AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FERMETURE DU FORUM.
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 (dainy #1), ah, home, let me go home.

Aller en bas 

Invité

Anonymous

Invité

(dainy #1), ah, home, let me go home. Empty
MessageSujet: (dainy #1), ah, home, let me go home.   (dainy #1), ah, home, let me go home. EmptyDim 3 Fév - 22:52

(dainy #1), my mind finds peace in the shade of your attention but gets tangled by the night, I didn't know what I was thinking but I know we’ll be alright. ★ mumford and sons, rose of sharon.

Il ne lui faut pas plus qu'une parole mal avisée pour sentir les poils se dresser sur ses avant-bras. Mâchoires serrées, Daisy s'écarte de sa sœur aînée et l'affrontement commence. Elle éructe, l'accuse de tous les maux – des mots qu'elle regrettera plus tard, mais des maux qui ne s'effaceront jamais vraiment –. Beth ne réagit qu'à peine, et l'interroge ; Explique-moi. Daisy s'immobilise. Elle attend, l'intrépide, attend une seconde parole de sa suppliciée. Tu dis que je ne comprends pas, alors explique-moi. Lui expliquer quoi ? Quoi, putain ? Qu'elle se tape l'un de ses collègues ? Ou préfère-t-elle lui annonce cette malencontreuse grossesse survenue il y a deux ans de cela, grossesse soldée par un avortement qui semble l'embourber dans cette grossière esquisse du démon qu'elle est devenue. Que veut-elle, que quémande-t-elle ? La vérité, ou le mensonge ? La vérité – cette famille dysfonctionnelle qui les a vues naître. Qui a vu leur mère partir, leur père leur être arraché. Sa respiration devient saccadée, lui arrache des gémissements. Elle voudrait tant en parler – mais elle n'y parvient pas. Ces mots restent bloqués dans le creux de son estomac et, si elle voudrait les hurler, elle recule toujours lorsqu'elle en a l'occasion. Y a ici, c'est ce que Daisy voudrait dire. Y a ici, et y a ailleurs. Mais elle ira jamais ailleurs. Elle crèvera ici, et elle voudrait décider quand. C'est pas des trucs qui se disent, c'est pas bien de penser à ça. Mais les pensées se mêlent et s'entremêlent, l’enivrent de leur parfum écœurant - et elles restent en son sein, leurs racines s'enfonçant dans ses chairs. Elles ne s'en vont pas, elles. Y a pas d'abandon, pas de meurtre, pas d'avortement. Pas d'culpabilité. Ces pensées, c'est tout et rien à la fois.

Alors, Daisy hausse les épaules et tourne les talons. La porte d'entrée claque derrière elle. Les larmes ruissellent le long de ses joues rougies, et elle s'essuie le nez du revers de sa manche. Du coin de l'oeil, elle aperçoit l'voisin qui fume sa clope ; elle ne lui prête pas grande attention, un peu honteuse d'être celle qui pousse la voix dans ce quartier a priori calme. Elle ferait mieux de retourner dans son appartement, mais son sac-à-main est encore posé sur le sofa dans cette maison d'malheur, et y retourner briserait son petit effet dramatique. Au fond, elle voudrait que sa soeur la poursuive, lui promette monts et merveilles ; mais Beth ne joue pas à ce genre de jeu, tandis que Daisy y passe sa vie. La jeune femme s'écroule sur le trottoir, le cul dans la poussière, genoux repliés sous son menton. Elle pleurniche comme une gosse, incapable de se contenir ; elle a un problème, putain. Un gros problème - mais lequel ? Du coin de l'oeil, Daisy aperçoit le voisin qui s'approche. Doucement, pas à pas. Elle tourne complètement la tête, croyant être sujette à une hallucination ; mais non, il est là, il se rapproche comme si s'il faisait ça tous les jours. « Je suis désolée d'avoir fait du bruit. » qu'elle dit, pensant qu'il souhaite la rabrouer pour son comportement de petite merdeuse arrogante. Il n'en faut pas plus pour ouvrir les vannes, les lèvres déformées en une grimace malheureuse, hoquets et respiration haletante à l'appui. Elle fait chier sa soeur, elle fait chier le voisin ; elle est submergée par un désespoir étrange, presque inconnu aurait-elle dit, puisqu'il implique une tierce personne qui n'a rien à voir avec cet effroi permanent.

Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous

Invité

(dainy #1), ah, home, let me go home. Empty
MessageSujet: Re: (dainy #1), ah, home, let me go home.   (dainy #1), ah, home, let me go home. EmptyMar 5 Fév - 12:26

(dainy #1), my mind finds peace in the shade of your attention but gets tangled by the night, I didn't know what I was thinking but I know we’ll be alright. ★ mumford and sons, rose of sharon.

pousse un soupir, l'inspiration subitement profonde, la fumée qui se propage dans ses poumons - le goudron qui s'y colle, à la manière d'une mouche chopée dans une toile d'araignée. il tapote du pied, kenny, il tapote du pied et joue un rythme sans forme réelle, qui épouse la forme des murs puis s'éteint dans le vide. lèvre inférieure mordillée, le silence vient jouer l'équilibriste dans ses oreilles alors qu'il tombe subitement - engueulade, une gueulante qui s'écoute à peine, au moins une fois dans le mois, parfois tous les deux lorsque l'entente reste paisible, presque typique d'un accord signé un jour de fête. sourcils qui se froncent, désir d'outrepasser la curiosité, chez les walton l'animation dure qu'un temps - fait l'effet d'un glaçon, qui une fois mis sous soleil, fond et redevient liquide. et il attend, attend kenny que sorte de sa grotte la blonde qui toujours abandonne, laisse tomber les armes et balance en dernier espoir, sa bombe atomique - à défaut de pouvoir réellement casser les murs. spectateur à demi-voyeur qui se demande toujours où elle peut filer lorsqu'elle prend ses pompes pour marcher, il se dit qu'elle cherche les hautes lumières, qu'elle ira rejoindre les réverbères qu'accueillent parfois les amoureux qui s'y cassent à moitié la gueule, plus loin les poivrots, encore plus loin une femme fatiguée au coeur brisé.

mais les larmes brillent, les larmes brillent sur ses joues bombées - les larmes brillent sous une lune capricieuse. il attend, attend comme le dernier des arbres en plein milieu de sa foutu campagne - faute de faire mieux. il regarde, il jauge, il s'avance, l'estomac qui joue un peu du tamtam - paraît que c'est pas bien de laisser quelqu'un dans la détresse, paraît que ça craint de la jouer comme si de rien n'était, même pas saluer, liquider le sourire pour balancer une barrière d'indifférence. il reste debout, il se cale juste à côté, kenny, en l'écoutant baragouiner entre deux reniflement et une bonne dose de morve.
- ça arrive. pas grave, pas un drame, ce sera jamais pire qu'une scène de ménage qui vire au drame, ce sera jamais pire qu'un clébard qui hurle sous une bagnole qui lui passe dessus - ce sera jamais qu'un pauvre crêpage, qu'une infime partie de la gifle qui pourrait trop vite partir. il laisse son regard partir devant lui, analyse pour la énième fois les entourages - patelin basique, classique qui fait carton playmobil. faut pas trop de rouge, pas trop de vert, le blanc suffit, la structure osseuse aussi.
- c'est juste con quand ça arrive.
un temps, une taffe éternelle qui signe la presque fin de sa cigarette.
- et c'est moche quand ça fait mal.
haussement d'épaules, goût d'amertume qui se planque au fond de sa gorge. tentative ratée de faire un rond de fumée - un autre jour.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous

Invité

(dainy #1), ah, home, let me go home. Empty
MessageSujet: Re: (dainy #1), ah, home, let me go home.   (dainy #1), ah, home, let me go home. EmptyJeu 7 Fév - 22:40

(dainy #1), my mind finds peace in the shade of your attention but gets tangled by the night, I didn't know what I was thinking but I know we’ll be alright. ★ mumford and sons, rose of sharon.

Même pas il s'assoit, le con. Daisy se demande de quoi ils peuvent avoir l'air, l'un et l'autre, au travers des fenêtres des badauds du coin. Il y a un petit goût étrange – mais pas déplaisant – qui s'immisce dans la bouche de la suppliciée, une petite saveur de fierté d'avoir attiré le voisin dans ses filets de pauvre créature ; elle se sent sotte, vulnérable, mais tellement fière d'avoir capturé l'attention d'un homme qui aurait tout simplement pu écraser sa clope, avant de tourner les talons. Grand prince qu'il semble être – grand prince pour habiter dans une baraque comme celle qui se dresse derrière eux. Daisy n'est pas certaine d'avoir déjà entendu les Nash s'engueuler ; ou peut-être que leurs murs sont suffisamment épais pour contenir les cris. Mais la jeune femme a cette vision idéalisée du couple Nash – dont elle ne sait pratiquement rien, leurs échanges ayant toujours été plutôt limités. Après tout, tout semble les séparer. Même cette petite clôture entre les deux baraques fait office de barrière. A présent que Daisy vit dans le centre-ville, ses rencontres avec les Nash sont éphémères – voire inexistantes. Quand elle revient au bercail voir sa sœur, elle est trop concentrée sur la portée de ses cris pour s'intéresser du sort de ses voisins (aussi charmants et aimables soient-ils).

« Ca ne vous arrive jamais à vous. » remarque-t-elle après avoir longuement reniflé ; son intonation flirte dangereusement avec ce soupçon de reproche qui tiraille sa voix dès que l'envie fait frétiller son coeur. « Ou si ça vous arrive, on entend vraiment rien. » ajoute-t-elle, sachant pertinemment que présumer de la vie intime du couple Nash pourrait lui attirer les foudres du bonhomme qui a pris de son temps pour aller timidement se poster à ses côtés. « C'est juste que...oh, vous pouvez pas comprendre. » silence. Mais un silence momentané, éphémère comme sa résolution de ne plus embêter ses pairs avec ses problèmes – ou ses commentaires véhéments. « Elle me met hors de moi. Vraiment. Elle dit d'ces trucs, je..je comprends pas. » Daisy lève enfin le nez, toisant Kenny qui la dépasse de toute sa hauteur. Elle se demande si sa femme le met aussi hors de lui – elle se demande s'il lui gueule dessus. Elle se demande s'il se sent mieux après. Parce que c'est pas son cas, à elle.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



(dainy #1), ah, home, let me go home. Empty
MessageSujet: Re: (dainy #1), ah, home, let me go home.   (dainy #1), ah, home, let me go home. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(dainy #1), ah, home, let me go home.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [f/libre] riley keough ∴ walk me home

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MURPHY'S LAW :: v. part five / détente :: cold case :: rps terminés/abandonnés-
Sauter vers: