra thornton je peux en dire autant ffs sacred temple meets grave robber; 639114214

@sandro romanelli adjugé.
sacred temple meets grave robber; Score_0

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daniel putaiiiiiiin
je l'aime tellement ce gars.
si canon.
si beau. sacred temple meets grave robber; 81750276

bienvenue par ici sacred temple meets grave robber; 2044406910

honnêtement, y'en a marre de toi
je voulais citer des trucs mais genre... hm hm tout ??????
en plus ça cite richard siken mais le respect IL EST OU
sacred temple meets grave robber; 1307759341

sacred temple meets grave robber; 1307759341

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la testostérone en force, avec du beau mâle en plus sacred temple meets grave robber; 4184872564

bienvenu chez toi avec ta merveilleuse plume j'ai hâte de te stalker sacred temple meets grave robber; 2044406910

il est beauuuuuu sacred temple meets grave robber; 2675475702

bienvenue