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 j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro)

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j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro) Empty
MessageSujet: j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro)   j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro) EmptyMar 12 Fév - 18:06

j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro) Tumblr_phmy0dXtRu1x9zrr3o1_100

énième nuit à passer les yeux grands ouverts. énième réveil avec les mômes qui viennent lui faire remarquer la sale gueule qu'elle a c'matin. et ça n'arrange rien. y'a les sourcils froncés en plus des yeux cernés. y'a la gamine blasée qui doit s'lever, non pas pour aller en cours, comme tous le pense, mais qui doit choper un bus pour aller sur londres. rendez-vous qu'elle a pris. avec une psy. elle en a besoin venus. pas pour parler de ce qu'elle a fais. de ce qu'ils ont fais. venus, elle a va juste dire qu'elle dort pas. venus, elle va juste chercher une solution. trouver cette solution, surtout.
alors elle se prépare la gamine. et s'barre. claque la porte derrière elle, sac à dos balancé à la va vite sur ses épaules. le vent frais qui vient heurter de plein fouet son visage. et c'est que là qu'elle émerge vraiment venus. que là qu'ses yeux sont grands ouverts et son esprit à peu près clair. elle marche. quelques minutes à peine. elle est décidée venus. elle pourrait hésiter à faire demi-tour. à aller en cours, tout simplement. mais non, elle ne change pas d'idée. arrêt de bus qu'elle squatte. une minute. deux. trois. dix. quinze. et enfin, le bus arrive. monnaie prête, elle grimpe et s'installe. une heure de route. une putain d'heure pour rejoindre une ville qui n'est qu'à trente minutes d'ordinaire. elle prend son mal en patience. rendez-vous qui n'est pas avant deux bonnes heures de toute manière.
les paupières lourdes pendant tout le trajet. l'envie de dormir pesante malgré le bordel environnant. le gosse tout devant qui fait con cirque. le vieux monsieur deux rangs devant venus qui braille au téléphone. mais ça ne la dérange pas, venus. oh non. ce qui la dérange, c'est ce qui se passera une fois qu'elle aura les yeux clos. une fois que son esprit divaguera. que les images reviendront. l'anxiété a l'idée même dormir.
mais heureusement, le trajet se termine enfin. l'air frais qui la réveille. et le parcours en bus qui se fait. changer de bus. encore et encore. gamine qui arrive a l'hôpital. se pose rapidement dans la mini salle d'attente. jambes croisées, regard porté dans le vide. des mouvements se font entendre. des pas qui s'approchent. la tête qu'elle lève. regard familier qu'elle croise. la surprise se lit sur les deux visages. sandro. venus, elle ne s'attendait pas à le voir. pas ici. pas maintenant. elle détourne le regard la gamine. comme elle l'aurait fais face à un inconnu. sauf que sandro, ne l'est clairement pas. y'a quelques mois encore, ils étaient meilleurs amis. jamais l'un sans l'autre. jamais de sandro sans venus. de venus sans sandro. mais ça a changé. tout a changé depuis cet été.
y'a un silence gênant. vraiment gênant. elle tient pas en place venus. bouge ses jambes, croise ses bras. le regard qui passe du sol au mur. du mur au sol. et finalement, venus, elle plante son regard dans celui du jeune homme. pour un court instant. juste le temps de prendre parole. j'vais rien dire par rapport à cet été, t'avais pas besoin de me suivre pour t'en assurer. parce que ouais, y'a que cette raison qui pourrait justifier la présence de sandro dans le coin. parce qu'il a l'air de bien aller. parce que ça n'a pas l'air de l'avoir vraiment marqué. les apparences, toujours les apparences. alors venus, elle cherche pas plus loin. il la surveille, pour s'assurer qu'elle ne balance pas. qu'elle ne balance rien. l'ton qui n'est pas agressif pour autant. c'est neutre. c'est presque détaché.


(@sandro romanelli désolé bb c'pas la folie  j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro) 917707445 )
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MessageSujet: Re: j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro)   j'ai tellement mal que je souris à m'en déchirer les lèvres. (sandro) EmptyJeu 21 Fév - 23:05

Quand il ferme les yeux, il le revoit
l'impact.
La lumière des phares et le crissement du bitume et l'impact. Le verre brisé. Le corps étendu. Le silence. La fuite. Le silence. Les visages aimés blêmes et ses mains tremblantes sur le volant.
L'impact,
l'impact,
l'impact.
C'est même pas pour ça qu'il est là, évidement qu'il n'en a parlé à personne. Ni père, ni mère -même si maman est tellement défoncée qu'elle oubliera sûrement, il n'a pas pris le risque. Il a tué quelqu'un, ou peut être pas, il sait juste qu'il a vu le sang et le corps et qu'il a fui,
c r i m i n e l.
et les autres n'ont rien dit, peut être aux autorités, pas à lui. Parfois entre deux impacts il entend la police toquer chez lui, vie en sursis.
C'est son père qui a eu l'idée de lui faire voir un psy. Gosse troublé depuis tout p'tit, il paraîtrait que ça viendrait de la mère selon lui, elle a jamais été très nette, je sais toujours pas pourquoi elle a la garde. Sandro lui a juste répondu que c'était sûrement parce que elle, elle l'aimait et que lui n'avait jamais voulu le recueillir -et ça fait mal, parce que c'est vrai. Mais il l'a quand même traîné là, contre son gré, dans une salle aseptisée qui sent le faux et les cachets qui font sourire. Sûrement qu'au fond, son père voulait que Sandro passe ses nerfs sur un autre adulte que lui.
Et c'est le crash, d'un autre type, quand il croise les yeux autrefois allumés comme des incendies, maintenant éteints. Ils sont tous éteints, tous les quatre, à leur manière, maintenant y'a plus rien. Le pire c'est que Sandro a l'impression d'avoir essayé, de leur avoir couru après, sans succès. Alors que c'est lui, le coupable, le conducteur, le grand méchant. Et il ricane face à sa remarque, souffle du nez. Venus qui n'a rien perdu de sa superbe même si il lui trouve des couleurs un peu ternes. Lui au contraire, s'est paré de plus de bijoux pour faire semblant, c'est ce qu'il sait faire le mieux, visiblement. « C'est plutôt aux flics que tu serais, nan ? »
Et il se laisse tomber sur une chaise en plastique trop dur. Pas trop près, pas trop loin. En face. Il la regarde fixement, ils sont seuls, ils sont deux. Ça ressemble à une scène cliché d'un film qu'il repasserait en boucle dans ses pensées. « Pourquoi t'es là, alors ? » Si c'est pas pour parler de ça. De nous et de ce qui s'est passé. L'inquiétude dissimulée mais trahie au détour de la question posée.
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