Brock Famiily

@Dimitri Brock & @Charlie Brock & @Wolfgang Brock

Elle est revenue. Rose est revenue. La nouvelle n’est pas encre véritablement parvenue au cerveau, du moins, je tente désespérément de l’étouffer, de faire en sorte que ça ne me touche pas. J’y suis arrivé durant un jour, puis un autre, mais au troisième, j’ai littéralement craqué. J’avais couché mon fils dans son lit, lui murmurant quelques mots après avoir pris le temps de lui lire une histoire, comme chaque soir. Puis, je suis allé me fumer une clope dans le jardin, un verre de vin à la main. Un second, un troisième et rapidement, la bouteille avait fini par se vider d’elle-même. De toute façon, si je suis bourré chez moi ça n’a pas spécialement d’importance ? Si ? En faite, si. J’avais envoyé des messages à Jacob, comme un con, cherchant à me distraire auprès d’un homme, qui plus est, marié. Un homme avec qui je partage quelque chose, un homme qui me rend fou et qui sait m’épauler quand les choses sont compliquées. Néanmoins, je n’avais pas parlé de Rose, pas encore, incapable de gérer la foule de sentiments qui me prenaient aux tripes. Finalement, j’avais été me coucher et j’avais pleuré toute la nuit, étouffant des cris dans mon oreiller, hurlant après moi, après elle. Larmes de rage, de soulagement sûrement, de peine aussi. Je n’en sais rien…Mais les choses sont flagrantes, au réveil, j’avais une gueule de bois et des yeux rouges épouvantables. Malheureusement, je devais faire avec…Pas possible de prendre congé, pas possible de faire comme si de rien était.

Ma journée passe et début d’après-midi, je reçois un message d’un de mes frères, m’annonçant de ne pas oublier que ce soir, c’est réunion de famille chez moi. Merde, j’avais carrément oublié ce petit détail. Pestant contre moi-même d’avoir oublié ça, je sonne rapidement a traiteur du coin, lui expliquant la situation. De un, je n’ai pas envie de cuisiner, de deux, je dois absolument arranger ma gueule avant d’être accablé par des questionnements de merde. Ce n’est pas comme si nous n’avions pas tous vécu avec un flic…Une fois la commande faite, je termine rapidement mes consultations, les soins des animaux et je vais chercher Raphaël à l’école pour, ensuite, aller chercher de quoi boire au magasin. Je roule comme un sauvage, bien que je respecte quand même le code de la route. Inutile d’aller me tuer, moi et mon fils, je ne pourrais pas le supporter. Bref, une fois passé au magasin pour faire des courses vite fait, je passe chez le traiteur, prend la bouffe et rentre chez moi en regardant ma montre. Merde, je n’ai plus qu’une heure avant qu’ils commencent tous à rappliquer. Merveilleux ! Fonçant sous la douche en prenant Raph avec moi, je le champouine alors qu’il semble être super en forme. Comme si il ne me manquait plus que ça. Une fois habillé, lavé et tout le tralala, je commence à préparer les apéritifs avec mon fils. Ben quoi, faut bien qu’il mette la main à la patte.

Comme si ça ne suffisait pas, mes quatre chiens ne cessent de traîner dans mes pattes. Mais bon, ça, j’ai l’habitude. Quand j’entends la sonnette résonner, je pousse un long soupire en regardant mon fils. « Tu penses que c’est lequel ? Tonton Charlie, Dimitri ou Wolf ? » Dis-je en souriant tendrement à mon fils de trois ans. « Tu vas ouvrir ? » Il ne se fait pas prier. Bondissant de sa petite chaise, il courre vers la porte d’entrée pour ouvrir la porte comme il le peut, se traînant presque pour y parvenir…mais c’est comique à voir.

@CAËL BROCK / @CHARLIE BROCK / @WOLFGANG BROCK.

Le soleil commençait doucement à se coucher que tu commençais toi à peine à émerger de ton sommeil. T'avais bossé toute la nuit dernière, de minuit jusqu'à sept heures cette-fois ci et ça avait été la même nuit que depuis quelques semaines déjà : des clients par centaines, l’œil partout, pas un seul moment de répit. Surveiller les clients bourrés, ceux qui ont les mains qui traînent trop, vérifier les cartes, sortir ceux qui commencent à parler trop fort, la même chose mais répété plusieurs fois. Plus la clientèle grandit, plus les problèmes grossissent et heureusement que tu n'es pas seul vigile durant les nuits sinon, ce serait bien compliqué à gérer. Du coup, t'avais pas arrêté de la nuit, posant ton fessier sur une chaise juste après la fermeture et après avoir aidé une collègue serveuse à nettoyer. T'as toujours était comme ça, à aider, elle aussi voulait rentrer vite alors autant s'aider. Puis au moins, tu savais qu'en étant encore à la boite, aucun mec avec de mauvaises idées derrière la tête tenterait d'entrer en sachant que la serveuse est seule. Oui t'es vigile pour les clients mais, t'as aussi l’œil sur le personnel, t'es obligé.

T'avais émergé difficilement en regardant très vite ton téléphone, simple réflexe à chaque fois, pas comme si t'attendais un message de quelqu'un mais, sait-on jamais. Il était déjà tard et ce soir t'avais un repas avec tes frères, chez Caël. T'es pas du genre à oublier, t'aimes la compagnie de tes frères et surtout de leurs enfant. Etre tonton c'est quand même une responsabilité et ça te plait, même si t'es le tonton un peu froid et chiant, tu les aimes à ta façon et ils te le rendent bien. T'es rapidement allé prendre une douche, enfilant une tenue correcte et présentable, tu t'es parfumé de ton éternel Bleu de Chanel, coiffé rapidement et t'étais fin prêt. Tu quittais ton coin pour rejoindre le rez-de-chaussé, oubliant quelques instant que tu ne vivais plus seul dans cette maison. Elle était assise sur le canapé, devant la télévision, le regard vide mais elle te sourit quand même en te voyant. le repas chez tes frangins ? demande t-elle, même si elle connait la réponse, elle oublie jamais rien elle non plus. Tu hoches la tête en signe d'acquisition et tu quittes rapidement la maison après avoir enfilé ta veste et l'avoir salué. C'est trop bizarre, t'es mal à l'aise, tu sais jamais comment agir avec elle alors que t'as rêvé toutes ces années de la retrouver. Et maintenant qu'elle est là, t'agis comme un gamin de quinze ans complètement trouillard. Tu soupires et trace ta route jusqu'à chez ton petit-frère.

Tu sais pas si t'es le premier ou le dernier mais, en général t'es jamais le dernier, t'es trop ponctuel pour ça et t'aimes pas les gens en retard et même quand c'est tes frères, tu te caches jamais de leur balancer. Aucun tabou avec eux, ou presque. Tu grimpes les quelques marches du pallier de la maison de ton frère et tu sonnes, entendant rapidement les chiens aboyés derrière la porte. C'est vrai c'est une vraie animalerie chez ton frère mais tu t'en fiches, t'adores les animaux alors finalement, ça te pose pas de problèmes. T'entends les clés tourner et la porte s'ouvrir, tu fronces les sourcils en ne voyant personne puis tu baisses les yeux en tombant sur ton neveu, Raphaël. Oh bonhomme ! tu lui lançais en te baissant à sa hauteur pour l'embrasser. Mais t'as grandi, tu vas bientôt rattraper tonton ! tu ajoutais en souriant alors que tu te relevais, venant saluer ton frère d'une accolade. Comment ça va frangin? tu demandais, te reculant de votre accolade fraternel.

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