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 ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.

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MessageSujet: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyDim 3 Fév - 14:04

il a les airs sombres d'un ciel orageux et elle est réticente à l'idée de le suivre dans la nuit noire ; mais puisque les factures ne peuvent pas se payer seules, le sourire suave se maintient sur les lippes rouges alors qu'elle glisse sa palme contre la sienne et accepte qu'il mène la danse. il l'embarque dans la folie des grandeurs, lui présente un appartement qui n'en finit pas, lui offre à boire et quelques compliments avant de venir lui voler un baiser, puis deux, puis trois, toujours hésitant, comme si il venait tout juste d'en avoir l'idée et qu'elle n'était pas, finalement, payée pour répondre à ses avances. mais mj n'est rien sinon une créature folâtre ; ses doigts trouvent le col de sa chemise et laissent les boutons tomber un à un, alors qu'elle se prête au jeu de l'oubli. parfaite poupée de porcelaine, trouvée et sauvée par un inconnu, puisqu'elle n'est que fantasme, mais quand il en vient à la toucher ____ rien n'est doux ou délicat. elle peut sentir chaque caresse jusque dans ses os, et quand il murmure, ce sont des menaces mordorées qu'il souffle contre sa mâchoire. promesses sirupeuses qu'elle se force à offrir en retour, la mâchoire serrée, alors qu'il continue sa litanie d'encouragements. et quand enfin, enfin, elle passe le pas de la porte, c'est une respiration tremblante qui quitte ses lèvres : il y a les jours compliqués où elle n'est pas convaincue que la nuit prendra fin, et elle ne pourrait pas être plus reconnaissante que de les voir s'achever. les escaliers sont difficilement descendus, corps fatigué d'un effort qu'il était tant réticent à produire, et quand elle parvient au froid de l'extérieur, c'est avec les doigts tremblotants qu'elle compose le numéro d'elias. allez, faulkner, réponds à ton foutu téléphone...
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyDim 3 Fév - 16:13

Le calme est l’inconnu qui effraie Elias. Ce néant berce l’homme apeuré de ce vide éternel. Le bruit vient généralement faire fuir toutes pensées monstrueuses et laisse l’homme respirer. Il aurait aimé être bercé par les échos de musique ou les sons provenant de chaque coin de rue. Sauf qu’il n’a rien de tout ça. Bercé par le silence et cette bouteille à moitié vide. S’il venait à se regarder dans un miroir, il le briserait sûrement. Cette image renvoyée ressemble au portrait de son père, verre à la main (celle-ci sûrement abîmée), seul et tourmenté. Il ne peut pas prétendre avoir l’air surpris. Son sang est fait à partir de ce venin et toute sa vie ne tourne qu’autour des décisions prises lorsqu’il était enfant. Traumatismes d’un enfant qui tourne en boucle, sans cesse. Peut-être qu’Elias arrive encore à attendre les pleurs de sa mère et les cris de son père. Personne n’en sait rien parce que l’homme n’en parle pas. Ces traumatismes arriveront peut-être à le détruire totalement. Elias le sent, ce n’est question de temps et il a peur du jour où il laissera ses démons s’accaparer de son corps, de ses faits et gestes. Elias vit dans la peur constante et son unique remède est l’alcool et l’adrénaline qu’il ressent lorsque ses poings cognent quelque chose. Seulement, aujourd’hui, il est condamné à rester chez-lui. Il retournera, éventuellement, au Red Lion pour faire des heures supplémentaires dans l’unique but de ne pas se noyer dans ces souvenirs douloureux. Le téléphone sonne et le brun réagit directement, prenant cette occasion pour se sortir de cet enfer. Il quitte son fauteuil de très mauvaise qualité pour attraper son échappatoire sur la table avant de répondre. L’idée que ce soit MJ au bout du fil le réconforte, mais il ne l’avouera jamais. – Qu’est-ce que tu me veux ?
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyDim 3 Fév - 17:01

tu devrais être en train de dormir, idiot. premier reproche amusé qui pourrait presque camoufler la panique de faire face à un répondeur ; et c'est vrai qu'elle a le don de ne jamais être en accord avec elle-même, mais il n'empêche que cela inquiète, les sonneries qui ne durent pas alors que la nuit est plus proche de la fin que de son commencement. nul besoin d'être devin pour savoir qu'il n'était pas au lit. alors elle soupire, le son qui s'extirpe de la gorge contre son grès. il faut que tu viennes me chercher. tout désir conjugué à l'impératif, toute supplique métamorphosée en ordre, plutôt crever que de s'abaisser à révéler son incapacité à s'occuper d'elle-même. heureusement qu'elias sait. heureusement qu'il se doute ____ autrement, autrement elle aurait été bien seule, toutes ces années. j'suis, euh, j'suis devant un grand immeuble ? de luxe ? et euh, en face d'un burger king. le s'il te plait reste coincé derrière la barrière des dents, la même mâchoire qui claque sous le froid environnant. ça soupire, encore, plus fort, comme si agacée de ne pas voir elias apparaître immédiatement devant elle. en réalité, c'est toute la soirée qui retombe sur les épaules et dont elle a du mal à supporter le poids. je vais t'attendre au burger king, ok? histoire de pas mourir de froid avant que tu arrives. et puis ça raccroche, parce que mj reste mj, même aussi peu vêtue et frigorifiée. fut-ce été une autre soirée, elle l'aurait sans doute amadouer : voix suave, compliments à la volée, rire guilleret qui aurait pu charmer n'importe qui. mais fut-ce été n'importe quelle autre soirée, elle n'aurait pas eu autant besoin de lui. et l'indépendance rend les contours plus durs, plus brutaux ; impossible de demander de l'aide quand elle devient nécessaire et qu'on ne peut faire sans.
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyDim 3 Fév - 20:22

ses prunelles roulent suite à la réflexion de la brune. il arrive à se demander si parfois, elle le fait exprès ou si elle aime sonner comme une personne insensée. la demoiselle devrait déjà être endormie auprès de sa fille, mais la nuit est tombée depuis bien longtemps et mj ne semble pas être auprès de la gamine, ce qui a le don d’agacé le brun sans même qu’il ne s’en rende compte. le fait de direct se demander dans quoi elle s’est fourrée est naturel. avec le temps, la question arrive et prend ses aises comme si elle attendait ce moment où mj téléphonerait. les appels au bout de la nuit se font rare, mais mj a le don de finir dans des situations catastrophiques – comme tout les habitants de hill head, apparemment – et de n’appeler personne à la rescousse. elias n’a jamais le temps d’intervenir que la brune a déjà mis fin à son propre calvaire. sauf que cette nuit-là, elle a pris le soin d’appeler elias et il n’admettra pas être inquiet. il dira qu’il est intervenu par simple curiosité et tout le monde croira à son mensonge, si ce n’est que la principale concernée.  tu devrais être auprès de ta fille, imbécile. il rétorque sur le même ton pour chasser ces sentiments et ces questions qui viennent envahir ses pensées. il déteste mj. il la déteste car c’est bien la seule personne pour qui il sortira à une heure pareil pour la chercher à x endroit. il la déteste parce qu’il n’arrive pas à refuser. il écoute ses indications sans dire un mot, allant déjà chercher ses clés près de l’entrée et sa veste. parce qu’elle a beau se les geler, elias ne compte pas affronter le froid de la nuit avec son pull trop léger pour supporter la météo anglaise d’un soir d’hiver. un léger bip vient signaler que l’appel est terminé et annonce son départ. la porte est claquée vulgairement, peut-être que la vieille du haut viendra se plaindre demain matin, à la première heure et peut-être qu’il lui gueulera en retour qu’elle à qu’à rejoindre les cieux pour plus entendre la porte claquer. la vieille n’est pas sa priorité, rien ne l’est, au final. il lui faut peu de temps pour trouver les bâtiments plus luxueux et deux minutes de plus pour trouver un burger king. il se gare sur le parking désert avant de franchir les portes du fast-food. rapidement, ses yeux se posent sur la silhouette trop peu habillée de son amie et il s’en rapproche sans se presser. elle est en vie, alors y’a pas de quoi s’inquiéter, pas de quoi se presser. regarde-toi. il l’observe avant d’hausser les yeux, soupir franchissant ses lippes. t’allais où comme ça ? pas qu’il en ait quelque chose à foutre, mais ça l’intrigue. c’est quoi cette gueule que tu tires ? peut-être pas la meilleure façon de dire bonsoir, mais c’est sa (leur)  façon de le faire.
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptySam 9 Fév - 19:43

auprès de ta fille, imbécile. putain. bien sûr qu'elle devrait être avec laura, au chaud, dans l'appartement qu'elle a depuis qu'elle est là, celui qui a connu les premiers cris et les premiers pleurs d'un bambin qui la terrifiait. puis ses premières joies, ses premiers rires. bien sûr qu'elle devrait être dans les draps blancs qui n'ont pas connu d'amants, dans cette chambre immaculée qui n'a eu qu'eux trois. elias, laura, et elle. et rien que pour ça, pour ce rappel tout con qui lui donne envie de vomir, mj le déteste. mj l'exècre. elle lui raccrocherait au nez, si elle n'était pas dehors, toute seule, et un peu terrifiée à l'idée de l'être pour toujours. de rentrer mais de retrouver le froid, malgré tout, dans le joli lit qu'elle n'a pas défait, parce qu'au fond, la solitude, ça suit partout, ça ne s'arrête pas aux murs de la maison. il n'y a que les rires de laura pour chasser les idées sombres. mj attend, longtemps, avant de le voir entrer : elle est en train de s'empiffrer d'un hamburger et de noyer sa conscience dans un ice tea, et ne l'écoute qu'à moitié. parce qu'elias soupire. il est déçu, il ne va pas aimer la suite de l'histoire. elle a envie d'hurler sur quelqu'un, et elle sait que s'il réagit, ce sera surement lui. parce que ça l'est toujours, au fond, parce qu'ils ont la fâcheuse manie de faire ressortir le pire et le meilleur et tout le reste. d'être cons, et méchants, et affreusement réels dès qu'ils sont ensemble.  ❛     m'taper  un  inconnu.  ça ne se voit pas ?     ❜  simulacre de va-et-vient sarcastique, humour dans des mots qui ne cachent que la vérité.  ❛     oh, ça ?  juste l'inconnu qui m'a tapée, cette fois.    ❜  et ça hausse des épaules, déjà fatiguée, parce que mj ne ment pas, jamais vraiment, surtout pas à elias, mais la vérité arrache la langue et a le goût amer des choses qui ne se disent plus, parce qu'elles tranchent, parce qu'elles brisent, parce que c'est plus simple de les garder pour soi que de leur donner une réalité, de leur donner une forme que tout le monde peut voir, entendre, critiquer. ça finit sa dernière bouchée, à contre-coeur maintenant, puis ça demande : ❛     bon, tu comptes me ramener ou pas ?    ❜
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyDim 10 Fév - 22:18


aussi bizarre que cela puisse paraître, elias déteste lorsqu’il mentionne laura dans leur conflit. l’enfant n’a rien demandé et pourtant, il arrive encore à la mêler à l’histoire tout en sachant qu’il meurtri le cœur de sa mère. c’est sûrement pour ça qu’il continue à le faire, parce qu’il sait que c’est l’unique moyen de vraiment la blesser et de la faire réaliser qu’il a raison. parce que dans une situation comme celle-ci, elle ne peut pas démentir. sa place est auprès de sa fille et non autre part. il s’adore et se déteste en même temps, mais la haine contre sa propre personne lorsqu’elle raccroche. il a raison et n’a pas à s’en vouloir pour cette fois. c’est elle qui devrait se détester. et l’idée que laura n’est pas près de sa mère et donc avec une foutue inconnue ou pire, seule, arrive à le mettre en rogne. il a envie d’étranger la brune et ne fait qu’y penser pendant tout le trajet. l’image d’mj et de laura défile dans sa tête alors qu’il décide de prendre son temps pour sauver ce qui lui reste de dignité. depuis quand arrive-t-on a traîner elias faulkner hors de chez-lui tout en sachant qu’il n’aura aucun profit à cette virée nocturne ? il a bien raison. il ne lui reste plus aucune dignité, ni aucune fierté, mj a tout épuisé en une nuit. cette situation semble si peu réelle qu’il se pincerait bien le bras pour voir s’il ses rêves n’étaient pas la cause de ce ridicule. mj qui appelle à l’aide et elias qui l’aide sans même se poser de question, ce n’est pas normal, c’est étrange, c’est bien une tournure bien à eux. dénuée de sens, de logique, qui reflète leur relation et leur quotidien peu conventionnel.

il pensait déjà à l’étranger en chemin, mais lorsqu’elle lui apprend que sa présence ici n’est que la fin d’une partie de jambe en l’air, on retrouve un elias tendu, les mains tendues et l’expression du visage qui n’exprime rien d’autre que de la colère et d’un ras-le-bol constant. il a tellement de choses à dire et pourtant, rien ne vient. il aimerait lui dire d’arrêter avec ce ton qui a le don de l’énerver, lui dire à quel point il aimerait la laisser pourrir sur le trottoir parce qu’il n’est pas celui qui est censé venir la récupérer après qu’elle se soit envoyée en l’air, lui promettre qu’au prochain appel, il ne répondra pas. mais le silence est maître et les mots qui suivent ont un effet inattendu sur le brun. oh, ça ?  juste l'inconnu qui m'a tapée, cette fois. les poings se serrent et le regard s’assombrit. l’idée même qu’on blesse la brune arrive à le foutre dans un état second, l’idée même qu’un homme se pense autorisé à le faire plonge elias dans une colère qu’il contrôle avec une certaine difficulté. alors qu’il pensait à l’insulter quelques minutes plus tôt, il imagine désormais un homme mort à ses pieds. il n’assimile pas bien les aveux de la brune et pourtant, tout lui semble si clair. le visage de son père envahit ses pensées alors que les blessures de sa mère se suivent. il se perd dans l’envie de tout briser, de retrouver cet homme et de lui faire payer. il reste silencieux, plongé dans son enfer personnel. et la brune, elle, semble si indifférente que ça arrive à l’énerver encore un peu plus. il n’a pas l’habitude de se soucier autant de quelque chose, si peu que toute cette nouveauté vienne tout chambouler. il est en pause, n’arrive plus à bouger, ni même à parler. pourtant, la question de mj arrive à le retirer, pendant quelques secondes seulement, de ses pensées. non. hors de question qu’ils partent sans qu’il n’ait eu toutes les informations qu’il désire. elle ne peut pas lancer une bombe et demander de s’en aller comme si de rien était. pas quand la bombe en réveille d’autres dans le corps d’elias. je te hais, mj. et ça semble si réel, comme s’il le pensait vraiment. il est en colère, peut-être trop pour parler. il n’a jamais aimé l’idée que la brune se lance comme escort au red lion, peut-être un peu protecteur, le fait de la savoir entre les mains de pervers en échange de quelques billets l’a toujours répugné. il n’a jamais aimé cela et a toujours voulu dégommer les clients d’mj, mais c’est un droit qu’il n’avait pas. l’idée même qu’elle se retrouve entre les mains de pervers violents en dehors du red lion, lorsqu’il n’est pas dans les alentours, n’est pas une idée qu’il accepte. quel exemple tu donnes. t’aimes tellement ton boulot que t’arrives plus à te passer de ce titre qu’on te donne ? la colère parle, elias respecte mj, en temps normal. peut-être que la situation devient plus personnel, peut-être qu’il se venge d’mj et de sa mère, celle qui a laissé son mari faire jusqu’à en perdre la vie. elias ne sait rien de ce qu’il s’est passé. il tire des conclusions de ce qu’il comprend. il arrive à sentir qu’elle ne la pas fait pour le plaisir, mais pour quelques billets en échange. et rien que ça, ça lui donne envie de la détester encore un peu plus. c’est pas juste, mj. pas pour laura, pas pour toi.  il aimerait lui crier dessus, l’insulter, tout faire pour éradiquer ce sentiment qui le pousse à continuer à dire toutes ces conneries et à voir le portrait de sa mère et de son père en boucle. mj n’a pas le droit d’être cette femme-là. elle mérite mieux, elle a le droit à mieux. elle ne mérite pas la violence des hommes. et laura mérite d’avoir une mère près d’elle plutôt que d’une mère qui se vend à des inconnus. il a envie de crier, de tout casser, il ne va pas bien, on pourrait même croire que le sang a arrêté de circuler. pourquoi il prend tout cela tellement à cœur ? il devrait pas. il habite où ? parce que l’idée de voir ce salopard en sang arrive à soulager la colère, parce que cette idée semble être la meilleure, celle qui la soulagera de ses maux. alors, mj, la meilleure chose qu’elle puisse faire, c’est lui donner l’adresse et attendre dans la voiture en attendant qu’il reprenne ses esprits. elle est la cause de cette rage soudaine, elle a le pouvoir d’enflammer son esprit en un claquement de doigt et c’est ce qu’elle vient de faire avec sa foutue bombe. lui qui était censé noyer ses démons de l’alcool se retrouve à les confronter  dans une situation qui lui semble trop familière.
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MessageSujet: Re: ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS.   ALL WORK AND NO PLAY,, ELIAS. EmptyLun 18 Fév - 23:57

je te hais, qu'il dit. et maintenant elle rit, elle rit à gorge déployée, parce que vraiment, vraiment, est-ce qu'il ne pourrait pas attendre demain matin pour lui faire des déclarations d'amour ? elle l'écoute et elle rit et ça efface presque l'envie de vomir qui gronde. putain. qu'est-ce qu'il est chiant. " tu me hais, hein ? " et maintenant elle se lève, dans sa robe trop courte et ses talons vertigineux, plus impérieuse qu'une déesse, malgré ses airs de catin et son maquillage dégoulinant. toujours précieuse, toujours éthérée ; jamais vraiment de ce monde, mj, même quand elle n'est que serveuse ou que pute, même quand elle sert sous les néons ou qu'elle embrasse pour les mauvaises raisons. toujours fascinante, parce que d'un autre monde, parce qu'inaccessible. les yeux qui racontent d'autres histoires, des inédites, de celles qu'on n'ose même pas chuchoter. parce que mj voit l'envers du décor et se fait un plaisir malsain à le décortiquer jusqu'à n'en garder que le plus atroce : elle fait du temps un simulacre de promesse, qui ne se tient pas. elle fait du temps un lendemain sans signification, un lendemain qui ne vaut rien. elle en fait un hier qui n'est plus, qui n'a jamais vraiment été. mj ne promet jamais que le présent, et il échappe sans cesse. un peu comme elle. toujours comme elle : mj ne reste pas. mj fuit au petit matin et disparaît avant que le jour ne brûle les rétines. il n'y a qu'avec elias qu'elle reste. qu'avec elias qu'elle se montre les yeux bouffis, le réveil difficile, le pyjama à carreaux. il n'y a qu'avec elias qu'elle impose le petit-déjeuner copieux, le café trop chaud, et laura.

elle aimerait lui dire qu'elle ne peut pas être que l'image qu'il s'est fait d'elle. qu'elle n'est pas de papier, ou de carton, ou de foutu plastique. qu'elle respire, elle aussi, et qu'elle échappera toujours au contrôle qu'il pense avoir. elle aimerait lui dire, mais ce serait mesquin ; c'est plus facile de le fuir dès que ça devient un peu compliqué. elle est juste, tellement fatiguée de courir après des moments sans importance. " quoi, pute ? tu peux l'dire, tu sais. " elle a la voix brûlante des mauvais jours ; celle qu'elle n'a que dans les instants où elle s'apprête à causer une scène. celle qu'elle utilisait sur les clients trop entreprenants, sur les insultes trop faciles. le ton étonnant, puisque relativement calme. c'est l'intonation, au final, qui impose la peur : il tranche comme une lame. " redescends sur terre, faulkner. y'a rien d'juste dans ce monde de merde. y'a juste les gens comme moi, qui font ce qu'ils ont à faire, et l'reste de l'univers, qui attend que ça leur tombe sur les genoux. tu peux te convaincre que c'est mal, que c'est honteux, que c'est injuste, mais il n'empêche que laura en a besoin, que y'aura personne pour payer ses études, et ses affaires, et le putain de vélo qu'elle va finir par réclamer parce que tous ses petits copains en ont. réveille-toi, elias. on vit dans l'ère du capitalisme, et ça là ? " elle montre la tenue, les courbes, l'affreusement délicat, le merveilleusement tranchant, tout ce qui fait l'enveloppe charnelle qu'elle vend à outrance. " c'est l'seul truc de valeur que j'peux vendre. et pense pas que t'es meilleur que moi. tu fais exactement pareil. y'a pas beaucoup plus d'intégrité à exploser des nez pour du fric. "

et puis elle s'approche, doucement, plus calme et mesurée, plus douce aussi, tellement loin de la mj connue, de la mj quotidienne. un fantôme, peut-être, ou un souvenir ; rien de tangible, rien qu'un mirage aux contours nébuleux. elle s'approche et tend une main vers sa joue, comme elle le fait avec laura quand elle est vraiment en colère et qu'elle menace de réveiller tout l'immeuble. une certaine résignation dans le mouvement, qui ne se solde que d'un murmure : " va te faire foutre, elias. vraiment. " et avec ça elle laisse tomber son bras et reprend sa route vers la porte : peut-être qu'elle aurait dû affronter le froid, finalement.
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