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 misguided ghosts (saul)

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MessageSujet: misguided ghosts (saul)   misguided ghosts (saul) EmptyDim 3 Fév - 22:29





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C'était une journée banale pour les habitants de Hill Head. Ce genre de journée où les quelques rayons de soleil s'étant frayés un chemin au travers des nuages laissaient percevoir des sourires sur les visages. Ce genre de journée où les poissons frais étaient vendus sur le port, et où le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers donnait presque l'impression d'être en plein été. Pourtant, cette journée n'était en rien banale pour Yiska. S'est paupière s'étaient levées bien avant que le soleil ne pointe le bout de son nez et, incapable de retrouver les bras de Morphée, elle avait enfilé un sweet, un legging et une paire de baskets pour se rendre sur la plage et abandonner ses pensées le temps de quelques foulées. Certains auraient pu la prendre pour une folle, alors qu'elle entamait un jogging si matinal, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour ne pas exploser. Ce jour n'était effectivement, en rien banal, aube d'un renouveau. Elle s'était déjà retrouvée dans cette situation, à trépigner d'impatience à l'idée de toquer à la porte d'un parfait inconnu pour lui révéler, qu'en réalité, il n'était autre que son frère... toutes ces tentatives qui s'étaient soldées par des échecs monumentaux. Mais là, c'était différent. Elle le sentait, là, au plus profond de ses entrailles. Elle touchait le but du bout de ses doigts. Cette fois-ci serait la bonne et si elle s'écoutait, elle irait de ce pas frapper du point contre la porte de sa maison... mais il était encore trop tôt et elle n'était pas de ce genre à se foutre des convenances. Alors, les remous de l'eau en guise de musique, elle parcourut la plage au pas de course. Ça sembla marcher. Transpirante, elle retourna vers la maison dans laquelle elle avait élu domicile, quelques jours auparavant. A peine deux. Le temps de dormir assez pour s'acclimater au décalage horaire. Le soleil était déjà levé lorsqu'elle passa la porte de la maison de Micah. Ce dernier était déjà aux fourneaux, l'odeur du café venant tendrement titiller ses narines. Il sembla étonner de la voir. "Toujours pas habituée à l'heure ?", demanda-t-il, un petit sourire aux lèvres. Elle acquiesça, pas vraiment décidée à lui révéler les véritables raisons de son matinal réveil. La brune attrapa la tasse de café fumante que lui tendait son hôte, et s'abreuva de la délicieuse mixture. Après quelques échanges polis, elle se retira dans sa chambre afin de prendre une bonne douche, se débarrassant de la pellicule de sueur qui lui grattait la peau. Une fois propre, elle s'empara d'un jean brut, d'un épais pull et d'une paire de bottines usée par le temps. Il était déjà neuf heures et elle pensait qu'il était temps. De toute manière, elle était incapable d'attendre plus. L'impatience ne faisait pas partie de ses défauts, mais là, c'était plus fort qu'elle. Les enjeux étaient trop grands, trop forts.

Veste sur les épaules, bonnet sur le haut de sa tête, sac entre les mains, Yiska ne peina absolument pas à trouver la maison. C'était à seulement quelques kilomètres de celle de Micah. Bien plus jolie et majestueuse pour autant, la vue y était toute aussi incroyable. Elle vérifia une nouvelle fois les informations sur le papier qu'elle tenait entre ses mains. Saul Ledger. #45, Cliff Road. Elle était bien au bon endroit. Les battements de son cœur tambourinaient dans le creux de ses oreilles, alors qu'elle prenait une grande inspiration pour se donner le courage de faire un pas. Puis un second et enfin, elle se lança et arriva sur le perron de la bâtisse. Son poing se leva, prêt à s'abattre contre le bois massif de la porte et... elle se stoppa dans son élan. Était-ce une bonne idée ? Elle faisait peut-être fausse route ? Était-elle capable d'assumer un nouvel échec ? Et si c'était vraiment lui, était-il prêt à accepter dans sa vie cette sœur qu'il n'avait pas vu depuis tant d'années ? Se souvenait-il seulement d'elle ? Les doutes se mêlaient dans son esprit torturé et, le cœur au bord des lèvres, Yiska fit un pas en arrière. Enfin, pas le temps de faire quoique ce soit d'autre que l’épaisse porte s'ouvrit, laissant apparaître un visage aux traits visiblement contrariés. Ou alors étaient-ce ces rides franches lui donnant un air si dur ? "Ah, tu dois être ma remplaçante !". Tout se passa bien trop rapidement pour Yiska. Une main attrapa fermement son bras, la forçant à entrer dans la demeure. La porte claqua derrière elle et on la traîna aux travers de grands couloirs. "Tu es en retard, je te préviens, c'est très mal vu ici. J'vais rien dire, parce que c'est ton premier jour, mais vaut mieux pas attirer les foudres de monsieur Ledger". Elle peinait à comprendre ce qu'il se passait, alors que la quinquagénaire la traînait dans la maison. Enfin, elle la lâcha une fois rendues dans ce qui semblait être une buanderie, se tournant vers elle, l'inconnue la toisa des pieds à la tête. "Ici, tu nettoies, et puis c'est tout. Le moins on te remarque, le mieux c'est". Toujours dans l'incompréhension totale, Yiska en profita pour observer la femme face à elle. Petite de taille, elle lui arrivait à peine aux épaules, son embonpoint arrondissant son visage aux traits pourtant durs et marqués par les années. Ce fut le plumeau qu'elle tenait de sa main droite qui mit Yiska sur la bonne piste. C'était la femme de ménage. Elle lâcha un petit rire gêné, avant de s'exprimer d'une voix timide : "Non, il y a mépr/", pas le temps de finir que la quinquagénaire la coupait. "Chut, voilà monsieur Ledger !". Elle semblait paniquée alors que des bruits de pas lourds se faisaient entendre. Enfin, une porte s'ouvrit et Yiska se retourna.



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Saul Ledger

Saul Ledger

welcome to hill head ☽ staff
∴ POSTS ENVOYES : 367
∴ PSEUDO : vaas
∴ FACE : tom badass hardy
∴ MULTICOMPTES : ovcanič (bernthal) & shelby (labeouf)
∴ CREDITS : shotgun
misguided ghosts (saul) 1578914602-3129456dce608fdb4d6106cb38a79e66
∴ AGE : quarante et une foutues années qu'il assoit son autorité. tout ça a commencé loin de londres et de ses pavés structurés. c'est l'air israélien qu'il a pour la première fois respiré. (treize novembre)
∴ STATUT CIVIL : y'a toujours l'coeur qui bat, c'est évident, marié parce qu'il l'aime passionnément. mais y'a pas si longtemps, elle a demandé le divorce. les papiers insolents qui trônent sur la table, il les signe pas, parce qu'il en a pas la force.
∴ OCCUPATION : figure de notoriété, un visage que tout l'monde connaît, il a sous son aile une écurie de courses qu'il a créée. une fortune renommée, une légalité qui a jamais existé. derrière son apparence bien calculée, ledger est un habile trafiquant d'armes et de drogues. la violence pour encre, il est le roi sur son trône, son histoire dont il écrit le prologue.
∴ ADRESSE : (#45) cliff road.
∴ SUJETS EN COURS : misguided ghosts (saul) 1578914602-3129456dce608fdb4d6106cb38a79e66

◇ vera ◇ yiska ◇ intrigue ◇ sara

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MessageSujet: Re: misguided ghosts (saul)   misguided ghosts (saul) EmptyMar 5 Fév - 16:37


Misguided ghosts
yiska & saul

« j'sens encore tes ongles dans ma peau, tes cris tout là-haut. comment t'as fait pour me revenir. comment t'as fait pour survivre. »
C’est tout Cliff Road qui se réveille, innocemment, sous le regard sévère de la mère, p’tite ville austère, l’ego qui s’émerveille. Elle s’étire, soupire sur le sable chaud, envoie sa poussière dans les rues qui s’agitent. Puis y’a l’écume qui lui lèche les jambes, dépose sur sa peau des écailles de sel, les cristaux qui y précipitent. Elle est préservée, Hill Head, elle a par chance échappé aux ambitions disproportionnées de celui qui traîne dans son sillage, une gangrène bien habillée. Ce même type qui déserte sa vie privée, ses familiales responsabilités, les draps d’sa dulcinée. L’éducation d’sa fille surprotégée. Des nuits entières qu’il n’avait pas remis les pieds dans cette maison qui ne l’impressionne plus. Des semaines qu’il évite avec assiduité, l’insolente paperasse qui le nargue, fait flancher son statut, s’obstine malgré son refus. Signe, je ne veux plus vivre avec toi. Elle lui avait tendu la plume, le vernis encore frais sur les doigts. Elle avait les yeux amertume, le regard marié avec le froid. De Saul, elle veut abandonner le corps et le nom. De Ledger, elle veut cracher sur l’or et la renom. Dormir seul devient habitude. L’insatiable appétit apporte solitude.

Elle n’est pas là, Cam. Comme chaque matin qu’il daigne traîner sa carcasse, débarquant comme un saint, croyant faire le bien. Il croit pas à ses menaces acérées, remet en doutes sa sincérité. T’es persuadé qu’elle n’aura jamais l’envie animée, d’te balancer. De derrière elles te laisser. Parce qu’il sait qu’la gamine danse encore avec l’innocence. Que sa mère la kidnappera par vengeance. Qu’il devra s’contenter des souvenirs de leurs présences. D’se noyer dans leur absence. Il veut pas que ce soit vrai. Il veut pas qu’elle puisse lui échapper. Alors il évite les épées, s’empêche d’être confronté. Il laisse les accusations dans l’fond du tiroir, regarde à peine sa gueule dans l’miroir. La chemise finalement boutonnée, la cravate à son cou il termine de nouer. Il n’entend pas la porte qui s’ouvre et la fourmi qui s’énerve, empoigne le bras de celle qui allait s’en aller. Dans les couloirs Ledger presse le pas. Il fait plus attention aux grands baies vitrées, au soleil dans la baraque inondée, la mer qu’on entend mourir à ses pieds, le luxe dans lequel il a l’habitude d’évoluer. Les escaliers qu’il dévale avec arrogance, ses pas lourds qui font résonner l’évidence. Y’a des voix qui s’élèvent dans la pièce d’à côté. Une qu’il reconnaît, l’autre qu’il a l’impression d’avoir imaginé. Un passage pressé dans la cuisine, le café déjà préparé qu’il boit d’une seule gorgée. Le brouhaha des circuits déjà dans la poitrine, Ledger s’apprête à rejoindre ces lieux, berceaux de sa notoriété, de son illégalité.

La dernière porte qu’il ouvre sans ménagement et les deux silhouettes qu’il regarde à peine. Monsieur Ledger, je … Il a les idées ailleurs, Saul, sa veste de costume qu’il enfile, les boutons de manchettes qu’il rend utiles. J’ai pas l’temps, plus tard. Le regard occupé, il cherche sur le meuble les clefs de la sportive qui patiente dans le garage. Il les trouve, s’en empare et tourne les épaules loin de l’orage. Y’a un corps sur son passage, il s’arrête, net. Il lève les yeux vers l’inconsciente qui choisi l’immobilité et les pensées muettes. Ces iris qui le happent, instantanément. Ce grain de peau qui le frappe, violemment. Ils sont si près qu’il sent presque la poitrine de l’inconnue s’animer, ses poumons lentement se gonfler. Dans sa nuque le mord le soleil de Tel-Aviv et dans sa bouche s’installe la poussière des pierres. Dans sa paume droite revient la perdue sensation, y’a les doigts trop petits qui l’enserrent. Au présent, il a la mâchoire qui se serre, les muscles de ses joues qui se crispent et ses yeux bleus qui dégringolent dans le brun de ceux du regard qui le ne quitte plus. Et dans sa langue maternelle, il s’exprime. Akhoti ? Trop pudique pour se tromper. Trop pudique pour oser le demander dans la langue adoptée. C’est l’hébreu qui transpire. Son cœur qui soupire. Et tout son corps qui tremble des souvenirs.  
(c) DΛNDELION


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MessageSujet: Re: misguided ghosts (saul)   misguided ghosts (saul) EmptyMar 5 Fév - 21:04





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Elle sentit la panique dans le regard de l'employée de maison et, à peine une seconde plus tard, la porte se fermer derrière celui qui semblait être le maître des lieux. Saul Ledger. C'était lui, c'était certain, aucune doute possible. Encore moins lorsqu'elle entendit sa vis-à-vis bredouiller un désemparé : "Monsieur Ledger, je...". Il passa son chemin, ne leur accordant pas un regard alors qu'elle était incapable de le lâcher. Son assurance la perturba, mais il était ici chez lui, à son aise, complètement inconscient de la personne qui se trouvait à ses côtés, là, tout prêt et pourtant, si loin, eut-elle l'impression. "J’ai pas l’temps, plus tard". Sa fermeté l'étonna, le charisme fumant de lui aussi. Elle était loin la voix fluette du petit garçon de Tel-Aviv. Si loin qu'elle en vint presque à douter. Elle s'était bien mise en tête qu'il avait grandi, qu'en face d'elle, l'enfant serait devenu homme, mais la réalité la frappait en plein cœur, insinuant un doute qui ne perdura pas plus d'une seconde. Si, c'était lui. Il n'y avait aucun doute possible, finalement.

Il n'était pas très grand de taille, ni même petit. Il la dépassait de quelques centimètres. Et pourtant, une force évidente se dégageait de ce physique impressionnant. Il paraissait bien bâti sous cette belle chemise et ces boutons de manchettes qui semblaient accaparer son attention. L'homme avait les épaules larges, comme son père, du moins, du peu de ce qu'elle se souvenait. Et puis, il y avait ces documents qu'elle avait retrouvé. Ces vieilles photographies que ses parents adoptifs avaient gardé dans un coin de leur maison. Une boite contenant quelques vestiges de sa vie d'avant. Les quelques rescapés du massacre. Des papiers d'identité, quelques photographies, des vêtements aussi. De quoi lui donner une idée plus large de ce à quoi avaient ressemblé ses parents. Et là, face à elle, son regard scrutant minutieusement le maître de cette majestueuse maison, Yiska retrouva un peu de ce père dont elle se souvenait principalement du rire. Ça la paralysa. Incapable de bouger le moindre membre, elle eut le malheur de se retrouver sur le chemin de l'homme. Ça sembla l'étonner. Elle sentit la femme de ménage étouffer un sursaut d'effroi derrière elle et tirer discrètement sa veste au niveau de son dos. Mais son corps resta ainsi, stoïque, alors que pour la première fois, son regard capta le sien. Bleues, vertes, grises... Elle les connaissait bien ces iris. Les mêmes que leur mère. Les mêmes qui venaient hanter ses rêves depuis tant de temps. Il n'y avait plus de doutes possibles. C'était bien Isaac qui était là, face à elle. La toisant si profondément qu'elle eut l'impression qu'il sondait son âme. Elle sentit tout le poids du monde lui monter jusqu'aux yeux, embrumer son regard foncé, mais aucune larme ne coula. Elle avait réussi. Après tant d'années, tant de désillusions et d'espoirs brisés, elle était parvenue à le retrouver. Son frère, le sang de son sang. Isaac. Elle peinait à y croire, à se mettre en tête que tout ceci n'était pas un rêve, finalement. Elle avait si peur de cligner des yeux et de le voir disparaître en un nuage de fumée pour réaliser que cette scène si étrange n'était finalement que le fruit de son imagination. "Akhoti ?".

Son souffle se fit plus fort, son cœur s'emballa alors que la beauté de la langue de leurs ancêtres glissait mélodieusement dans le creux de ses oreilles. Elle sentait de nouveau le soleil chaud d'Israël courir sur son épiderme doré. Elle ressentait à nouveau la douceur de la peau de sa mère contre la sienne et les rires bruyants de son père qui la faisait tournoyer sur un air de musique populaire. Elle retrouvait la chaleur de leur foyer et la quiétude qui faisait battre son cœur. Là, au fond de ses yeux, au creux de sa voix, elle retrouvait de ce Tel-Aviv qu'elle avait tant aimé et tant détesté. Elle retrouvait des sensations nouvelles, des souvenirs qui s'étaient terrés au plus profond de sa mémoire. Elle eut envie de s'esclaffer, de pleurer et même de crier. Elle eut envie de s'approcher, de se jeter dans ses bras ou même de le frapper. Mais rien. Rien ne sortit mis à part un hoquet, léger, dévoilant un petit rire lâché dans un souffle léger. Elle inspira grandement, comme si elle respirait pour la toute première fois de sa vie et tenta de ravaler les larmes qui restaient bloquées dans ses yeux pétillants. Ses lèvres se plissèrent et, incapable de se fier à sa voix, elle se contenta de hocher vigoureusement la tête. Oui, c'était bien elle. Elle n'aurait cru ça possible, qu'il la reconnaisse d'un premier regard. Elle aussi avait abandonné l'enfant pour devenir femme. Ses traits s'étaient durcis, ses formes affirmées. Elle n'avait plus rien de la gosse. Et pourtant, là, face à ce frère si longtemps cherché, elle eut l'impression de n'être à nouveau qu'un bambin sans défense, accroché à cette main qui la tenait fermement. Ils s'étaient mutuellement reconnus, sans même échanger de vraies paroles. Juste par le regard, la force de leur lien explosant de nouveau à la face du monde.
Après quelques secondes qu'elle crut être une éternité, elle secoua sa frimousse, tentant de reprendre le dessus sur toutes ces émotions. Elle ouvrit la bouche, sans finalement trop savoir que dire, avant de se faire couper dans son élan par la femme de ménage. La silhouette ronde passa devant elle, la séparant de son frère. "Toutes mes excuses, monsieur Ledger", commença-t-elle, inclinant le haut de son corps en signe de révérence, n'ayant visiblement pas compris la teneur du discours entre les deux protagonistes. C'était probablement inconscient, comme sorti d'un autre temps. La peur de représailles agitant les gestes et paroles de la pauvre employée. "C'est la nouvelle... Elle n'est pas encore habituée aux usages de la maison". Soudainement, Yiska se sentit gênée. Pas vraiment à sa place. Elle avait débarqué dans sa vie, sans trop se poser de questions. Comme elle, il s'était construit une vie, un quotidien, dans lesquels elle n'avait aucun rôle à jouer. Elle aurait probablement dû appeler au lieu de débarquer comme une fleur de la sorte ! Elle se sentit honteuse, son regard s'abaissa sur le bout de ses bottines au cuir usé et elle se rappela des premières paroles de son aîné. Il n'avait pas le temps. "Je... euh... j'peux repasser plus tard", lâcha-t-elle en un souffle, si frêle qu'elle crut un instant qu'on ne l'avait entendue. Pourtant, l'employée se tourna vivement vers elle, la toisant durement. La pauvre ne comprenait strictement rien à la situation et son comportement renforçait considérablement le malaise de la jeune femme. Isaac n'était pas n'importe qui. Un homme visiblement très respecté et terriblement occupé.



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∴ OCCUPATION : figure de notoriété, un visage que tout l'monde connaît, il a sous son aile une écurie de courses qu'il a créée. une fortune renommée, une légalité qui a jamais existé. derrière son apparence bien calculée, ledger est un habile trafiquant d'armes et de drogues. la violence pour encre, il est le roi sur son trône, son histoire dont il écrit le prologue.
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MessageSujet: Re: misguided ghosts (saul)   misguided ghosts (saul) EmptyJeu 21 Fév - 20:10


Misguided ghosts
yiska & saul

« j'sens encore tes ongles dans ma peau, tes cris tout là-haut. comment t'as fait pour me revenir. comment t'as fait pour survivre. »
y’a tout qui s’mélange. le sable dans les dents et le soleil ardent, l’impression que rien ne change. des souvenirs qu’il pensait sans avenir. une paume fébrile dans la sienne, juvénile, ses doigts qui s’accrochent, enserrent la porcelaine. malgré le feu et la poussière, il se souvient de la douceur de sa peau, de la détresse de ses mots. y avait plus rien à voir de leur passé, la maison écroulée, les yeux abîmés par la fumée. les gens qui couraient, pleuraient, hurlaient. le son strident, monotone, de la vie qui s’effrite. la paralysie tétanique de leur impossible fuite. il se souvient de ses pieds qu’il pensait ancrés dans sol, de son regard vide, consterné, de l’horreur qui lui bouffait la parole. il se souvient aussi de cette force fragile qui voulait fuir l’hostile. de cette petite main, au bout de ce petit bras, qui cherche à emporter loin la terreur, son aîné. il avait finalement le regard attiré par ces yeux bruns qui éclairaient l’obscurité. dans ces pupilles, le courage qu’il a puisé. dans sa voix, la survie qui s’est imposée. puis soudainement, sans prévenir, sans l’avertir, la protégée qui s’est envolée. la chaleur de ses doigts, volatilisée. son sang, subtilisé. et loin, très loin, l’agonie des parents désabusés. ces voix qu’il reconnaît, son cœur qui a cramé.

finalement, y’a le monde qui tangue au même rythme que les mâchoires de la brune qui acquiesce. il observe ses traits, reconnaît son air étranger. elle a le sourire dans les yeux, la vie de son frère dont elle ramasse la dernière pièce. il avait pas encore succombé à sa voix, elle avait pas fait vibrer ses tympans. puis y’a eu ce rire, léger, étouffé. comme si elle en avait honte, voulait le camoufler. et dans le chant de son euphorie, on retrouve de tout israël, les mélodies. elle a le timbre chaud, changé, plus rien de la voix fluette de la gamine égarée, celle qui l’a supplié de ne pas la lâcher. plusieurs minutes qu’il s’est perdu dans ses iris, qu’il cherche des réponses à ses questions inaudibles. qui est-elle ? qu’est-elle devenue ? est-ce qu’elle me cherchait ? l’ego capricieux, elle a su déterrer l’étonnement dans ses yeux. il reste bouche bée, ledger, les émois muets et la passion dans le cœur. il a la paume qui se dresse, le bras fuyant sa carcasse. il a les doigts qui s’approchent, veulent chasser le mirage, s’assurer que son bonheur n’est pas un jeu de l’angoisse. il s’apprêtait à effleurer la joue de sa sœur, il voulait sentir de sa peau la chaleur. l’oubliée qui se manifeste, bouscule le geste du maître avec détresse. les excuses dans lesquelles elles se confond provoque chez l’animal un grognement brutal. la nature qui revient, ses sourcils qui se froncent et son âme qui sombre. la révérence ne change rien. elle est pas venue ici pour vous mâcher le travail. le cynisme guttural et l’autorité du mâle, ledger balance ses mots comme des pierres au fond de l’eau, se fout des répercussions dans les ego. l’indésirée insiste, commence une pirouette réprobatrice vers la juive fraternelle. foutez nous la paix. l’employée tombe des nues, se questionne, tourne un regard éberlué vers les ordres crus. maintenant. mouchée. penaude. la bonne refait lentement le noeud de son tablier, baisse son visage vers ses pieds qui la mènent loin de l’homme redouté.

le calme revenu, le loup détendu, il se tourne vers l’ingénue. non t’en vas pas, j’t’en prie. pas encore, pas une nouvelle fois loin de mes bras. instinctivement, ses doigts qui emprisonnent le poignet de la brune alors qu’elle n’a pas bougé, qu’elle n’a pas tenté de s’esquiver. il refuse de la voir de nouveau s’envoler. et enfin il ressent la chaleur dans sa paume, l’électricité de sa peau et dans un geste libéré, saul amène sa sœur à venir se heurter à ses os. il ferme ses griffes autour du corps attendu, devient la cage de cette âme trop longtemps voulue. si seulement pouvait se figer le temps. si seulement pouvait se suspendre l’instant. sous ses bras, la respiration qui se décompose, il sent cette vie qui lui a échappé, ces soupirs qu’il a longtemps cherché. dans son cou s’échoue le souffle tiède de yiska, un brin de douceur qu’elle lui accorde comme un combat. j’pensais que j’te reverrai jamais. un aveu murmuré, une peur formulée. il lui octroie la liberté et s’écarte non sans regret. machinalement, il se défait de sa veste, repose les clefs de la bentley sans jamais de son regard, la quitter. il pourrait lui voler des heures, des mois, des années. il voudrait lui donner ses yeux pour l’éternité. braver ce temps par lequel elle lui a été enlevée. galamment, il la guide jusqu’au salon ensoleillé. le luxe qui transpire des baies vitrées, sa réussite qui s’échoue sur le sable doré. t’es chez toi yiska. installe-toi. ledger s'assoit, prend place sur le spacieux sofa. comment t’es arrivée jusqu’ici ? comment t’as su qu’j’étais encore en vie ? l’aîné s’étonne, s’interroge, il ne tient pas en place, avance son buste et vice ses coudes dans les muscles de ses cuisses. il est loin le circuit. elle est loin l’illégalité de sa vie. ledger s’est laissé happer par abahel, il est redevenu le gamin qui voyait pleurer le ciel.
 
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