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 les échoués — ft ozzie

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MessageSujet: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyMar 5 Fév - 20:51

Le ciel exténué d'avoir trop brûlé crachait sur l'asphalteuse alcoolisée une pluie de myriades glacées, noyée dans les ombres séductrices de la nuit dont elle était l'amante enténébrée. Errante ivre de mélancolie et bercée par les élégies nocturnes d'une saison venant l'accabler encore un peu plus sur le chemin de l'exil. Démarche vacillante sur les pavés encrassés, hantés par des pigeons dégueulasses à l'allure malingre et autres cabossés du soir aux auras inquiétantes. Ces monstres qui ne pouvaient que s'imaginer sous le règne sépulcral d'étoiles mortes, ces chaotiques qui venaient jouir d'une existence impie loin d'un agglomérat suintant le mépris et gâchant la beauté du jour. Des bruits de verres cassés, des sirènes, des cris. Des bruits qui n'appartenaient pas à la vie diurne et qui venaient faire frissonner la brune qui pressait le pas. La tige entre les lippes carminées, la joliesse rentrait du pub après une soirée animée, l'esprit rembruni par des vapeurs de vin bon marché. L'anniversaire d'une collègue dont elle ignorait le nom mais qui s'était montré très généreuse avec les boissons. Les bacchanales infernales jusqu'au bout de la nuit, la ménade se mêlant à l'anathème des anéantis avec résignation. Les talons agressaient le béton alors qu'elle rejoignait le pied de son immeuble pour y conquérir les marches et s'engouffrer dans la chaleur du hall. La tête tressée se posa ensuite contre la porte, les iris se fermaient pour se laisser un instant tanguer et brusquement transporter dans les vertiges alcoolisés de cette réalité trop consommée. Géhenne d'une addict aux poisons de la vie, les lèvres s'étirant pour sourire à ses démons invisibles avec alacrité. Trois heures du matin, l'heure des apostats et autres maudits alors que dans un dernier élan de lucidité, elle se traîna jusqu'à l’ascenseur pour l'appeler.

La porte d'entrée claqua derrière la métisse en train de glisser une nouvelle cigarette entre ses babines peinturlurées, se retournant par curiosité pour admirer l'inconnu du soir qui partagerait la cabine. Pas si inconnu que ça alors qu'elle détaillait sans pudeur son voisin, plutôt charmée alors qu'elle se repassait en boucle leurs derniers ébats passionnés. Un fantôme qu'elle ne croisait que très peu et toujours aux heures les plus noires. Kendra s'engouffra la première dans l'ascenseur étroit et vétuste, cherchant dans son sac à main un putain de briquet. Seul le cliquetis infernal de l'objet refusant d'enflammer sa tige et le bruit de ces nombreux bracelets comme douce symphonie, elle abandonna rapidement sa tentative infructueuse d'embraser la marlboro. « T'as du feu ? » minauda la métisse en s'adossant à la paroi, la clope qu'elle apportait à sa bouche avec lascivité, reine de saba. « Des fois je me demande si t'es vraiment réel. Ou si tu n'es pas un putain de vampire. » Même si dans le cas présent, c'était lui qui s'était fait sucé par la succube. Ces heures, toujours ces heures tardives entre eux. Comme-ci le jour ne voulait pas d'eux, l'astre solaire peu désireux d'illuminer l'existence de ces enfants terribles. Un sourire, juste pour lui en se laissant bercée par le bruit de l’ascenseur en train de monter tout haut sauf au paradis.


Dernière édition par Kendra Thornton le Jeu 7 Fév - 1:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyMer 6 Fév - 16:12

il est tard dans la nuit, ou tôt pour ceux qui se trouve déjà dans les bras de morphée. lui, a toujours vu la nuit ralentir les heures et assombrirent les cœurs. le moment où tout le monde est plus vulnérable que demain et bien moins négociant qu'hier. il sait profiter de ces heures perdues dans la nuit, pied dansant entre quelques affaires en cours ou activités distrayantes diverses. il aime la nuit comme un trader aime le jour, c'est le moment ou tout se passe, ou les choses changent et régissent le lendemain. il veut tirer les ficelles de cette cadence lascive et enterrer les espoirs des anonymes. alors le vent lui tient compagnie, le négociateur retourne chez lui après avoir jouer au plus dangereux toute la nuit. il se fait déposer devant son immeuble passé trois heures du matin. le sommeil ne s'est pas encore présenté à sa porte, mais le travail terminé le force à ne pas en faire plus. sa force physique tombe dans le verre qu'il vient de boire à l'arrière de cette voiture. il est fatigué, mais il ne le dit pas, accuse les nuages oppressants de lui faire ressentir leur agressivité.

l'asphalte trempé imprègne ses semelles souillées par le cambouis. l'âme se lave temporairement de tout le vice qu'il incarne, rend à l'humain sa forme originelle, la plus vulnérable. seul sur le trottoir, ses mains fourrées dans ses poches, l'allure est ténébreuse, méfiante, occupe rapidement le hall d'entrée de l'immeuble dans lequel il reconnait une silhouette familière. leurs corps font déjà pâlir les murs par leur simple présence. deux oiseaux nocturnes aux habitudes irrégulières, se croisant quelques fois la nuit pour communiquer dans ce clair-obscur redondant. l'attention rapidement accaparée, y voyant un porte de sortie à cette solitude à venir, il s'engouffre avec elle dans l’ascenseur et comme phrase d'accroche, se prend l'animosité d'un lion en cache. il sourit en enlevant la main de sa poche droite pour lui présenter l'objet convoité. « dit-elle. » son buste se détache de la paroi et s'accompagne d'un pas vers elle, geste de la main gauche pour attraper la cigarette de la bouche de la jeune femme délicatement. il se permet, sans aucune prévention, d'allumer cette dose de nicotine entre ses propres lèvres pour en savourer la première bouffée. « tu crois au surnaturel ? » étrange, mais l'idée ne le gênerait pas devant elle. l'aura qu'elle dégage lui avait tout de suite sauté aux yeux, déesse hâlée par le péché qu'il a répandu sur quelques parcelles de sa peau. le souvenir est encore frais.

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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyMer 6 Fév - 21:32

Dandy dantesque venant illuminer sa nuit dans l'intimité de cet ascenseur émotionnel où elle aimait s'y perde avec insouciance. Les lippes étirées avec séduction alors qu'elle laissait le trentenaire lui arracher sa tige à cancer sans rechigner. Adossée contre le mur comme une putain racoleuse accrochée à son réverbère, elle vacillait parfois mais ses iris étaient quant à elles esclaves de son charme, absorbées par l'apparat presque cabalistique de ce diable blanc. Cette foutue nuit prenait enfin un tournant plus intéressant, loin du regard des chiens enragés et des putes trop maquillées de ce début de soirée. Un inconnu qu'elle avait laissé entrer dans son intimité un soir où son myocarde criait famine. Ce besoin maladif de se sentir exister entre deux coups de reins lors d'étreintes passionnées. Des souvenirs qui revenaient corroder les méandres déjà bien consumés par le feu d'un affect qu'elle pensait enterrer dans le sépulcre de ses fantasmes inavoués. Il était beau. Pas de ces beautés avenantes et mercantiles — non un charisme meurtrier, de ceux qui bousillaient les cœurs sous leurs semelles encrassées et souillées par les regrets. Un nuage de fumé dans ce mirage de volupté venant un instant camoufler les traits du voisin noctambule à qui elle adressa une œillade, amusée par sa question. Était-elle si facile à cerner ? Sorcière damnée. Surprise, elle vola à son tour la cigarette des lèvres du brun pour en tirer une bouffée sans le dévisager. « Bien plus qu'en nos politiques. » souffla-elle vers le plafond de l'ascenseur qui continuait de conquérir dans une lenteur extrême les étages de ce bâtiment qu'ils hantaient inlassablement aux heures les plus sombres. « Comment expliquer le fait que je tienne encore débout après ce que je me suis enfilé ? Cela relève du paranormal. » Ou du miracle. L'alcool continuait de faire de la métisse une épave à la dérive cherchant un port où jeter l'ancre du répit. Ivre mais consciente de ce qu'elle disait, capitaine d'un navire naviguant sans cesse sur le littoral des ennuis. « Et toi ? Crois-tu aux monstres de notre enfance et aux esprits ? » Énigmatique alors qu'elle ne noyait dans les yeux de son interlocuteur, les phalanges ornées de pierres venant glisser sur le torse du géant en face d'elle, l'index lubrique terminant sa promenade sur sa ceinture.

L'ascenseur gagna enfin la cime de cette tour de babel, observant les portes grincer et s'ouvrir sur un étage qui n'était pas le sien. Sur cette réalité parfois trop dur à supporter. Elle se recula pour retrouver la paroi du mur, le mégot se consumant aux bords de ses lèvres rutilantes. « Tu m'offres un dernier verre ? » Elle détacha sa longue crinière tressée, l'envie de continuer d'en apprendre d'avantage sur ce mystérieux locataire. Le goût irrépressible de se sentir vivante et d'exister à travers des verbes carnassiers, des mains calleuses et transpirantes de virilité.
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyMer 6 Fév - 23:06

Vous êtes dans ce tableau facétieux, deux êtres à l’intérieur d’un enfer de Dante allégorique, mélangeant feu et luxure à la perfection. Le destin a décidé de vous loger à quelques mètres l’un de l’autre, et jamais il n’aurait imaginé trouver si belle offrande à sa porte. Pourtant rien ne vous unis. Rien de flagrant au premier abord, mais finalement la nuit aura eu raison de vos déboires nocturnes. Il ne connaît rien d’elle a part quelques mots et son corps de déesse envoûtée, une seule nuit, durant laquelle vous avez nuis effrontément à la création de dieu. Y goûter à nouveau ne serait que gourmandise inavouée. Et il l’a retrouvé soûl la tigresse, elle qui ondule devant ses yeux adeptes des danses sauvages. Perturbant l’organisme par des paroles un peu plus profondes, révélant cette vérité sur l’état actuelle de son corps à la merci de quelques verres de trop. Son sourire se tend, ses lèvres se crispent sous le vide qu’elle instaure entre ses lèvres torturées par cette sécheresse soudaine. Sa main frotte légèrement sa mâchoire en tentant d’empêcher le goût des lèvres brunes de s’imprimer dans ses souvenirs et sur sa propre peau. « on y croit tous au fond. mais c’est devenu honteux de l’avouer. » l’ironie est délicate, fébrile dialogue que tu ne souhaites pas continuer pour ne pas voir quelques secrets d’enfant se dévoiler à elle. « parfois je donne quelques billets à une diseuse de bonne aventure, elle dit que c’est moi, le monstre des autres. » Et il s’en amuse étrangement. Comme il se plaît de la laisser conquérir le tissu enveloppant son torse jusqu’à toucher sa ceinture. Il ne bouge pas, laissant cet air supérieur s’accrocher sur son visage. Un bruit, le grincement soudain attire son attention sur l’ouverture vers son étage, troublant le manège en pleine course.

Elle ne veut pas en rester là et lui non plus. Ses mots résonnent en lui comme une supplique, fervent adorateur de la vision d’une femme en demande de sa présence, il ne se fait pas attendre pour l’inviter à le suivre. Elle détache ses cheveux noirs, le message s’appuie de cette interprétation charnelle qui semble décupler la soif qui l’anime. « après toi » Le geste qu’il lui offre est diplomate, tendant vers l’entrée de son appartement. Le chemin, elle le connaît déjà, et il attend ses premiers pas pour la précéder. Bientôt, il enfile sa clef dans la serrure en la conviant vers le salon. Sa veste déposée au dos d’une chaise, préférant s’occuper de servir les verres avant d’engager quelconque conversation. Un vin méconnu, et pas des moindres, trônant ouvert au bout de la table. Il finit par s’asseoir d’un geste qui reflète la fatigue naissante, avant de lever le regard à nouveau. « j’ai quelques suppositions concernant ce métier qui te fait veiller si tard, mais j’aimerais l’entendre de ta propre voix » Il désire entendre la sorcière dévoiler ses dons, que la nuit et sa curiosité maladive révèlent sa véritable identité. Il fait tourner l’écrin entre ses doigts, le liquide rougeâtre danse élégamment à l’intérieur de cette prison de verre. Son imagination s’emballe, retraçant les lignes de ses courbes noires qui envahissent toujours un peu plus son esprit.
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyJeu 7 Fév - 15:17

Ô Satan prends pitié de ma longue misère. Le poète était mort mais les palabres baudelairiennes venaient faire écho dans son esprit. Il y avait de la poésie dans cette existence ô combien misérable où les plus belles rencontres se faisaient après minuit. La beauté du tragique, du sale et de la débauche. La poupée vaudou oscillait entre le fantasme et la réalité, une morte en sursis s'accrochant péniblement à la vie. Séduite entre deux étages, l'envie de sentir de nouveau sa langue conquérir la sienne pour raviver des mémoires aux portes condamnées. La métisse s'envoyait littéralement en l'air avec lui, bercée par le bruit du moteur de l'élévateur qui continuait sa montée vers des cieux souillés par le stupre et la concupiscence. Les mots du dandy continuaient de raisonner dans sa tête, les lippes étirées dans un sourire alors qu'il confessait visiter des dealeuses d'avenirs. Kendra avait grandi dans ce milieu là, dans les ténèbres aguicheuses d'un occultisme communautaire. Vaudou, esprits et sacrifices ensanglantés.  « Tu aurais dû économiser ton fric. On est toujours le monstre de quelqu'un d'autre. Mieux vaut être le bourreau que la victime. » finit-elle par conclure en fermant les yeux pour souffler le nuage de nicotine. Le bellâtre était difficile à cerner, ressentant un mélange d'excitation, de fascination et d'intimidation à le fréquenter. Il émanait de lui un certain danger, prédateur dont elle avait déjà été la proie consentante. La catin en redemandait, sans cesse attirée et courtisée par ces joyeux diables, éternellement sacrifiée sur l'autel hédoniste d'un plaisir toujours coupable.

Le cliquetis de ses talons agressaient le sol sous ses pas alors qu'elle s'engouffrait dans l'antre du ténébreux. Chaussures abandonnées dans l'entrée, elle laissa ses doigts glisser sur les différents meubles pour en ressentir la texture, les énergies et y laisser son empreinte mystique. Tout était comme dans ses souvenirs, déboutonnant son long manteau pour laisser apparaître la petite robe noire qu'elle portait. Elle se promenait dans le salon, tournant parfois sur elle-même, possédée par les démons de l'ivresse. Le verre de vin en main, elle le remercia d'un simple regard avant de le suivre pour se laisser glisser sur le tapis, à ses pieds, à fixer le néant. Les jambes habillées de résilles, étendues par ses grands airs d'impératrice des calamités, elle laissa tomber sa tête en arrière contre la méridienne pour hanter son regard après avoir brisé le silence. Un sourire, relevant son visage pour tremper ses lèvres dans le liquide pourpre. « J'aurais adoré entendre tes suppositions vis à vis de mes activités nocturnes. » Énigmatique, elle laissa son index redessiner le pourtour de son verre pour y faire chanter le cristal. « Je travaille le jour et je vis la nuit. Hôtesse de caisse dans la grande distribution. En clair juste une putain de caissière dans un supermarché pourri. Je te vends du rêve ? » Un fin de rire désabusé, noyant son dégoût pour sa vie dans le délice de bacchus. Putain qu'elle était misérable. « Et toi ? J'hésite entre serial killer ou gigolo. » Au vu du duplex, il devait bien gagner sa vie le dandy. Mais elle ne faisait pas parti de ces envieux qui courrait après les billets sales. L'ambition lui manquait cruellement et elle préférait se voiler la face et accuser un fatalisme écœurant plutôt qu'admettre cette abominable vérité — charogne de cette société.
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyJeu 7 Fév - 22:07

Le pas est lasse, d’une lenteur extrême, il finit par se révéler plus doux après que les talons soient retirés. Tant mieux, il se plaint d’un mal de tête, esprit torturé par les affaires de cette nuit. Il noie le malaise dans son verre, le rouge carmin attire un peu trop son regard, il le croit remède à tous ses maux, mais il risque de décupler ses symptômes dès le lendemain. Alors il souffle ozzie, un bruit léger qui exprime le lâcher prise. Enfin adossé sur son canapé, entre les murs de son salon, il voit son attitude changer au fur et à mesure. Il ne veut que ça, laisser sa cape de patron autoritaire. Sombre masque éclectique qu’il retire une fois la nuit pleine. La lune comme seule spectatrice, il ressent le pouvoir des astres en sa simple compagnie. Tout tourne déjà autour de lui, mais la danse de la naïade attire toute son attention. Ses yeux la fixent, immanquablement abusés par le tissu se froissant sur son corps en se laissant tomber au sol. Le tapis, épais, choisi avec soin probablement parce la décoratrice, se pare d’autres couleurs et ce n’est pas pour lui déplaire. Sa beauté lui insuffle de nouvelles terres, un exotisme à demi exploré, rutilante d’un enchantement certain. Il est faible en cette heure tardive, hardi à la tâche pour lui proposer sa compagnie, il écoute l’éphémère, d’une attention toute particulière quand elle lui répond à la volée.

Sa verve mélancolique, puante d’une vérité qu’elle semble reconnaître d’elle-même comme pathétique. Elle en rit, la nymphe, amusée par une situation lui paraissant d’une fatalité commune. Il connaît la déchéance que ce sentiment peut procurer, et même si aujourd’hui il ne prend même plus la peine de réaliser une tâche aussi banale que d’aller en supermarché, jamais il ne pourrait dénigrer le métier d’un autre. « ce qui me vend du rêve, c’est de pouvoir baiser au milieu d’un rayon, ou derrière la caisse tiens. » Qu’il est vulgaire l’homme solitaire. Envenimé par l’alcool déjà imbibé par son sang, raclure aux mots intransigeants, il se dévoile ce soir plus vrai que jamais. Ne taisant aucun mot qui lui passe par l’esprit. « Donc, tu avoues être ce fameux vampire dont tu parlais. » Pas de place pour le sommeil dans cette vie qu’elle avouait déjà comme pleine. Un léger rictus s’affiche alors sur son visage quant elle vient à énumérer ses suppositions. Il porte son verre à ses lèvres pour en déguster le breuvage, pressant ses lèvres l’une contre l’autre pour en savourer chaque goutte. Son regard se pose à nouveau sur elle et ce corps décharné par l’alcool décimé dans sa chair, avant de rétorquer « Si je te le dis, je devrais te tuer.» L’humour est facile, écartant ta véritable identité au passage. Non pas que tu ne veuilles pas avouer tes fautes ni la raison de tout cet apparat, mais si il y a bien quelque chose que tu ne supportes pas, c’est bien de parler boulot une fois la porte de chez toi claquée. « Pour t’avouer la vérité, je pensais que le business des corps, c’était plutôt ton domaine.» Première hypothèse qui lui avait traversé l’esprit, prédit par son unique faute. Son expérience en la matière lui était apparu bien trop aboutit pour une jeune femme de son âge. Il s’était lourdement trompé. Le sourcil arqué, volontairement abusif, il continue d’amorcer la vague sur le point de déferler sur eux, se voyant déjà glisser ses doigts entre les trous de ses résilles. Il déglutit, termina son verre avant de le déposer sur le table devant lui. Son corps s’enfonce entièrement contre les coussins, continuant l’ascension vers ce plaisir de la décompression passagère.


Dernière édition par Ozzie Fitz le Ven 8 Fév - 13:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyVen 8 Fév - 12:45

Le verre à la main, elle se noyait dans l'incarnat alcoolisé qui viendrait un jour l'achever. Vertige de vivre en toutes saisons, besoin de sa dose de substances controversées pour supporter une existence prosaïque et trop souvent méprisée. Mélancolique mais pas suicidaire, la brune se laissait porter par les vagues élégiaques de cet océan de prostration dans lequel elle évoluait avec désillusion. Pourquoi était-elle montée ? Et pourquoi donc elle se retrouvait échouée sur ce tapis aux pieds d'un homme qui devait sans doute en avoir rien à foutre d'elle ? Connaissait-il d'ailleurs son prénom ? L'envie de jouer, d'être désirée, d'exister à travers des iris brûlantes au coin du feu de ses pensées les plus dégueulasses. D'envoyer chier la solitude pour épouser le temps d'une nuit le sentiment d'être en vie dans les bras cajoleurs de ces ténèbres affriolantes. Un soupir d'aise expectoré, les paupières se fermant quelques secondes pour écouter le silence, sa respiration, la pluie qui recommençait à inonder la cité des cabossés. Reine de Midi venant chanter dans les hauteurs de l'immeuble les louanges pernicieuses de désirs interdits, amusée par la franchise brutale des mots du dandy. « Se faire baiser salement au rayon charcuterie, en voila une idée. Et moi qui pensais le romantisme enterré. Putain je suis charmée. » Lippes étirées contre son verre, volant une gorgée pour nourrir encore un peu plus son démon. La noctambule partageait un peu de sa vie avec le brun dont elle ignorait tout. Il émanait de lui un mystère dont elle n'était pas certaine de vouloir éclaircir. Peut-être qu'elle aimait le savoir si énigmatique, ce côté obscur qui faisait de lui une ombre de la nuit. « Vampire, sorcière, zombie. Va savoir. » Elle vida d'une traite le fond de son verre pour l'abandonner sur la table basse, ramenant ses genoux contre sa poitrine pour y poser son menton. « Me tuer ? Même pas peur. Suis pleine de ressources. Je branlerai la faucheuse pour lui gratter un sursis. » Mourir ne l'effrayait pas, ce n'était qu'une étape de plus vers quelque-chose qui les dépassaient tous. Peut-être que tout ce qui les attendaient, c'était le néant et rien d'autre. Mais elle préférait croire en quelque-chose de plus grand, de plus beau.

Puis de nouveau un fin de rire lorsqu'il confessa à la métisse les idées qu'il s'était fait de ses activités. Peu surprise et encore moins choquée. Elle tourna son visage ébène vers le sien, les iris plissées pour mieux l'admirer. « Pute tu veux dire ? Hum non suis trop triste pour être une fille de joie. Puis tailler des pipes pour vingt livre à l'arrière d'une caisse toute pourrie ... Pour des comptables quinquagénaires frustrés par le mariage et gras du bide ... Non ça ira. » Elle ne jugeait pas les travailleuses du sexe, elle en côtoyait même certaines. Mais son corps n'était pas à vendre, son âme peut-être. Mais qui en voudrait ? Elle l'observa s'enfoncer dans le sofa, les traits fatigués et les yeux hantés par l'alcool. Il était beau. Ravagé mais terriblement séduisant. La joliesse se redressa sur ses genoux, pivotant vers le trentenaire pour se laisser glisser lascivement entre les jambes du brun. Les bras qu'elle croisait sur le bas ventre du dandy pour mieux y loger son visage et l'admirer, poitrine explicitement posée sur sa virilité pour un peu plus le torturer. Chienne sans collier aux pieds venant quémander un peu d'affection à son maître dans un dernier élan de tendresse. Pupilles brunes aux notes cuivrées dans lesquelles on voyait brûler les derniers feux de l'existence, ténébreuse sirène sur le navire fou de la luxuriance. « Sans doute devrais-je te laisser un peu de répit, j'ai assez abusé de ton hospitalité. » souffla-elle sans bouger, sans quitter son regard qu'elle maintenait éveillé dans le sien pour le rendre esclave de sa beauté. « T'es un putain de mystère. » Un monstre oui, mais pas n'importe lequel. Celui qui bousillait les cœurs.
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyVen 8 Fév - 16:16

C’était donc ça, ce lien intercommunautaire indispensable à la bonne vie en communauté ? ozzie n’avait jamais pris le temps de boire un verre avec ses voisins, encore moins participer aux réunions de copropriétés dont il recevait l’invitation chaque mois. Aucun temps pour exister autrement que pour l’argent et la gloire qui allait avec. Ce travail comme seule et unique attache, révélant le caractère oisif de l’homme aux mille visages. Il se plait à faire planer le doute sur les réels atouts qu’il a acquis dans le monde du travail. Trop long à expliquer, peu important dans le contexte qui se profile. L’éphèbe se laisse emporter par le chant de cette sirène ondulant sur son tapis, il balance des mots sales, ceux qu’on ne dit qu’aux personnes proches ou aux gens de passage, capables de la même vanité. L’image est trop forte pour ne pas l’inventer dans son esprit, il rutile de cette perversité maladive, relatant le fantasme multiples possibilités. Son sourire s’étale en l’écoutant. Chaque mot lubrique sortant de sa bouche devient matière à sa propre imagination. Elle n’a pas l’air de comprendre encore l’effet qu’elle opère sur lui, le même qui lui a donné l’envie de lui ouvrir sa porte la première fois. Il n’avait pas été déçu. « Je ne te crois pas, impossible de ne pas y avoir déjà pensé. » Il le pense vraiment, comme si le monde entier pouvait avoir le même processus obscène en tête à chaque fois qu’il entre dans un endroit. Ça le ferait presque rire. Etouffé dans ses pensées impures.

Qu’il est agréable de ne pas se retrouver en face d’une femme choquée par la bassesse de ses propos. Sans pour autant donner un rang à la qualification de ces femmes expertes des corps, il voit dans le regard de la métisse un éclair de lucidité. Il se trompe pourtant, mais elle ne le prend pas mal. Il est sauvé. Pourtant, il ne peut pas s’empêcher d’y amener une touche personnelle à la remarque. « Qu’est-ce que t’en sais ? Ils ne sont peut-être pas tous quinquagénaires, un bon vieux jeu de loterie comme on les aime hein. » Il en rirait presque à gorge déployée, mais il se retient pour ne pas manquer plus de respect. La vérité à moitié dévoilée, il fait parti de ces hommes ayant déjà fait appel au sexe tarifé et étrangement il ne s’en ai jamais caché, assumant la moindre faiblesse dont son corps peut faire preuve. Pourtant il ne manque de rien, même pas de sexe. Elle en est la preuve ultime. Il se redressa légèrement, sans jamais lâcher la nymphe du regard. Pas un sursaut lorsqu’elle déplia ses jambes pour se retourner vers le bord de l’assise. Vision fantasmagorique, le corps de l’enchanteresse se dressa entre ses jambes affalées, à la merci de quelques gestes anguleux vers son bas ventre. Allongée sur lui, offerte à sa vue, il ne bouge pas, laissant ses yeux savourer la chute de ses reins dans le prolongement de son corps. Il la trouve d’une beauté chimérique, inimaginable dans les écrits et malgré tout bien réelle. Devant lui, ses seins se meuvent contre l’ouverture de son jean et la chaleur l’envahit. La soif l’envahit, l’alcool comme remède à cette sensation grossière qui se diffuse lentement dans ses membres. La lenteur le reprend, explorateur prostré, ébahit devant un paysage aussi mystérieux qu’enivrant. Il ne l’écoute plus qu’à moitié à présent, mais il lui répond tout de même. « Le mystère emmène dans un autre monde, il permet l’impossible, c’est la quintessence de l’ivresse. » Qu’elle suppose encore et encore, la caissière. Il se plaira à ne jamais avouer son identité pour continuer à voir l’étincelle dans son regard désabusé. Sa main vient se perdre contre la mâchoire douce, féminine, glissant son pouce contre la lèvre inférieure de sa partenaire nocturne. L’imaginant déjà extraire le venin de sa propre décadence. « Abuse de mon hospitalité ce soir, tout comme je vais abuser de ton temps. » murmura-t-il l’air satisfait, l’âme malveillante désormais réveillée par ses charmes épicuriens.
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MessageSujet: Re: les échoués — ft ozzie   les échoués  — ft ozzie EmptyVen 8 Fév - 19:30


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